L’ambassadeur de Tunisie à Alger, Habib M’barek, a tenu cette semaine une conférence de presse destinée à promouvoir le tourisme tunisien chez nos voisins de l’Ouest.
La conférence de presse a été tenue à l'occasion de la Journée touristique et culturelle tunisienne à Alger organisée sous le slogan "Tunisie terre d'accueil".
Durant cette conférence de presse, qui a eu lieu à Alger, Habib M’barek a évoqué plusieurs points, autres que les flux touristiques, dont la question de l’Union du Maghreb, les taxis clandestins entre la Tunisie et l’Algérie ou encore le nombre des entreprises algériennes implantées en Tunisie dont le nombre est inférieur aux entreprises tunisiennes implantées en Algérie.

A propos de tourisme, et selon le quotidien Le Maghreb, l’ambassadeur a indiqué que "l'Algérie est notre troisième marché après la France et la Libye. Un million de touristes algériens se rendent chaque année en Tunisie ; dans les dix premiers mois de l'année en cours la Tunisie a enregistré 974.000 touristes algériens, notamment durant les mois de juillet et août. Au mois de septembre (Ramadhan) on a recensé 40.000 Algériens, alors qu'on avait tablé sur 20 000 seulement". 60% des visiteurs sont des touristes privés et 40% des visiteurs sont des touristes venus en voyage organisé. L’ambassadeur note qu’un flux de 7000 voitures algériennes franchissent quotidiennement les frontières tunisiennes notamment en période de vacances ; « la plupart des touristes algériens ne se rendent pas dans des hôtels, c'est la raison pour laquelle des réunions entre les agences de voyages tunisiennes et algériennes seront organisées à l'avenir afin d'initier la coordination entre les hôtels et mettre en contact ce type de touristes avec les agences de voyages pour la réservation et le service », a-t-il indiqué.

A propos des taxis clandestins, Habib M’barek a indiqué qu’une réunion entre les ministres des Transports des deux pays a eu lieu en mai dernier pour discuter du problème des taxis clandestins qui se rendent en Tunisie durant la saison estivale pour faire leurs affaires au mépris des règles élémentaires de sécurité de leurs clients. Des solutions seront trouvées à ce problème. En attendant, il sera notamment question de renforcer les lignes aériennes.

A propos des entreprises, l’ambassadeur a indiqué (selon Le Maghreb) qu’une soixantaine d'entreprises tunisiennes sont actuellement actives en Algérie et ce depuis plusieurs années et dans de différents secteurs. M. M’barek enregistre par ailleurs que seulement 25 entreprises algériennes sont installées en Tunisie. "Ce nombre est peu par rapport au nombre d'entreprises tunisiennes qui sont installées en Algérie, on souhaite que ce chiffre augmente à l'avenir", indiquera l’ambassadeur.

A propos de l’UMA (et selon le quotidien algérien La Tribune), Habib M’Barek indiquera : «L’Union du Maghreb arabe est une aspiration populaire, nos dirigeants font de leur mieux pour que ce projet avance.
Malheureusement, l’UMA a fait du surplace jusque-là mais nous gardons espoir que ça puisse un jour se concrétiser. L’UMA est un objectif incontournable pour nos dirigeants et nos peuples. Il existe certes des problèmes, mais nous ne baissons pas les bras. Avec la bonne volonté de la part de nos dirigeants, nous restons optimistes.»
Tout en relevant que l’Union européenne (UE) est constituée de pays qui ont moins de liens culturels et historiques que les pays du Maghreb, il déplore que ces derniers peinent à parvenir à leur objectif de s’organiser en une entité régionale homogène.
Cela dit, l’édification de cet espace est un nécessité au moment où les cinq pays concernés n’ont d’autre «choix» que de le créer cet espace : «Cet espace se construira un jour ou l’autre », indiquera l’ambassadeur de Tunisie à Alger.

Crédit photo : La Tribune