C' est la seule priorité à considérer
On n' indemnise p pas de militantisme politique
Par Sofiene Ben Hamida
Ce qui différencie les patrons de leurs acolytes en politique, c’est que les patrons se ménagent des lignes de retrait alors que leurs acolytes sont toujours au charbon, quitte à se donner en spectacle. L’acharnement de certains députés à nier l’existence de la caisse de la dignité dans la loi de finances 2019, alors que les islamistes défendaient leur droit aux compensations et que le ministre lui-même discutait de la valeur de la contribution de l’Etat dans cette caisse et non de son existence, est un exemple édifiant d’une attitude de vassalité inexpliquée chez certains. Quoi qu’il en soit, le vote de l’ARP en faveur du maintien de la contribution de l’Etat à hauteur de dix millions de dinars dans la caisse de la dignité, recentre le débat sur la question de la compensation et de l’indemnisation des victimes de la dictature.
Il faut préciser que l’indemnisation des victimes est un principe inscrit en Tunisie et ailleurs comme l’un des mécanismes de la justice transitionnelle, qui est un processus long et complexe passant par les paliers de l’aveu, le regret, la réconciliation, puis l’indemnisation. L’objectif suprême de ce processus étant de connaitre la vérité sur les exactions commises dans le passé et éviter qu’elles se reproduisent dans l’avenir. Seulement chez nous, le processus de la justice transitionnelle a été malmené par une IVD instrumentalisée par sa présidente et ses mentors qui la soutiennent. A la fin de son mandat, il est aisé de constater que l’IVD a failli à sa mission de base qui est de favoriser la réconciliation entre les Tunisiens et que ses objectifs ont été détournés pour assouvir la haine que porte sa présidente contre l’histoire de ce pays. La seule réalisation de l’IVD sera en définitive, de garantir un magot pour prés de soixante cinq mille islamistes sous forme d’indemnisations et de compensations.
Pour expliquer son refus de toute forme d’indemnisation pour toutes les exactions subies durant des décennies sous le régime de l’apartheid, Nelson Mandela aurait déclaré qu’il avait milité pour la liberté et que s’il les acceptait, ces indemnités feraient de lui un vulgaire mercenaire. En Tunisie aussi, des dizaines de milliers de militants de gauche, des unionistes arabes, de syndicalistes, d’étudiants, de militants pour les libertés individuelles et publiques ont refusé de présenter des demandes d’indemnisation auprès de l’IVD. Les exceptions parmi eux se comptent sur les doigts d’une main. Pour la plupart d’entre eux, la révolution les a réhabilités et rendu leur dignité. Leur combat n’a pas été vain et l’histoire leur a donné raison.
Seuls les islamistes se sont bousculés pour présenter des dossiers d’indemnisation et pour s’assurer une part du magot, une sorte de butin de guerre. En cela, le comportement des islamistes tunisiens ne diffère guère, sur le fond, de celui des islamistes des autres pays qui s’adonnent à cœur de joie au pillage des cités qu’ils arrivent à contrôler. Ceci s’est confirmé en Libye voisine, en Syrie surtout, mais aussi en Algérie durant la décennie de braise.
Pendant ce temps, la liste définitive des martyrs et des blessés de la révolution sommeille toujours, depuis des mois dans les tiroirs de la présidence du gouvernement. La publication de cette liste permettra l’indemnisation des blessés et des familles des martyrs de la révolution. La question qui se pose est de savoir donc où se situe réellement et objectivement la priorité ? Du côté des indemnités des islamistes ou de celui de ceux qui ont permis aux islamistes et aux autres de retrouver leur dignité ?
Par Sofiene Ben Hamida
Ce qui différencie les patrons de leurs acolytes en politique, c’est que les patrons se ménagent des lignes de retrait alors que leurs acolytes sont toujours au charbon, quitte à se donner en spectacle. L’acharnement de certains députés à nier l’existence de la caisse de la dignité dans la loi de finances 2019, alors que les islamistes défendaient leur droit aux compensations et que le ministre lui-même discutait de la valeur de la contribution de l’Etat dans cette caisse et non de son existence, est un exemple édifiant d’une attitude de vassalité inexpliquée chez certains. Quoi qu’il en soit, le vote de l’ARP en faveur du maintien de la contribution de l’Etat à hauteur de dix millions de dinars dans la caisse de la dignité, recentre le débat sur la question de la compensation et de l’indemnisation des victimes de la dictature.
Il faut préciser que l’indemnisation des victimes est un principe inscrit en Tunisie et ailleurs comme l’un des mécanismes de la justice transitionnelle, qui est un processus long et complexe passant par les paliers de l’aveu, le regret, la réconciliation, puis l’indemnisation. L’objectif suprême de ce processus étant de connaitre la vérité sur les exactions commises dans le passé et éviter qu’elles se reproduisent dans l’avenir. Seulement chez nous, le processus de la justice transitionnelle a été malmené par une IVD instrumentalisée par sa présidente et ses mentors qui la soutiennent. A la fin de son mandat, il est aisé de constater que l’IVD a failli à sa mission de base qui est de favoriser la réconciliation entre les Tunisiens et que ses objectifs ont été détournés pour assouvir la haine que porte sa présidente contre l’histoire de ce pays. La seule réalisation de l’IVD sera en définitive, de garantir un magot pour prés de soixante cinq mille islamistes sous forme d’indemnisations et de compensations.
Pour expliquer son refus de toute forme d’indemnisation pour toutes les exactions subies durant des décennies sous le régime de l’apartheid, Nelson Mandela aurait déclaré qu’il avait milité pour la liberté et que s’il les acceptait, ces indemnités feraient de lui un vulgaire mercenaire. En Tunisie aussi, des dizaines de milliers de militants de gauche, des unionistes arabes, de syndicalistes, d’étudiants, de militants pour les libertés individuelles et publiques ont refusé de présenter des demandes d’indemnisation auprès de l’IVD. Les exceptions parmi eux se comptent sur les doigts d’une main. Pour la plupart d’entre eux, la révolution les a réhabilités et rendu leur dignité. Leur combat n’a pas été vain et l’histoire leur a donné raison.
Seuls les islamistes se sont bousculés pour présenter des dossiers d’indemnisation et pour s’assurer une part du magot, une sorte de butin de guerre. En cela, le comportement des islamistes tunisiens ne diffère guère, sur le fond, de celui des islamistes des autres pays qui s’adonnent à cœur de joie au pillage des cités qu’ils arrivent à contrôler. Ceci s’est confirmé en Libye voisine, en Syrie surtout, mais aussi en Algérie durant la décennie de braise.
Pendant ce temps, la liste définitive des martyrs et des blessés de la révolution sommeille toujours, depuis des mois dans les tiroirs de la présidence du gouvernement. La publication de cette liste permettra l’indemnisation des blessés et des familles des martyrs de la révolution. La question qui se pose est de savoir donc où se situe réellement et objectivement la priorité ? Du côté des indemnités des islamistes ou de celui de ceux qui ont permis aux islamistes et aux autres de retrouver leur dignité ?