| 24-01-2018 14:51
Il ne se passe pas un jour sans qu'un député ou un dirigeant politique ne lance à la cantonade : "Je suis menacé de mort ». Et, pour écarter toute dérision il ajoute à son propos une caution morale : « les services spécialisés me l'on fait savoir. »
Qui oserait mettre en doute des paroles authentiques ? Pas moi en tout cas !
Seulement à force d'entendre tout et n'importe quoi (Le député Nahdhaoui par exemple) l'on est en droit de se demander si l'on ne sacrifie pas à un exercice à la mode à travers cette compétition dans l'horreur ?
On n'en sait rien. Le mystère reste entier.
Il demeure, toutefois, sans équivoque que certains ont trouvé dans ce registre émotionnel de quoi susciter l'empathie, enrayer le désamour qui les frappe et les rend de moins en moins audibles. L'imagination débridée de nos députés n'a pas été bien loin. Elle a trouvé dans le tragique le ressort psychologique qui lui manquait.
Qui ne réagirait, en effet, à une mise en danger de la vie d'autrui ? Qui resterait de marbre devant une menace de mort même à l'endroit de son pire ennemi ?
Personne naturellement.
C'est si vrai que nos chers députés excellent dans l'art oratoire. Ils n'ont pas oublié qu'ils sont des acteurs se produisant sur une scène médiatisée jusqu'au fin fond de la république. Le soir venu, le Tunisien moyen se dira : « certes, j'ai du mal à remplir mon couffin, mais il y a pire que moi dans la vie ».
Je reconnais là un des fondamentaux de la tragédie classique que nos représentants ont su apprivoiser. Susciter l'émoi, convoquer le pathos pour dire : vous voyez vous n'êtes pas seuls dans la souffrance ; nous aussi avons notre part. Humain, trop humain dirait l'autre.
Quelle est la part du vrai dans ce qui par définition échappe à la perception concrète, à la vérité ? Pluralité des méthodes, pluralité des hypothèses, pluralité des résultats. Plutôt que de vérité j'ai envie de parler de probabilité. On n'est sûr de rien, mais on voit que certaines démarches sont efficaces et d'autres non.
La conclusion s'impose d'elle-même. Lorsque la République faillit à sa mission et à ses idéaux, elle est contestée, délégitimée et donc menacée. Pour la sauver, il faut la réinventer, ou plutôt lui redonner son sens à travers ses principes fondateurs.
Qui oserait mettre en doute des paroles authentiques ? Pas moi en tout cas !
Seulement à force d'entendre tout et n'importe quoi (Le député Nahdhaoui par exemple) l'on est en droit de se demander si l'on ne sacrifie pas à un exercice à la mode à travers cette compétition dans l'horreur ?
On n'en sait rien. Le mystère reste entier.
Il demeure, toutefois, sans équivoque que certains ont trouvé dans ce registre émotionnel de quoi susciter l'empathie, enrayer le désamour qui les frappe et les rend de moins en moins audibles. L'imagination débridée de nos députés n'a pas été bien loin. Elle a trouvé dans le tragique le ressort psychologique qui lui manquait.
Qui ne réagirait, en effet, à une mise en danger de la vie d'autrui ? Qui resterait de marbre devant une menace de mort même à l'endroit de son pire ennemi ?
Personne naturellement.
C'est si vrai que nos chers députés excellent dans l'art oratoire. Ils n'ont pas oublié qu'ils sont des acteurs se produisant sur une scène médiatisée jusqu'au fin fond de la république. Le soir venu, le Tunisien moyen se dira : « certes, j'ai du mal à remplir mon couffin, mais il y a pire que moi dans la vie ».
Je reconnais là un des fondamentaux de la tragédie classique que nos représentants ont su apprivoiser. Susciter l'émoi, convoquer le pathos pour dire : vous voyez vous n'êtes pas seuls dans la souffrance ; nous aussi avons notre part. Humain, trop humain dirait l'autre.
Quelle est la part du vrai dans ce qui par définition échappe à la perception concrète, à la vérité ? Pluralité des méthodes, pluralité des hypothèses, pluralité des résultats. Plutôt que de vérité j'ai envie de parler de probabilité. On n'est sûr de rien, mais on voit que certaines démarches sont efficaces et d'autres non.
La conclusion s'impose d'elle-même. Lorsque la République faillit à sa mission et à ses idéaux, elle est contestée, délégitimée et donc menacée. Pour la sauver, il faut la réinventer, ou plutôt lui redonner son sens à travers ses principes fondateurs.