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Tunisie - Les premiers enseignements du remaniement ministériel
15/01/2010 | 1
min
Tunisie - Les premiers enseignements du remaniement ministériel
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Le remaniement ministériel, tant attendu et dont on a tant parlé, a finalement été opéré jeudi 14 janvier 2010, par le Président Zine El Abidine Ben Ali.
Une lecture première du remaniement du gouvernement fait ressortir certains enseignements et, surtout, des chiffres quant aux départs et aux arrivées, des remodelages de certains départements et d’un bon nombre de mutations et de permutations. Le Chef de l’Etat a reconduit la majorité des membres du gouvernement, dont Mohamed Ghannouchi, le premier d’entre eux.

Le remaniement du 14 janvier 2010 a touché seize départements, dans lesquels nous notons dix départs (six ministres et quatre secrétaires d'Etat) et six arrivées de membres du gouvernement.
Pour les départs, on mentionnera ceux de Abdelwahab Abdallah qui, croit-on savoir, réintègre le Palais présidentiel, Ali Chaouch, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’étranger, Khelil Laâjimi, ministre du Tourisme, El Hadj Gley, ministre des Technologies de la Communication, Rachid Kechiche, ministre des Finances et Sarra Jerraya Kanoun, ministre des Affaires de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes âgées. Pour les secrétaires d'Etat, on notera l'absence dans la nouvelle composition de Mongi Bédoui, Abderrazak Daâloul, Najoua Miladi et Béchir Louzir.
Côté nouvelles arrivées, on citera Mohamed Ridha Chelghoum en tant que ministre des Finances, Naceur El Gharbi, en tant que ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’étranger, Bibya Chihi, ministre des Affaires de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes âgées, Mohamed Naceur Ammar, en tant que ministre des Technologies de la Communication, Mohamed Agrebi, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi et Refaat Chaâbouni, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargé de la Recherche scientifique. Oussama Romdhani, pour sa part, est confirmé dans ses fonctions de ministre de la Communication.
Mohamed Ridha Chelghoum présidait jusque là le Conseil du Marché Financier. Naceur Gharbi a occupé pour sa part, jusqu’à un temps récent, le poste de président de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Bibya Chihi a été PDG de la SNDP (Agil), alors que Mohamed Naceur Ammar dirigeait la prestigieuse école Sup’Com. Oussama Romdhani était PDG de l’ATCE et a occupé par intérim et en cumul, depuis le mois d’octobre dernier, le même portefeuille ministériel.

Concernant les mutations, elles ont été, également, nombreuses. On mentionnera Kamel Morjane qui quitte le ministère de la Défense pour devenir nouveau ministre des Affaires étrangères ; Lazhar Bououni, qui quitte l’Enseignement supérieur pour la Justice et des Droits de l'Homme.
Ridha Grira quitte pour sa part les Domaines de l’Etat et des Affaires foncières pour un ministère de souveraineté, celui de la Défense nationale; Béchir Tekkari, quitte la Justice pour l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Slim Tlatli, qui a occupé, durant quelques mois en 2005, le poste de secrétaire d’Etat chargé de la Mise à niveau touristique, devient ministre du Tourisme, alors qu’il était jusque là ministre de l’Emploi.
Enfin, Zouheir M'dhaffar, devient ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières au lieu de la Fonction publique.
A propos des remodelages introduits sur certains départements, on signalera celui de l’Education nationale qui, vu le champ large qu’il occupait, restera limité à cette fonction, alors que le volet de la Formation, retrouvant la dénomination initiale de Formation professionnelle, a été associé à celui de l’Emploi. Quant au ministère de l’Industrie, de l’Energie et des PME, il "perd" l’Energie et les PME, mais "gagne" la Technologie, un élément qui était collé au département de l’Enseignement supérieur
Au même moment, le département de la Communication reste limité à cette fonction, alors que les Relations avec la Chambre des députés et la Chambre des conseillers ont été rattachées au secrétariat général du gouvernement.

D’autre part, une remarque de taille s’impose. Il s’agit du poste de ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Fonction publique et du Développement administratif, détenu auparavant par M. M’dhaffar. Ce département ne figure plus dans la nouvelle grille des départements ministériels publiée par le Premier ministère. Ensuite, on constate le retour du poste de secrétariat d’Etat auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargé de la Recherche scientifique.

Ainsi, un coup d’œil sur la nouvelle équipe gouvernementale nous permet de tirer un premier enseignement significatif. Le gouvernement enregistre peu de départs et le "corps" des secrétaires d’Etat n’a subi, pratiquement, aucune modification. Ce qui montre, clairement, le souci du Chef de l’Etat de poursuivre l’œuvre entamée et, surtout, de la consolider du moment que tous les indicateurs prouvent que la Tunisie se trouve sur la bonne voie du développement durable et global avec l’objectif de faire son entrée, de plain pied, dans le concert des pays avancés.

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15/01/2010 | 1
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