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A la demande du gouvernement, Standard & Poor's ne notera plus la Tunisie !
19/12/2013 | 1
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A la demande du gouvernement, Standard & Poor's ne notera plus la Tunisie !
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Quand vous êtes malade et que votre médecin vous dit ce que vous devez faire, vous n’avez qu’une alternative : soit vous appliquez ce que vous dit le médecin, soit vous le changez par un autre.

Le gouvernement tunisien a choisi une troisième option, en demandant au médecin de ne plus l’ausculter !
C’est par ce schéma que l’on pourrait dessiner l’attitude irresponsable et aux conséquences sans doute fatales du gouvernement tunisien en demandant à l’agence de notation américaine Standard & Poor’s de ne plus noter la Tunisie.

L’information n’a même pas été communiquée par le gouvernement, qui a agi en catimini, mais par l’agence S&P elle-même.

L’agence de notation Standard & Poor’s a affirmé les notes souveraines de crédit à long et court terme de la Tunisie à «B / B '. L’agence a également affirmé les notes d’émetteur de crédit à long et à court terme de la Banque Centrale de Tunisie à 'B / B'.

S & P a par la suite retiré ses notes sur la Tunisie et la BCT , à la demande du gouvernement tunisien. S & P devra donc également interrompre le transfert de la note 'B +' et l'évaluation de la convertibilité concernant la Tunisie.

Au moment du retrait, les notes sur la Tunisie reflétaient l’opinion de Standard & Poor’s sur l'incertitude persistante en ce qui concerne la transition vers la démocratie, ainsi que la hausse des risques sécuritaires et leur impact sur la croissance potentielle de la Tunisie et les situations fiscales et extérieures. Les notes ont été appuyées par un vaste soutien des bailleurs de fonds, bien que cela puisse faiblir en raison des incertitudes qui pèsent encore sur le processus de transition et de la lenteur des progrès dans les réformes structurelles soutenues par les donateurs, liées principalement au secteur bancaire, le code des investissements, et le système fiscal.

Les perspectives sont négatives parce qu'il y avait plus d’une probabilité sur trois que la note de la Tunisie soit dégradée si l'instabilité politique et sociale venait à entraver la mise en place des institutions légitimes et stables, ce qui compromettrait la mise en œuvre des réformes favorisant la croissance, ou si l'aide financière internationale si nécessaire devait diminuer.

On rappelle que S&P a publié en date du vendredi 16 août 2013, une nouvelle notation de la Tunisie, en l'abaissant de deux crans. La note souveraine à long terme passe donc de 'BB-' à 'B', celle du court terme reste confirmée à 'B', avec des perspectives négatives. Par ailleurs S&P a révisé à la baisse le transfert et l'évaluation de la convertibilité sur la Tunisie de 'BB' à 'B +' .
S&P a également réduit les taux de crédits de contrepartie à long terme sur la Banque centrale de la Tunisie à 'B' de 'BB-', et affirmé la notation des crédits de contrepartie à court terme sur la BCT à 'B'.

Précisons qu'en masquant la note, les conséquences négatives seront nettement plus catastrophiques pour le pays. Il s'agit là du pire cadeau offert par Ali Laârayedh à son successeur. Il faut savoir, en effet, que si S&P va de nouveau noter la Tunisie, elle se doit d'abord de la dégrader puisque la note était précédemment masquée. Et la future dégradation tombera, inévitablement, avec le futur gouvernement.

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