Le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), Abdelmajid Ezzar est revenu, ce vendredi 21 septembre 2018 dans une interview accordée à Wassim Ben Larbi, dans son émission Expresso sur Express FM, sur la vision des agriculteurs pour la Loi de finances 2019.

«La Loi de finances est la traduction de choix faits par l’Etat. Nous ne voulons pas que la LF 2019 ressemble à celles de 2017 et 2018, qui n’avaient ni âme, ni vision qui traduisaient des choix de développement et de choix économiques. Ces lois de finances ne cherchaient qu’à atteindre un équilibre financier. C’est pour cette raison qu’elles se reposaient sur la fiscalité et sur les impôts alors que historiquement, cette méthode est connue par son affaiblissement des sociétés productives et du pouvoir d’achat du consommateur, portant atteinte à l’ensemble de l’économie», a expliqué M. Ezzar.

Et d’ajouter : «Nous voulons que la Loi de finance de 2019 soit un soutien à la production et non pas de la consommation et à l’export et non pas de l’import, afin de mettre en place de bons fondements à notre économie»

«Il faut que la Loi de finances mise sur l’agriculture et son développement pour qu’elle redevienne un pilier essentiel de l’économie nationale», a martelé Abdelmajid Ezzar.

L’union appelle à l’accélération de l’application des mesures de la Caisse des catastrophes naturelles et la publication des textes applicatifs. Son président est revenu sur les pertes occasionnées par la grêle qui est tombée dernièrement et qui a détruit plusieurs récoltes mais aussi les arbres, évoquant en particulier l’exemple des milliers de tonnes de pommes de Rouhia qui ont été détruites et évoquant 2.000 emplois perdus à cause des dégâts occasionnés.

L’Utap réclame aussi d’investir dans la recherche scientifique pour augmenter la productivité tout en baissant les coûts.

Abdelmajid Ezzar a évoqué le problème du vieillissement du secteur, soulignant que 85% du secteur est composé de petites exploitations familiales.

I.N