Invité de Midi Show sur Mosaïque FM, ce vendredi 16 novembre 2018, le président du bloc parlementaire du Front populaire, Ahmed Seddik a indiqué que l’augmentation du seuil électoral de 3% à 5% des suffrages était une mesure « exclusive, improvisée et hâtive », d’autant plus que la période transitionnelle n’est pas encore finalisée.

 Le député a, également, souligné que cette décision émanait de la volonté de la Présidence de la République de changer le système électoral. Et d’ajouter que l’alliance entre Nidaa Tounes et Ennahdha visait à établir une majorité pour qu’ils gouvernent tous les deux.

« Nidaa Tounes et Ennahdha ont le même projet, à quelques détails près. Ils ont aussi le même background et les mêmes patrons qui sont le FMI et l’Union européenne. Avec le seuil de 5%, les deux partis vont gouverner seuls et vont anéantir le pays, car l’opposition sera négligeable. Aucun parti n’a intérêt à obtenir la majorité même Ennahdha et le seuil aurait pu être élevé graduellement », précise Ahmed Seddik.

M. Seddik a, en outre, déclaré que la justice administrative était « incapable de lutter contre l’argent sale altérant les résultats des élections ».

Il a, dans ce sens, ajouté que l’augmentation du seuil électoral permettra à la « mafia politique » de soutenir les partis qui défendent ses intérêts et d’exclure l’opposition négligeable.

La commission du règlement intérieur, des lois parlementaires et électorales a adopté, jeudi 15 novembre 2018, un amendement de la loi organique relative aux élections et référendums.

Ainsi, les députés ont voté pour l’augmentation du seuil électoral. Ce dernier passera de 3% à 5% des suffrages. Cela concerne bien évidemment, les élections législatives et municipales, soumises au mode de représentation proportionnelle au plus fort reste.

B.L