Ils sont arrêtés puis libérés faute de preuves soit disons.Et après plusieurs mois ils auront le temps de former plusieurs terroristes et kamikazes issus de milieu défavorisés et nous plonger dans une autre crise .

Sinon les juges vont les lacher...

Monsieur,

J'ai lu avec attention votre commentaire dont je vous remercie.
Toutefois, je tiens à vous faire remarquer les faits importants suivants :

A l'époque ou Rached Ghanouchi a bénéficié d'une opportunité de quitter le pays, les islamistes Tunisiens étaient en majorité neutralisés car ils subissaient des peines de prison, ou avaient opté pour un exil en Europe ou dans les pays du Golfe et d'Arabie. La décision de gracier Rached Ghanouchi est née de convictions personnelles du Président Ben Ali qui s'opposait au principe de la peine de mort. Exécuter Rached Ghanouchi n'aurait en aucun cas enrayé le mouvement islamiste en Tunisie, mais bien au contraire aurait fait de cet homme un martyr qui aurait servi de repère spirituel à des générations entières. L'exécution de Syed Qutb par le Colonel Nasser n'a en rien enrayé la montée future des frères musulmans en Egypte. Pourquoi ?
Parce que les frères musulmans de par le monde bénéficient d'un support important des puissances occidentales et impérialistes comme l'Angleterre et les Etats Unis avec lesquelles ils entretiennent des relations de loyauté elles-mêmes liées à l'époque coloniale. Je tiens à vous rappeler que Saïd Ramadhan a fui l'Egypte grâce aux services secrets de la République Fédérale Allemande pour ensuite s'établir en Suisse. Il a même été l'invité du Président Eisenhower à la Maison blanche en 1953 après avoir eu de nombreuses réunions avec la CIA à Washington. Des réunions qui ne sont pas sans évoquer celles que de nombreux hommes politiques Tunisiens ont tenu à Washington récemment qu'ils soient laïques ou islamistes.
Les mouvements islamistes mondiaux ne seront neutralisés que par des régimes et des constitutions laïques comme celles du régime Syrien actuel mais également par la création de blocs dans le monde Arabe proches de la Russie et ayant de faibles liens diplomatiques avec les Etats Unis, l'Angleterre, et les pays du Golfe et d'Arabie. Il n'y aucune autre solution à long terme. Le monde doit retourner à un statut de guerre froide perpétuelle qui aura des blocs de pays Arabes loyaux à la Russie, et d'autres blocs comprenant les pétromonarchies du Golfe, loyaux aux Etats Unis. La victoire de Bashar Al Assad est irrévocable à long terme et sera le fondement d'un renouveau du parti Baath Syrien et d'un régime laïc et militaire dont l'influence sur le reste du monde Arabe sera déterminante sur l'avenir de celui-ci. Il n'y a pas de victoire possible à court ou à long terme pour l'islamisme pour la simple et bonne raison que le Nationalisme Arabe a toujours battu les frères musulmans même avec leur support militaire de l'occident et leur support financier de l'Arabie Saoudite. En Tunisie et dans le contexte d'une situation sécuritaire qui ne peut qu'évoluer vers un pourrissement, le retour à un régime laïc et autoritaire est absolument inévitable, même avec la société civile, les ONG, le Qatar, et la CIA. Souvenez-vous de ce que j'ai déjà écrit : les révolutions Arabes seront la fin de l'Islam et le renouveau du Nationalisme Arabe. Il s'agit là de la destinée du monde Arabe.

L'article que vous mentionnez et dans lequel un homme d'affaire qui fut proche de Ben Ali s'exprime quand a ses rapports avec le Président est un article typique de ceux qui sont payants et publiés dans le cadre de contrats de relations publiques. Mes années avec la diplomatie Tunisienne m'ont poussé à éplucher quotidiennement des centaines d'articles, surtout ceux émanant de journaux Français d'orientation politique sioniste et qui avaient fait de Ben Ali leur priorité en termes de diffamation car leur but ultime était de déstabiliser la Tunisie. Le contenu du dit article peut se résumer aux intentions de l'intéressé de se disculper de toute association avec Ben Ali dans le but d'échapper a une vendetta politique ou judiciaire en Tunisie a l'époque du gouvernement par intérim. Ce but d'échapper a toute vendetta s'est également illustré par des négociations discrètes entre l'intéressé et les islamistes Tunisiens et qui ont suivi le coup d'état du 14 Janvier 2011. De telles négociations et les rapports étroits entre cet homme d'affaire et BCE, expliquent pourquoi cet homme n'a jamais séjourné en prison depuis le 14 Janvier 2011 contrairement à des Patriotes intègres de la Nation Tunisienne comme Si Ali Sériati. Cet article rejoint celui publié à la même époque sur des journaux Tunisiens et dans lequel ce même homme d'affaire affirme avoir bâti le Palais de Sidi Bou Saïd mais n'avoir jamais été payé par le Président Ben Ali. Ce genre de déclarations contraste avec le grand nombre de contrats en travaux publics décernés à l'intéressé par l'état Tunisien. Je tiens aussi à souligner que la tendance de l'homme d'affaire en question à critiquer le Président Ben Ali a étrangement suivi la période ou il a été congédié du Palais de Carthage par l'épouse du Président Leila Trabelsi qui voyait en l'homme en question un opportuniste en compétition avec les membres de sa propre famille. Je tiens également à souligner la tendance du même homme d'affaire à entretenir des relations étroites en compagnie de BCE, avec les ambassadeurs Américains qui ont séjourné en Tunisie de 1987 à 2011 et qui a entretenu les suspicions et les rumeurs ***. En ancien membre du Ministère de l'Intérieur, je puis avec aisance affirmer que l'homme en question était surveillé mais que de par ses anciennes relations d'amitié avec le Président Ben Ali, il avait bénéficié d'une certaine clémence et amnistie ***. Des déclarations mentionnant Robert Pelletreau qui se trouve être un agent de la CIA en bonne et due forme et dont le statut de diplomate est accessoire, renforcent les faits ci-dessus et nos informations du Ministère de l'Intérieur qui étaient considérées a l'époque comme l'évidence même.

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien élève au Collège Sadiki
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.

Il ne s'agit pas de douze agents de la garde nationale mais Présidentielle.

BN: Merci d'avoir attiré notre attention.