Le président du Conseil de la Choura du mouvement d’Ennahdha, Abdelkarim Harouni, s’est exprimé sur IFM, ce mardi 25 septembre 2018, au sujet de l’interview donnée hier par le président de la République, Béji Caïd Essebsi sur la chaîne d’El Hiwar Ettounsi.
Abdelkarim Harouni s’est notamment exprimé sur la crise au sein de Nidaa Tounes affirmant que « cette crise est bien réelle, Nidaa se doit d’être responsable en tant que parti au pouvoir, parce qu'Ennahdha a besoin d’un parti fort, un partenaire avec lequel il peut concurrencer, au-delà des convergences et dans l’intérêt du pays ».
Pour lui, la solution à la crise « n’est pas de rompre l’accord avec Ennahdha, mais plutôt de résoudre le problème au sein de Nidaa et de poursuivre l’accord, parce que c'est dans l’intérêt suprême du pays. »
Il a par ailleurs estimé que « le président de la République ne doit pas prendre parti au conflit au sein de Nidaa, mais rester au-dessus de ces clivages. Il y a eu des pressions pour qu’il y prenne part. L’inciter dans cette direction est un abus pour le président de la République et les institutions de l’Etat. Le président de la République doit rassembler et non faire partie de la crise »
« Nidaa est un parti qui doit résoudre ses problèmes internes via des procédés démocratiques. S’il décide de nommer ou de virer une personne, démocratiquement, on doit respecter son choix », a-t-il dit ajoutant : « cette crise a un impact sur le gouvernement, sur le parlement, et sur la vie des citoyens. »
Le président du Conseil de la Choura a aussi insisté sur l’obligation de respecter le droit de chacun de se présenter aux élections, tout en soulignant que, selon lui, « ce droit est lié à l’intérêt du pays et est évalué par le peuple et les institutions constitutionnelles. »
Il a, par ailleurs, estimé que « ceux qui ont poussé BCE à activer l’article 99, ont voulu humilier le président de la République, alors qu’ils savent qu’aller devant le Parlement ne va pas conduire à faire tomber le gouvernement, et que cela créera un problème pour le président de la République, mais aussi le Parlement, et ce à une année des élections. Au moins, là, on aura évité de compliquer davantage la situation, et la mener à bout. De ce point de vue-là, c’est positif. »
Y.K