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Affaire du plagiat du programme national des réformes majeures : La lettre de démission de deux membres du CAE
01/03/2016 | 18:36
2 min
Affaire du plagiat du programme national des réformes majeures : La lettre de démission de deux membres du CAE

 

Dans une lettre rendue publique le 29 février 2016, les experts économiques et membres du Conseil des analyses économiques, Sofiane Ghali et  Moez Labidi ont expliqué les raisons de leur démission dudit Conseil. L’affaire du plagiat de l’annexe complémentaire à la matrice du programme national des réformes majeures plagiée sur une étude réalisée par la BAD et relative au royaume du Maroc, n’a pas fini de susciter la polémique.

Nous publions, ci-dessous, la lettre dans son intégralité.

 

 

 

« Dans le cadre du programme national des réformes majeures (PNRM), nous avons été sollicités par le Conseil des Analyses Economiques (CAE) pour contribuer à un projet de matrice de réformes, et ce en collaboration avec l’administration et d’autres acteurs institutionnels. Nous étions fiers et honorés de servir bénévolement notre pays dans cette période difficile.

 

Mais la première version du programme en question, remise à la presse, a comporté une annexe supplémentaire (9 pages sur 59) qui a provoqué une vive controverse, amplifiée par certaines motivations partisanes et syndicales, exploitant la méconnaissance du grand public des formules de collaboration des consultants avec les instances internationales.

  

En effet, l’auteur de cette annexe, notre collègue cité dans plusieurs mises au point livrées à la presse par le président du CAE, a semble-t-il, puisé dans son expertise antérieure, réalisée auprès de la BAD pour le compte du Maroc.

 

Les faits vérifiés relèvent d’une maladresse qui a affecté la crédibilité du CAE.

 

En raison du doute qui plane aujourd’hui sur la crédibilité du CAE, nous avons le regret de vous informer que nous ne saurons continuer à travailler au sein de cette structure dans une telle ambiance.

 

Soucieux de préserver la déontologie scientifique, et de défendre l’éthique et l’honnêteté intellectuelle, nous proclamons notre démission du CAE et en informons son Président ».

 

 

Signée,

Professeur Sofiane Ghali

Professeur Moez Labidi

01/03/2016 | 18:36
2 min
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Commentaires (10)

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Milouche
| 02-03-2016 21:48
L'affaire déclenchée par la publiait on de ce rapport risque, si elle n'est pas bien expliquée au public, de ternir l'image des universitaires. Il est regrettable qu'une telle bourde soit commise mais il ne fait pas de doute aussi que cette défaillance a fait le bonheur de certains ! L'intervention de M.Rajhi sur un plateau télé n'était pas convaincante du tout. Quant à la décision de demisdion prise par les deux membres de la commission est absolument compréhensible.

Bahloul
| 02-03-2016 14:36
J'ai vu et entendu M RAJHI hier sur le plateau d'une chaîne de télévision de la place. Il n'était pas du tout convaincant!

Tunisienne
| 02-03-2016 08:42
et même si c'est du copiage d'une partie d'un précédent rapport de la BAD, le plagiat est le plagiat. Professeur Rajhi est pourtant bien placé pour le savoir !
Mais, sans surprise, les non-concernés démissionnent et les autres restent...

Mounir
| 01-03-2016 23:47
C'est dommage de perdre l'expertise de ces deux professeurs!
Parfois a faire confiance a un collègue paresseux on se brule les doigts! Malheureusement ce collègue a mis du sien et à verser quelques gouttes de sueurs pour le Maroc et a préféré recopier pour son propre pays...

Prof
| 01-03-2016 22:31
Bravo chers professeurs....voilà les vrais économistes ...je crois que sami mouley a aussi démissionné ... Taoufik rajhii.doit savoir selectonner l élite...la tunisie ce n est pas la bad ou ong ou association

Hammamlif
| 01-03-2016 22:22
Le Maroc c'est le Maroc, la Tunisie est la Tunisie c'est aussi simple que ça, les deux mecs on n'espère ne pas les voir ailleurs , ,,,,revenir par une autre petite porte soit elle !!!!

Monia
| 01-03-2016 20:28
voilà où on en arrive avec l'approximation journalistique ambiante plus préoccupée à sortir des titres "accrocheurs" en recopiant de laconiques dépêches au détriment d'un véritable exercice du métier.

3ABROUD
| 01-03-2016 20:17
Parmi les règles élémentaires de la recherche scientifique, c'est le renvoi à l'auteur quand on le cite. Cette pratique se fait par respect des idées d'autrui, même si'il s'agit de soi-même. Le plagiaire aurait dû renvoyer à son propre travail sur le Maroc. Monsieur Rajhi défend son ami bec et ongle ! Là on sent un manque d'honnêteté scientifique, et une façon de bafouer des règles de la recherche universitaire. Allons voir le texte de la Convention Internationale sur le Propriété Intellectuelle (CIPI). Il est clair et net ; le plagiat est justiciable. Imaginons un CAE en train de discuter le fléau de la corruption, et accepte, en même temps, un rapport plagié. Nous, contribuables, refusons des réforme entachées d'idées "volées". Ce n'est pas si civique ! N'est-ce pas défo(e)nseur du plagiaire ! Il aurait fallu envoyer son rapport à l'UNESCO, puisque la Tunisie est un pays signataire de la CIPI.

Forza
| 01-03-2016 19:49
Chaque personne qui travaille et qui ose présenter quelques chose est la cible d'attaques de nabbaras.