Le député et dirigeant du Front populaire Zied Lakhdhar était l’invité lundi 24 novembre de Myriam Belkadhi sur le plateau de Nessma TV en face de Imed Daïmi, secrétaire général du CPR.
Tout au long de l’émission, ce dernier n’a cessé de faire les yeux doux au Front populaire et son militantisme. Il n’était d’ailleurs pas le seul puisque tous les autres dirigeants ne cessaient de faire pareil depuis 48 heures, alors qu’ils ont multiplié les insultes et le dénigrement tout au long de ces trois dernières années à l’égard des dirigeants du FP.

N’étant pas né de la dernière pluie, Zied Lakhdhar a opposé une fin de non recevoir aux néo-laudateurs du CPR en leur déclarant qu’il ne soutiendra jamais leur candidat Moncef Marzouki qui ne peut être membre d’un pôle démocratique.

«On est en train de tailler sur mesure les pôles et qui doit appartenir à tel pôle et qui ne doit pas l’être. Il y a eu des combats réels dans le pays et il y a eu filtration nette des forces ». M. Lakhdhar rappelle comment les prédicateurs extrémistes venaient en Tunisie et voilaient entièrement des filles en bas âge devant le silence total et l’approbation de la ministre CPR de la Femme, on ne peut considérer ce parti comme étant démocrate. Il rappelle comment l’intégriste Wajdi Ghenim était reçu avec le tapis rouge par des dirigeants du CPR ou encore les menaces proférées à l’étranger par Moncef Marzouki de dresser des potences pour les Tunisiens. Zied Lakhdhar rappelle également le silence de Imed Daïmi lors de l’assassinat de Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd et comment il recevait alors tous ceux qui dénigraient et insultaient les deux martyrs. « Avec tout ce passif, vous ne pouvez être qu’en dehors du camp démocrate et Moncef Marzouki ne saurait être notre candidat », conclut Zied Lakhdhar.

Oubliant ses trois années passées, Imed Daïmi tente de rappeler son militantisme supposé de trente ans. Et Zied Lakhdhar de répondre qu’il peut dire cela à ceux qui n’ont pas milité, car le Front populaires a toujours été aux premiers rangs en matière de militantisme et qu’il n’a jamais eu à ses côtés Imed Daïmi durant ces décennies. Daïmi essaie de rappeler le mouvement du 18-octobre et comment il a travaillé main dans la main dans ce mouvement. Imed Daïmi est immédiatement démenti par Lazhar Akremi présent sur le plateau puisque le CPR n’a jamais fait partie de ce mouvement du 18-octobre, contrairement à ce que prétendent ses dirigeants. Moncef Marzouki, à l’époque, a bien critiqué et ridiculisé ce mouvement, laissant alors Abderraouf Ayadi entamer seul une grève de la faim, en son propre nom, et non au nom du CPR.