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AfricAmen, le fonds d'investissement destiné aux entreprises tunisiennes qui lorgnent l'Afrique
19/10/2016 | 17:48
3 min
AfricAmen, le fonds d'investissement destiné aux entreprises tunisiennes qui lorgnent l'Afrique

 

La cérémonie de lancement du fonds d’investissement AfricAmen s’est tenue, mardi 18 octobre 2016 au siège de l’Amen Bank, en présence du président du Directoire de l’Amen Bank, Ahmed El Karm, de la directrice générale de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), Boutheina Ben Yaghlane, du fondateur et président de Poulina Group Honding, Abdelwahab Ben Ayed, du PDG de la STAR, Lassaâd Zarrouk, du président du Conseil du marché financier (CMF), Salah Essayel, du directeur du groupe Loukil et président de Tunisia Africa Business Council (TABC), Bassem Loukil, et du directeur général d’Amen Capital, Walid Chaouch.

 

 

Ouvrant la séance, Ahmed El Karm a affirmé que l’avenir de la Tunisie est en Afrique, un continent en pleine effervescence, en pleine croissance à tous les niveaux que cela soit en termes d’habitants, de consommation ou même d’urbanisme. Ainsi, les besoins en consommation sont estimés à 1 milliard de dollars par an pour une croissance moyenne de l’ordre de 5% par an et un taux d’investissements de 15% sur le total des capitaux investis dans le monde (le plus important).

«Comment espérer être présent en Afrique avec force quand on n’a pas d’ambassades dans 54 pays africains, sans antennes diplomatiques, sans proximité effective avec des lignes aériennes et maritimes directes vers les destinations africaines, sans un accueil chaleureux des étudiants africains les décideurs de demain, et sans ressources financières ou présence bancaires tunisiennes sur place», s’est interrogé M. El Karm.

C’est dans ce cadre qu’a été lancé AfricAmen : un mécanisme de substitution qui permet et garantit des financements appropriés à travers un fonds d’investissement destiné à financer des investissements réalisés par des entreprises tunisiennes dans des pays africains, explique-t-il, en ajoutant qu’il s’agit d’une une initiative inédite qui a fait ses preuves dans le monde et un outil de financement en capital souple et efficace pour les accompagner dans leur expansion en Afrique. Il a précisé qu’en parallèle du financement, les partenaires ont pensé à mettre en place une garantie qui permet de couvrir les risques.

 

En effet, AfricAmen est un Fonds commun de placement à risque d’un montant de 30 millions de dinars (MD), ayant reçu son visa du CMF et qui a été souscrit par Amen Bank (10 MD), la Caisse des dépôts et consignations (CDC) (9MD), Poulina Group Holding (8 MD) et la STAR (3 MD). Il est géré par Amen Capital.

Ce fonds apporte des financements en capital aux entreprises tunisiennes, ayant un modèle économique établi, et souhaitant accélérer leur développement sur les marchés porteurs de l'Afrique. Son objectif est de fournir aux entreprises le financement en capital et l’accompagnement nécessaires pour le développement des exportations, l’implantation de filiales à l’étranger ou la réalisation des opérations de croissance externe. Le Fonds peut intervenir soit directement dans le capital des sociétés tunisiennes soit en partenariat avec celles-ci dans le cadre de joint-ventures, dédiées au développement des activités à l’international. Il intervient à travers le financement des Fonds propres ou des quasi-fonds propres (obligations convertibles, compte courants d’associés), avec un montant pouvant aller de 0,5 MD jusqu’à 4,5 MD pour un horizon de sortie allant de 5 à 7 ans.

 

En outre, les entreprises clientes d’AfricAmen bénéficieront d’un large réseau de partenaires en Tunisie mais également en Afrique, grâce à l’appui du groupe de financement panafricain Alios Finance, récemment acquis par le groupe Amen et présent dans 9 pays africains.

 

On notera que pendant l’événement un Ghanéen faisant affaire avec des Tunisiens a affirmé que la Tunisie est extrêmement aimée et attendue. Il estime que la Tunisie a sa place en Afrique et que beaucoup reste à faire. Il a estimé que le lancement de ce fonds est une excellente initiative mais qu’il faudra passer à la vitesse supérieure, en soulignant que la prochaine étape est d’investir directement dans les entreprises africaines.

 

Imen Nouira

 

19/10/2016 | 17:48
3 min
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Commentaires (1)

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Dr. Jamel Tazarki
| 20-10-2016 14:50
Très Chère Compatriote, Madame Boutheina Ben Yaghlane

Vous êtes une scientifique, spécialiste de l'intelligence artificielle et professeur de l'enseignement supérieur à l'Institut des hautes études commerciales de Carthage.

Je suis très surpris de votre démarche de banalisation des projets socio-économiques pour la Tunisie. En effet, vous entreprenez de nous parler d'un fond d'investissement destiné aux entreprises tunisiennes qui veulent s'implanter en Afrique sans nous présenter/donner une étude empirique/statistique des opportunités et des risques.

Aujourd'hui, tout le système bancaire tunisien nous parle de l'exportation de nos capitaux vers l'Afrique, l'Europe ou même l'Amérique Latine (c'est la nouvelle folie de nos banquiers). Mais aucune de nos banque n'a fait une étude empirique sérieuse des risques et des opportunités.

Avant de mettre des dizaines de millions en devises étrangères à la disposition des entreprises tunisiennes qui veulent s'aventurer en Afrique, il faudrait d'abord mettre à leur disposition des informations utiles et pertinentes pour répondre à des situations actuelles ou pour en anticiper d'autres. L'information est une matière première et un outil stratégique indispensable pour la compétitivité des entreprises tunisiennes.

Votre premier devoir est de collecter et d'interpréter l'information en tant que scientifique et de la mettre à la disposition des entrepreneurs tunisiens qui en ont besoin et d'aider ainsi à la prise de décision. En effet, Lorsque les risques et les menaces sont reconnues, elles pourraient devenir des opportunités et réciproquement lorsque les opportunités sont mal identifiées, elles pourraient engendrer des risques.

Exemple : avant de m'aventurer en Côte d'Ivoire en tant qu'entrepreneur tunisien, j'aurais besoin d'abord entre autres:
-d'une étude de faisabilité de mon projet
- d'une idée sur les concurrents et leur stratégie,
- vérifier l'existence d'une logistique et ses marges de manoeuvre (pour vendre ma production, il est indispensable d'avoir un réseau de distribution, ce qui n'est pas le cas dans la majorité des pays africains).
- étudier Les possibilités d'action et le potentiel d'influence des fournisseurs et des clients sur place (sans fournisseurs, je ne pourrai rien produire).
Etc., etc., etc.

Vous nous présentez, voir l'article ci-dessus, un touriste Ghanéen en guise d'étude empirique solide, afin de nous convaincre d'exporter nos capitaux à l'aveuglette en Afrique!!!!


Très Chère compatriote, Madame Boutheina Ben Yaghlane, je vous prie de faire plutôt utilisation de votre savoir-faire et votre intelligence scientifique, la Tunisie en a besoin!


Je vous prie d'agréer, Madame Boutheina Ben Yaghlane, l'expression de mes salutations les plus distinguées.

Jamel Tazarki