« Le printemps est passé et nous sommes à l’aube d’un automne triste ». Voilà comment Moncef Marzouki évalue la situation actuelle à travers sa page Facebook. Selon l’ancien président, les temps ne sont plus aussi bons que lorsque lui était au pouvoir.
Il y a cinq ans, jour pour jour, Moncef Marzouki frôle le sol tant convoité du Palais de Carthage. Il est élu président…pour un an, mais il refusera de lâcher son poste pendant 3 ans. Après lui, le déluge, semble-t-il insinuer durant tout son mandant. Un discours qu’il continue à tenir aujourd’hui, parfois plus qu’à demi-mots.
Deux ans après la fin de ce mandat controversé, deux versions de l’histoire s’opposent. Celle que Moncef Marzouki répète dans sa tête (et à qui veut l’entendre) et celle qu’illustrent les faits.
Alors que lui, dépeint un mandat exceptionnellement positif, c’est un tout autre souvenir que nous en garderons. «Préparez-vous aux explosions. La révolution a seulement été un succès jusqu’en 2014.», a-t-il écrit il y a une semaine. Qui cherche-t-il à leurrer?
Sur France 24, la semaine dernière, Moncef Marzouki s’est offert son petit moment de gloire. A l’occasion des 10 ans de la chaîne, il est revenu sur le devant de la scène, dépoussiéré, et s’est attardé sur sa vision de la Tunisie…après lui. Il s’est permis une envolée lyrique à l’honneur des journalistes tunisiens qu’il « n’a jamais harcelés ou soudoyés » et pour lesquels « il voue un immense respect ». Moncef Marzouki a visiblement la mémoire très courte. En effet, ceci n’est vrai qu’en partie seulement puisqu’il a sans aucun doute omis la plainte déposée contre Hamza Belloumi, Sofiène Ben Hamida, Insaf Boughdiri et Noureddine Ben Ticha accusés d’ « association de malfaiteurs » à cause d’une vidéo.
Lors de son mandat, Marzouki aura accompli l’exploit d’être le premier président postrévolutionnaire à intenter un procès contre des journalistes. S’il affirme haut et fort aujourd’hui leur vouer un grand respect, c’est du mépris qu’il réservera à ceux qui ne seront pas de son côté. Les rencontres régulières avec les journalistes se feront très rares et seront réservées à des « chanceux » qui boiront les insanités qu’il débitera. Les journalistes critiques se verront évincer, interdire d’interviews et pourquoi pas tiens, cités dans un livre noir répertoriant, de manière méticuleuse, ceux qui se seront aventurés à le critiquer. Leur écrasante majorité du moins.
Mais la mémoire de l’ancien président ne cessera pas de lui jouer des tours. « Préparez-vous aux prochaines explosions, elles sont garanties à 100% », dit-il à propos de la crise sociale actuelle.
Après les potences, voilà qu’il promet des explosions. Un choix de mots maladroit et dangereux le trahira encore et marquera cette fraction entre deux Tunisie que tout oppose. Et pourtant, il aura réussi la prouesse de diviser les Tunisiens dès son tout premier discours de président.
Le 13 décembre 2011, Moncef Marzouki, en burnous et sans cravate, monte à la tribune, prête serment et prononce un discours. Sur la forme, le nouveau président casse tout ce qui est conventionnel. Son texte parle de « Sefirat » (signifiant femmes non voilées) et crée immédiatement une fracture. Choisir un terme d’arabe littéraire quasi inconnu du grand public qui l’assimile, phonétiquement à « prostituées », il fallait le faire. Un discours historique qui marquera le début de nombreux autres couacs communicationnels qu’on ne comptera pas.
Durant son exercice, Moncef Marzouki avait promis monts et merveilles aux Tunisiens. Des Tunisiens dont beaucoup avaient du mal à accepter ce président non élu mais parachuté grâce à une alliance de fortune, de plus dans une période aussi critique. Des promesses formulées, il en a tenu très peu. Il cumulera, en parallèle, les décisions surprenantes et inattendues. Ses principes, sur lesquels il se dit intransigeant, il ne cessera de les bafouer, de céder du terrain et de changer de feuille de route beaucoup trop souvent pour quelqu’un qui a toujours été connu pour être déterminé et tranché.
Cinq après son investiture, l’histoire, injuste et cruelle, gardera de Marzouki l’image de ce président incompris. Un président loufoque dont les discours sont uniquement beaux sur du papier. Mais ça, lui ne l’a toujours pas réalisé…
Commentaires (34)
Commenterce type est bizarre
Similutudes
-La mise en place d'une assemblée constituante en Tunisie et son équivalent la convention,
-Ses perturbateurs représentées notamment par une multitude d'avocats et de magistrats, les uns plus virulents que les autres, tel le misérable DANTON avec à la clef des listes de personnalités à démettre de leurs fonctions et d'incarcérations inéquitables,
-De figures de l'ancien régime devenues, comme par miracle, des révolutionnaires encore plus virulents que les véritables militants contre le régime dit dictatorial,
-Des nantis en quête de préserver leurs privilèges tels les médecins avocats et autres professions se dérobant de leurs obligations fiscales,
-Des dirigeants despotiques voulant envoyer leurs opposants à l'échafaud, tel Robespierre qui sera lui m^me passé par la guillotine.
Les similitudes sont multiples avec pour trait essentiel la calomnie, les listes, la vindicte tel Mahar et son fameux journal appelant à la décapitation et au règne de la terreur.
Le Roi de France sera détrôné par un coup d'État qui n'a rien à voir avec le peuple et ses revendications, idem pour BEN ALI.
L'histoire apportera la preuve de l'arnaque de ces deux révoltes provoquées par des forces occultes dont l'intérêt du peuple est loin de constituer une priorité.
Du neuf avec du vieux ?
Nous avons assez à faire avec des dizaines si ce n'est des centaines de parasites et de TCDs activement nuisibles et qui sont entrain de ravager le pays.
Tartour est désormais inoffensif, laissez le placard fermé, svp.
@Kameleon78
J'avais déjà écrit la même chose sur lui,mais en plus étoffé bien saignant et posté sur le site du "Parisien",la veille de noël !
Un dernier hommage à MMM ...
Bravo
Du temps de Moncef Marzouki
La diplomatie Française qui a joué la carte de M.Marzouki car manipulable a accueilli avec froideur l'élection de BCE.
Mr Marzouki avec un bilan aussi sombre que le votre vous osez encore parler?
LE ***
quel minable je dis pas plus il merite pas que je m etale sur spn cas
Tartour
Ne lui faites pas le plaisir de le qualifier de fou, donc irresponsable. Il a fait des choses très graves, et il devra être jugé un jour ou l'autre, comme mise en place d'une politique planifiée d'envoi de jeune tuer en Syrie.
Je ne citerai pas tous les autres très graves méfaits que ce personnage à fait à l'Etat, outre le peuple, je vous en laisse le soin de les répertorier, mais juste pour avoir planifié et envoyé des milliers de tunisiens pour tuer sont des crimes passibles de la peine capitale. L'intéressé devra se tenir à la disposition de la justice, être un homme, et ne pas aller pleurer sur les plateaux télé quand il sera convoqué, car il le sera.