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Visite tunisienne aux Etats-Unis, une « réussite inattendue »
23/09/2016 | 19:59
5 min
Visite tunisienne aux Etats-Unis, une « réussite inattendue »

Béji Caïd Essebsi est rentré hier d’une visite d’Etat aux Etats-Unis lors de laquelle il a participé, aux côtés de la délégation tunisienne, aux travaux de l’Assemblée générale des Nations-Unies et au Forum des affaires afro-américaines. Une visite de 4 jours lors de laquelle il s’est entretenu avec des dirigeants mondiaux dont le président US, Barak Obama, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde,  le secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, John Kerry, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, et la secrétaire d'Etat américaine du Commerce, Penny Pritzker.

 

«  Ma visite [ndlr : aux Etats-Unis] est une réussite inattendue », tels ont été les mots de Béji Caïd Essebsi pour qualifier sa visite américaine. Depuis la ville de New York, jeudi 22 septembre 2016, le chef de l’Etat tunisien s’est dit très satisfait de sa visite précisant que, dans l’état actuel des choses, l’aide américaine était « suffisante ». Suffisante certes, mais elle devra être, « développée », et ceci « dépend de nous », selon le chef de l’Etat. Mais qu’est-ce que la Tunisie est allée chercher lors de cette visite ?

Le chef de l’Etat tunisien avait quitté, le 18 septembre 2016, la Tunisie à destination de New York afin de participer à l’Assemblée générale des Nations-Unies et au forum afro-américain en tant qu’invité d’honneur du président Barack Obama. Le forum avait démarré le 21 septembre réunissant 35 chefs d'Etats différents et 200 entreprises américaines ainsi que des bailleurs de fonds. Et le message est clair, la Tunisie est considérée comme un « partenaire prioritaire », à condition toutefois qu’elle mette en place les réformes nécessaires afin de « drainer l'investissement et renforcer ses relations économiques avec les Etats-Unis ».


La Tunisie, aux côtés d’autres pays africains ayant pris part à cet événement, devra « débattre avec l'administration américaine des conditions de création de nouveaux modèles de coopération dans les secteurs des finances et de l'investissement », selon les déclarations du porte-parole du département américain des Affaires étrangères chargé des Affaires africaines, Brian Neubert, à la TAP.

Lors de cet événement, Béji Caïd Essebsi s’est réuni, le temps d’une table ronde, avec John Kerry et Christine Lagarde afin de se pencher, notamment, sur les perspectives de l’investissement en Tunisie. Une entrevue dite « positive », selon le président tunisien qui a également eu l’occasion de s’entretenir avec Barak Obama, lors d’un diner organisé par l’ONU. Le président américain lui a donné « la garantie que les Etats-Unis se tenaient aux cotés de la Tunisie ». Béji Caïd Essebsi a aussi eu une  entrevue avec le président de la Banque Mondiale, Jim Yong Kim, qu’il a qualifiée de « plus positive qu’on ne l’espérait ».

 

Mais pour apporter leur aide « salvatrice », les conditions émises par les Américains sont aussi claires. Ouvrant les travaux, Barak Obama a affirmé que les US étaient impliqués dans la promotion du capital humain en Afrique, à travers « l'enseignement, la formation et l'amélioration des conditions de vie », invitant ainsi les gouvernements des pays africains, et parmi eux la Tunisie, à lutter contre corruption et le clientélisme et à instaurer la transparence et le progrès du citoyen. De quoi rejoindre les « conditions » énoncées par le Parlement européen, dans sa résolution émise le 14 septembre à Strasbourg, quant à l’exécution d’un Plan Marshall en Tunisie. Une résolution qui compte 70 points touchant les réformes politiques, les institutions, le développement économique et social, la sécurité et la défense, l’éducation et la culture, etc.

A noter qu’un appel à un « soutien international à la Tunisie » a été lancé lors d’une rencontre organisée conjointement par le think tank tunisien Le Cercle Kheireddine, le Cercle des économistes et la Fondation prospective et innovation et réunissant 150 personnalités, tunisiennes comme françaises. Exprimant « l’inquiétude grandissante en Tunisie face à la sensibilité des défis sociaux et économiques auxquels elle doit faire face », le texte exhorte la communauté internationale à honorer ses engagements passés à « soutenir la transition en Tunisie » à un moment critique où la « situation sécuritaire reste fragile » et où « la situation économique s’est détériorée ». Les signataires évaluent à 20 milliards d’euros le montant du soutien international dont la Tunisie a besoin pour réaliser son plan de développement 2016-2020.

 

A peine créé, le nouveau gouvernement, dit d’union nationale de Youssef Chahed, devra faire face à des défis de taille, à la lumière d’une situation économique plus que fragile et une aide internationale, longtemps sollicitée mais qui tarde à venir. Alors que le président de la République, Béji Caïd Essebsi multiplie les déplacements à l’international et les appels au soutien à la Tunisie, estimant à plusieurs reprises que « le pays ne peut réussir, seul, sa transition socioéconomique », les aides se font, jusque-là, insuffisantes. Comme garanties à fournir, le nouveau code d’investissement tunisien et la loi de Finances 2017, devront comprendre les mesures souhaitées afin d’ouvrir de nouvelles perspectives aux investisseurs et impulser le développement.

On rappellera que les USA participeront à la conférence internationale sur l'investissement prévue en Tunisie les 29 et 30 novembre 2016. Une importante aubaine sur laquelle beaucoup d’espoirs restent accrochés. Béji Caïd Essebsi formule le souhait que cet événement soit « un franc succès » expliquant que si la transition peut se faire sur 10 ans, elle prendre 4 ou 5 ans si le pays « donne  à ses amis l’occasion d’intervenir ».

 

23/09/2016 | 19:59
5 min
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Commentaires (17)

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EL OUAFY acec
| 25-09-2016 21:06
Ceux qui ont négliger l'ancien président Ben Ali Z.E ont regretté car auparavant ils ignorent la valeur de ce président ( Sahli de Soussa ) et maintenant ils ont conclu que le président Ben Ali est président introuvable et surtout dans le domaine de la sécurité et que les terroristes n'ont pas de place .
En tous les cas les U.S.A qu'ils sont capables de connaitre que Ben Ali était rigoureux et favorable dans sa gestion malgré qu'il dés fois fait appelle à la dictature avec ceux qui le mérite également le président Ben Ali avait des doutes envers la démocratie car celui qu'il avait le découvre est avait disparu avant qu'il s'assure de son efficacité il me semble la démocratie pour ce président ce sont que des risques . Ce qui est très étonnant Ben Ali n'a jamais était dictature avec les Européens ni les Américains résidant en Tunisie car les ressortissants des ces pays sont très sérieux dans les relations .
En souhaitant que les chercheurs Tunisiens en gouvernance entameront des recherches approfondi à travers les vingt trois ans de pouvoir la première République avec neutralité plus loin des conflits politiques .

Bouba
| 25-09-2016 16:54
Synda Tajine ,je suis avec attention vos articles ,mais cette fois-ci je suis déçu par votre analyse ,comment peut-on parler d'une visite réussie ,sachant que l 'administration américaine actuelle n'a qu'une durée dévie de 4mois

veritas
| 25-09-2016 11:48
Pas complètement faux ce que vous dites .
Le satan ainsi que ses associés sont les mêmes et produisent les mêmes dégâts les services secrets de tout les pays ennemis du pays dispatcher depuis 2010 sur tout le territoire date de l'arrivée des khwanjias sont là pour surveiller de près leur mercenaires, a l'époque de Ben ali tout cela n'été pas possible ,l'ambassadeur américain à Tunis pour avoir une audience avec Ben ali il attendait comme un chien pendant 6 mois pour pouvoir parler directement a Ben ali aujourd'hui le pro consul américain en Tunisie est devenu maître de toute la Tunisie avec les mercenaires de la secte du gourou.

horstman
| 25-09-2016 10:20
Pas simplement dirigé par des islamistes, mais par des voleurs qui veulent s'enrichir avec notre argent que ce soit européen ou américain.

Il ne faut pas oublier que dans le pays il y'a des ambassades, des agents secrets et des résidents étrangers qui surveillent le comportement des gens de ce pays.

Les tunisiens vivent beaucoup au dessus de leurs moyens mais sans rien produire.

Personnellement je ne suis pas d'accord que mes impôts tombent dans les poches de ces clowns. La majorité de nos pays le pensent aussi.

EL OUAFY avec Y à la fin
| 24-09-2016 22:13
Comment vous exprimez mon ami je porte à votre connaissance que le président Badji Caid Essebsi est classé parmi les meilleurs président du monde Arabe personne ne peut nier sa longue expérience dans le domaine mais il me semble quiconque ne vous plais et même le président chinois: Xi Jinping qui président des milliard des individus ne t'arrange pas ( insulte Satan ) un peu d'obéissance à ce veille homme qui fait son possible pour reconstruire L'Etat démolit par les incompétents dans le domaine depuis le départ du Président Ben Ali Z.E la situation est très pire que jamais donc notre espoir c'est bien Badji Caid Essebsi malgré q'un manque existe ou est Drisse Guigua ! un élit qui put gouverner dans une situation difficile dans tous les domaines mais toujours les hommes sérieux sont faciles à le mettre en écart .
VIVE B.C.E
VIVE BEN ALI Z.E QUI A PRÉFÉRÉ L'INTÉRÊT DU PAYS AVANT SON INTÉRÊT PERSONNEL .
VIVE LA TUNISIE LA VERTE
A BAS CEUX QUI VOULAIENT METTRE LA TUNISIE DANS UNE SITUATION DÉSTABILISÉE .

M'hamed Ben Mohamed Belkhodja
| 24-09-2016 19:49
Avec de tels articles, Busnessnews est en train de devenir une caisse de résonance de la position officielle, conforme à la presse d'avant 2011.
Avec un titre " Une réussite inattendue", on s'attendait à un justificatif de ce titre. Or il ne s'agit que de la déclaration du président, qui ne pouvait que se féliciter de sa réussite, comme l'avait avant lui et durant de longues années ses prédécesseurs!
Pour être acceptable, l'article aurait du comparer ce qui était espéré et ce qui a été obtenu. Ensuite, et seulement dans le cas où il y aurait eu une différence positive, l'article aurait mérité son titre.

Tout au plus l'article aurait pu être titré "mission remplie" et de dire qu'un maximum de contacts ont eu lieu.

"Ce qui compte, c'est le résultat", disait Caied Essebsi. On attendra les résultats pour juger.

Salem
| 24-09-2016 18:02
Au sein de la scène politique actuelle je ne vois personne occuper ce poste, tous des menteurs, profiteurs, voleurs, opportunistes. Il faut revenir à un régime présidentiel fort et supprimer l'arp (les lois peuvent être faite et voter par un groupe restreint de constitutionnaliste experts).

hakim
| 24-09-2016 16:56
quand il a dit( ou peut être obligé de le dire a force d'être martelé du haut de plusieurs tribunes) :nous avons combattu jusqu'alors le terrorisme et on s'engage dès aujourd'hui à combattre le cancer de la corruption..
Le message clair est celui reporté ainsi"Barak Obama a affirmé que les US étaient impliqués dans la promotion du capital humain en Afrique, à travers « l'enseignement, la formation et l'amélioration des conditions de vie », invitant ainsi les gouvernements des pays africains, et parmi eux la Tunisie, à lutter contre corruption et le clientélisme et à instaurer la transparence et le progrès du citoyen. De quoi rejoindre les « conditions » énoncées par le Parlement européen, dans sa résolution émise le 14 septembre à Strasbourg, quant à l'exécution d'un Plan Marshall en Tunisie.."
Nous devons nous rappeler aussi que:
-le Président allemand nous avait dit que lorsqu'on se déciderait de combattre la corruption, il se trouvera à notre disposition( sous entendu pour le soutien dans la lutte contre la corruption et puis le reste)
-la Korée du Sud était à notre rescousse en nous ouvrant les portes grandes pour s'inspirer de leur expérience et en nous fournissant la plateforme informatique et l'assistance technique...
In fine, notre bilan de check health est ready and has been read ...it's all red...and our economic indicators are also red...
Notre sort est clair...la voie est â sens unique...vaincre le dragon ou mourir....notre sort est entre nos mains et dans nos coeurs.
Ils ne veulent plus donner des aides sans un système de gouvernance basé sur la transparence.
Bien à nous de jouer.Bien beau de parler mais à tout un chacun de porter son arme contre ce dragon.

veritas
| 24-09-2016 16:18
Aucun pays n'acceptera de prêter main forte a la Tunisie car toute aide risque de tomber dans les mains des khwanjias pour fabriquer plus de terroristes a fin de les utiliser comme armée secrète le jour j ou les envoyer dans les zones de conflits en attendant de jour meilleur et propice pour leur sale projet qui consiste a installer une dictature islamistes ,les anglo-saxons ne sont pas sincères et il faut jamais leur confiance car leur projet c'est le même projet des wahhabites pour le quel opère l'antenne tunisienne de la secte du gourou.
Aucune avancée possible tant que les khwanjias demeurent en tunisie.

HatemC
| 24-09-2016 15:33
si je peux me permettre vous auriez vous qui @ sa place ... sa nous fera gagner du temps ... HC