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UGTT-gouvernement : L’ultimatum !
11/01/2019 | 19:59
4 min
UGTT-gouvernement : L’ultimatum !

 

Les négociations sociales dans la fonction publique ne semblent pas se débloquer de sitôt. Au contraire, tous les indices prouvent que le bras de fer entre l’UGTT et le gouvernement ne fait que perdurer. Les tensions semblent également s’aggraver avec un ultimatum lancé au gouvernement par la centrale syndicale dans le cadre de ces négociations et la grève devient ainsi imminente.

 

La série de négociations successives entre l’UGTT et le gouvernement concernant essentiellement les augmentations salariales pour les agents de la fonction publique, dont la plus récente date du 9 janvier courant, n’a abouti à aucun accord. Deux jours après une première grève dans la fonction publique ayant eu lieu le 22 novembre 2018, l’UGTT a décrété une seconde grève générale touchant le secteur public ainsi que la fonction publique. La date a été fixée au 17 janvier courant.

 

Si la grève générale du secteur public prévue le 24 octobre 2018 a été annulée suite à la conclusion d’un accord avec le gouvernement concernant les augmentations salariales au profit des cadres et des agents de maîtrise et d’exécution dans le secteur public, celle dans la fonction publique paraît inévitable d’autant plus qu’ultimatum a été lancé au gouvernement hier.

La centrale syndicale a, en effet, mis en garde contre l’inertie et la tergiversation du gouvernement en ce qui concerne les majorations salariales. Cela a été concrétisé sous la forme d’un ultimatum fixé au 14 janvier courant. L’UGTT affirme de ce fait que la grève se déroulera indubitablement si les deux parties ne parviennent pas à un accord répondant aux attentes et aux aspirations des affiliés à l’UGTT avant ce délai.

 

Le gouvernement avait exprimé à plusieurs reprises sa disposition à satisfaire les revendications des salariés de la fonction publique. En effet, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi avait souligné la nécessité de trouver un compromis au sujet des augmentations salariales indiquant que le gouvernement ne s’opposait pas au principe de hausse des salaires. Toutefois, les propositions présentées par la partie gouvernementale ont toujours été jugées insuffisantes selon la centrale syndicale. Elle est même allée jusqu'à accuser le gouvernement de bloquer les concertations en obéissance aux directives du FMI.

 

Le gouvernement avait suggéré au début une hausse de 400 MD pour devenir par la suite 700 MD. De nouvelles majorations ont été proposées face au rejet de l’UGTT de ces augmentations où le gouvernement avait suggéré des hausses comprises entre 70 et 130 DT. Une offre toujours en deçà des prétentions salariales de l’UGTT qui revendique une hausse estimée à 1500 MD.

« Nous ne voulons pas de miettes ! La fonction publique est plus grande que ces miettes ! Nous ne sommes pas en train de mendier ! », s’est indigné ainsi le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi qui ne cesse de durcir le ton appelant même à prendre des mesures d’escalade et à recourir à des mouvements de protestation organisés et encadrés.

L’UGTT revendique une augmentation salariale dans la fonction publique égale ou dépassant celle du secteur public. Les majorations dans ce secteur au titre des années 2017-2018-2019 varient, en effet, entre 205 et 270 DT sur le salaire brut des cadres et des agents de maîtrise et d’exécution en vertu de l’accord convenu le 22 octobre 2018. Ces salariés recevront, de surcroît, un rappel qui leur sera versé sur trois tranches.

Néanmoins, malgré les avancées dans le dossier des emplois précaires, aucun signe ne présage jusqu’à présent l’annulation de la grève et la sortie de la crise qui ne cesse de s’enfler devant un pouvoir d’achat qui se dégrade de plus en plus et une conjoncture sociale qui se détériore graduellement. Et malgré les entretiens consécutifs de Noureddine Taboubi avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed ainsi qu’avec le chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi qu’il a appelé à intervenir afin de débloquer la crise, l’aboutissement à un accord n’est toujours pas envisageable avec le report perpétuel des négociations et leur reprise stérile. Une stérilité qui s’affirme avec chaque rencontre ayant lieu entre le secrétaire général de la centrale syndicale et les deux têtes de l’exécutif où Taboubi semble, à chaque fois, en sortir plus obstiné et plus attaché à sa position.

 

Certes, l’improductivité des négociations ne peut être résolue que si chaque partie assume sa responsabilité en vue de remédier à la crise actuelle qui plombe le pays. Ces parties doivent impérativement unir les efforts afin de parvenir à une solution consensuelle.

Etant étroitement liée à toutes les activités économiques, la grève dans la fonction publique coûtera très cher à l’économie tunisienne. Paralyser la fonction publique signifie également la perturbation de toute l’activité du pays et lèser davantage les citoyens. Ne serait-il pas temps de dépasser ce conflit interminable entre l’UGTT et le gouvernement et de trouver un terrain d’entente tout en faisant primer l’intérêt du pays ?

 

Boutheïna Laâtar

 

 

11/01/2019 | 19:59
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Commentaires (8)

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lagon
| 15-01-2019 00:38
Il faut répondre à l'extrémisme r par le même extrémisme. Il faut commencer par jeter ce *** en prison avec ses acolytes *** et dissoudre cette Grosse *** d'Ugtt. Allô yarhmek ya Bourguiba. On savait que tu avais une couille mais en réalité tu en avais trois.

Microbio
| 12-01-2019 18:34
Quatre hommes ont parlé de la sagesse de leurs chiens. Le premier était un ingénieur et disait que son chien pouvait bien dessiner. Il lui a dit de prendre un morceau de papier et de dessiner un rectangle, un cercle et un triangle, ce que le chien pourrait facilement faire.

Le comptable a déclaré qu'il croyait que son chien allait mieux. Il lui ordonna de prendre une douzaine de biscuits et de les diviser en trois piles. le chien l 'a bien fait.

Le chimiste a pensé que c'était bien, mais a dit que son chien était plus intelligent. Il lui a dit de prendre un litre de lait et d'en verser 275 ml dans un bocal d'un demi-litre. le chien l 'a bien fait.

Tous les hommes ont convenu que leurs chiens étaient également intelligents. Ensuite, ils se sont tournés vers le membre du syndicat et lui ont demandé ce que son chien pouvait faire. Le syndicaliste a appelé son chien et lui a dit: "Montre aux garçons ce que tu peux faire!"

Le chien a mangé les biscuits, a vidé le lait, a chié sur le papier, a baisé les trois autres chiens, a prétendu avoir été blessé au dos, a porté plainte pour conditions de travail dangereuses, a exigé une perte de revenu, a pris un congé de maladie et s'est enfui la maison.

madi.ktr
| 12-01-2019 18:26
Dans les années 90 ,on a discuté au sein du syndicat de nouvelles perspectives pour le militantisme syndical à savoir le syndicalisme participatif !!!
Les leaders syndicalistes actuels étaient tous contre puisqu'ils ont opté pour le syndicalisme revendicatif donc ,ne vous attendez pas à ce qu'ils deviennent aujourd'hui resonnables.

Amir
| 12-01-2019 17:03
Monsieur le Premier Ministre,
Le premier syndicat Tunisien n'est plus ce qu'il était. C'est devenu un pseudo parti politique dépouvu de tout patriotisme et d'une incompétence dans le domaine économique inégalable.
le vrai UGTT, c'est de l'hisrtoire ancienne.... Son premier responsable Yaacoubi et son secétaire Tabboubi (c'est bien dans cet ordre) vont faire plaisir à tous acteurs (internes et externes) qui ne cherchent que le Chaos et le désordre dans notre pays.
A tous les fonctionnaires qui cherchent des augmentations, le pays ne disposent pas de ressources ... si vous obtenez une augmentation, vous serez perdants à la fin car les prix de revient vont augmenter, les impôts directs ou indirects vont augmenter et la majoration obtenue ne suffira pas à compenser ces augmentations...
Il faudrait mieux investir l'argent de l'état dans l'aide aux projets qui permettent aux chomeurs de développer des projets, aider le pays à produire plus, créer de la richesse et ainsi réduire le chomage.
Il faudrait mieux que 3 personnes quittent le chomage qu'une augmentation de salaire pour une seule personne.
Les agmentations vont encore anéantir tous les efforts pour mettre l'économie en marche et vont encore détruire la situation des chomeurs.
l'UGTT devrait avant tout demander des comptes au gouvernement sur les choix stratégiques pour améliorer l'économie et réduire le chomage. L'UGTT doit s'inquiéter, si elle est honnête, de la situation des gens qui n'ont pas de salaire. C'est une honte de demander des augmentations alors que d'autres n'ont rien.
C'est vrai que les chomeurs ne versent pas de cotisations à l'UGTT... mais détruire l'économie du pays est une haute trahison... ca ne ressemble pas aux leaders historique de l'UGTT.... C'est vrai qu' entre Tabboubi , Yaacoubi et M. HACHED ...il y a une ENORME différence.
L'UGTT est en train de ruiner le pays. Aucune intitution ne fonctionne normalement dans le pays car les responsables ont baissé les bras à cause de l'interventionisme de l'UGTT. Les employés font ce qu'ils veulent car personne ne dirige nos institutions....les directeurs n'ont aucune autorité désormais....à cause du soutien et de l'ingérence de lUGTT.
L'UGTT est devenue une machine à fric....le futur slogan de l'UGTT pourrait être... Rejoingnez nous... vous aurez plus de fric et en travaillant 1h par jour...
Pauvre Tunisie... Monsieur Chahed... vous avez montré beaucoup de courage en vous opposant au patriarche et Roi (élu) de la Tunisie... l'histoire le retiendra... encore un petit effort pour arrêter le massacre de notre économie initié par l'UGTT. Le peuple tunisien vous sera éternellement reconnaissant.

URMAX
| 12-01-2019 10:18
... alors que plus aucune personne de la fonction publique - pendant les horaires administratifs - ne ......
1) s'absente sans preavis en envoyant a la place un certif medical contre 10 / 20 DT.
2) quitte son poste sans justificatif
3) telephone pendant des heures
4) aillent aux marches municipaux
5) (r)ammener des gosses
etc ...
En ce moment, "OUI" ; ces fonctionnaires meriterons des augmentations, parce qu'il travaillerons BIEN !
URMAX

HAMMA JRIDI
| 12-01-2019 10:04
Même si les demandes de notre appareil UGTT semblent justifiées en raison de la détérioration continue du pouvoir d'achat, il est criminel dans les conditions actuelles de décréter ce genre de grèves sauvages qui mettront le pays à genoux. Il est temps que notre UGTT change de tactique et adopte rapidement une stratégie bien réfléchie, visant le moyen et le long terme et préservant l'intérêt de la nation toute entière. L'UGTT devrait plutôt, déployer ses efforts, pour motiver nos braves citoyens à bien travailler et produire les richesses, et non à faire les grèves sauvages et arrêter l'appareil économique de la nation. Il y a d'autres méthodes plus raisonnables et plus rentables pour faire aboutir les demandes de nos braves salariés. Il est temps que nos chers syndicalistes changent de stratégie et de tactiques, sinon c'est toute la nation qui perdra.
Il est clair qu'avec ces grèves sauvages et politisées, il n' y aura pas de productions et de richesses, les caisses de l'Etat qui sont déjà vides le seront davantage et les pauvres salariés qui ont fait confiance à notre UGTT seront les plus grands perdants. Le gouvernement est aussi appelé d'être plus clair et plus audacieux et d'arrêter la politique de l'autruche qu'il applique et d'être plus ferme dans ses positions et bien défendre l'intérêt de la nation à moyen et long terme. Arrêtons ce cercle vicieux, de spirale perdante, prix salaires. Le pays risque d'aller au désastre. Tous les indicateurs sont au rouge et les capitaines au bord se battent sans merci, et le navire va vers la dérive. C'est aux braves citoyens compatriotes de les arrêter. On a marre d'entendre leurs discours vides et pleins d'égoïsme et de favoritisme. La date des urnes se rapproche. Il faut bien choisir des capitaines qui aiment la nation et ont la foi, la volonté et
l'audace de mettre de l'ordre et d'imposer la paix et d'assurer le bon partage du travail et du pain et d'offrir la musique comme les grands philosophes l'avaient toujours dit, Les capitaines à bord n'ont pas pu tenir face à la tempête qui secoue le pays depuis ce fameux 14 janvier qu'on croyait le commencement du printemps arabe. Or il risque d'être considéré le début du déclin arabe et de la chute vers l'abîme. Faisons quelque chose avant qu'il ne soit trop tard. A bon entendeur.

Mehdouche
| 11-01-2019 23:36
Chaque augmentation de la masse salariale est automatiquement suivie d'une inflation qui annule l'effet sur le pouvoir d'achat du fonctionnaire.
Les plus lésés ici deviennent donc les employés du secteur privé qui ne bénéficient pas de ces augmentations consécutives mais qui subissent l'effet de l'inflation. En conclusion, la classe moyenne s'appauvrit et la classe défavorisée reste pauvre'?'
De plus, ces bras de fer successifs ont impact négatif sur l'économie au point que l'inflation s'accélère par manque de productivité, et que les augmentations n'arrivent plus a couvrir l'inflation.
Chers travailleurs, travaillez dur et vous améliorerez automatiquement votre pouvoir d'achat'?' L'UGTT est votre ennemi

Rio
| 11-01-2019 20:50
C'est très simple, virez tous les fonctionnaires recrutés par la troïka 2011-2014, des centaines de milliers !!!!!!!!!! Incompétents.....sans diplôme requis....cherchez les dans tous les ministères où un nakdhaoui est passé.
De plus sachez mes chers compatriotes, la Tunisie vit sous perfusion des crédits étrangers.
Soyons patients ou c'est le spectre de la Grèce qui s'annonce..... Plus de biens public et des crédits à payer par les générations à venir...
EST CE CETTE TUNISIE que vous voulez laisser a vis enfants et petits enfants