| 29-09-2016 00:17
Abdessattar Ben Moussa, tout comme tant d'autres, tels que Fadhel Mahfoudh et Wided Bouchamaoui, est un accident regrettable dans l'Histoire de la Tunisie, dans celle de la probité politique et de la sincérité. L'attribution du prix Nobel de la paix 2015 à ces trois-là fut, et c'est regrettable, un mauvais signe pour les vrais défenseurs de la paix dans le monde, ainsi qu'il fut une preuve, une de plus, de la dévalorisation manifeste du Nobel...On peut se demander légitimement quel rôle a accompli dans le passé ben Moussa dans l'édification de la défense des Droits de l'Homme en Tunisie, quels étaient les avancées et les acquis de ces Droits arrachés par ben Moussa. Aucun, pour ne pas dire pas grand chose...Président de la LTDH depuis janvier 2011 et transfuge de l'Ordre des avocats, Ben Moussa est resté curieusement silencieux face aux multiples preuves du piétinement des Droits de l'Homme par l'Etat et sa police, et notamment durant l'exercice du pouvoir par la Troïka, plus précisément par nahdha. Il en fut ainsi lors du massacre de manifestants pacifiques à Siliana en 2012, lors de l'exfiltration du terroriste Abou Iyadh vers la Libye par Ali Lâarayedh...Ce silence assourdissant du président de la LTDH, ben Moussa, face à ces dérives d'un Etat totalitaire, ne cesse d'inciter à l'interrogation...Comme son illustre prédecesseur à la tête de la LTDH, un certain Moncef Marzouki, Ben Moussa semble avoir fait de cette "présidence" uniquement un tremplin, creux, pour des ambitions personnelles et il semble avoir réussi, puisque une telle notoriété due à ce prix nobel au rabais serait en passe de lui ouvrir d'autres portes soit disant prometteuses...De mauvaises langues lui prêtent ainsi le désir d'être nommé à un poste d'ambassadeur de Tunisie quelque part...ou à un poste de responsabilité dans une quelconque organisation internationale. Pourquoi pas dans un machin onusien, puisque Ban Kimoon a eu le "génie", auparavant, de nommer un autre "génie" tunisien, Mongi Hamdi, à la tête de la MINUSMA ( au Mali), lequel Hamdi, au lieu d'éteindre le feu de la guerre dans ce pays, n'a fait qu'à l'étendre, en l'attisant un peu plus et en causant, par ses "stratégies" iniques, le massacre d'une dizaine de civils maliens...Bref, Moussa se débrouillera-t-il mieux en étant ambassadeur, ou en tant que chef de mission d'une organisation internationale? Rien n'est moins sûr; l'éclat de sa médiocrité en tant que bâtonnier, puis en tant que président de la LTDH, n'a d'égal que l'aspect terne et en trompe-l'oeil de sa médaille Nobel...En définitive, la LTDH, après son départ, n'aura gagné que d'être débarrassée d'un boulet, d'un incompétent notoire, qui confond les plateaux télé, les paillettes et les voyages inutiles et les vraies actions de défense des Droits de l'Homme...