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Chroniques
Un gouvernement qui mène le pays à sa perte
Par Houcine Ben Achour
04/03/2021 | 21:28
4 min
Un gouvernement qui mène le pays à sa perte

 

Il y a réellement de quoi s’interroger. Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et son ministre des Finances etc. Ali Kooli, ont-ils lu dans sa totalité le rapport du FMI issu de ses consultations au titre de l’article IV de ses statuts ? Rien n’est moins sûr vu l’absence totale de réaction de leur part. Le Fonds a même tenu une rencontre de presse via visioconférence sur le sujet au lendemain de la publication du document; occasion au cours de laquelle les auteurs du rapport ont exhorté les autorités tunisiennes à révéler à l’opinion publique la dramatique situation du pays.

 

Une fois de plus, M. Mechichi est aux abonnés absents comme il le fut visiblement au sujet des stocks de vaccin anti-Covid 19 ayant été introduits dans le territoire et dont auraient bénéficié plusieurs personnalités du pays. Quant à l’enquête qu’il a décidé de diligenter à ce sujet, elle s’égarera probablement dans les méandres des procédures, comme beaucoup d’autres qui l’ont précédée. L’absence de M. Kooli est tout aussi curieuse, lui toujours prompt à écumer les studios de radio et les plateaux de télévision pour fustiger ceux qui ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur la situation dramatique du pays, usant d’arguments démagogiques et de propos futiles, sinon soporifiques, pour dire que la situation est sous contrôle. Le rapport du FMI lui administre un cinglant démenti considérant que les prévisions du gouvernement sont proprement chimériques. Non, la croissance ne sera pas de 4% en 2021 mais bien en-deçà. Le déficit budgétaire (hors don) ne serait pas de 6,6% du PIB mais de 9,9% selon le FMI car, « le budget de 2021 ne précise pas comment des économies seront réalisées ». En outre, il ne tient pas compte de « l’embauche potentielle de 10 000 chômeurs de longue durée, ni la première phase d’embauche/régularisation de quelque 30 000 ouvriers de chantiers (convenu en 2020 et équivalent à 0,5% du PIB). Il exclut également l’apurement des arriérés potentiels envers la STIR et l’Office des céréales (0,7% et 0,8% du PIB respectivement). Il ne tient pas compte enfin de l’évolution des cours du pétrole plus élevés que ceux prévus par le budget ».

Ceci n’est là qu’un exemple parmi d’autres des constats et analyses du Fonds sur la situation économique et l’état des finances publiques du pays qui soulignent que les autorités « doivent » remédier d’urgence aux déséquilibres budgétaires et extérieurs « insoutenables » de la Tunisie. L’institution de Bretton Woods présente des objectifs alternatifs et des recommandations. Cependant, ils auraient été jugés par le gouvernement, « trop ambitieux et difficiles à mettre en œuvre dans le contexte sociopolitique actuel » indiquent les auteurs du rapport.

 

Autrement dit, face au désastre annoncé, il est préférable de ne rien faire. Ou plutôt, à défaut de changer la trajectoire  budgétaire et des finances publiques, on va changer les personnes qui en ont la charge. En tout cas, c’est ce qui transparait de la décision prise par le ministre des Finances de limoger les directeurs généraux des départements qui sont au cœur du processus, à savoir la direction du budget, la direction du contrôle national et la direction de la législation fiscale. D’autant que cette décision sert de sombres intérêts personnels et politiques car le communiqué du ministère des Finances expliquant les raisons d’une telle décision est d’un faux-semblant sans égal. En vérité, on a écarté ceux qui sont susceptibles d’empêcher toute fuite en avant. L’un a été limogé parce qu’il refuse de tripatouiller les données budgétaires pour en édulcorer les perspectives, l’autre parce qu’elle ne veut pas plier face à la pression des copains, des coquins et autres lobbies de la fraude et de l’évasion fiscale, et la dernière parce qu’elle a refusé d’être complice d’un éventuel conflit d’intérêts qui concerne le ministre des Finances lui-même. Outre le fait d’avoir tenté de dissuader le ministre des Finances de publier au JORT l’accord d’augmentation des salaires des magistrats dans la mesure où, en raison de son incidence fiscale, il devrait être préalablement présenté sous forme de projet de loi et adopté par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

A cela, il convient de signaler, par ailleurs, son caractère discriminatoire vis-à-vis des autres grands corps de l’Etat qui risquent désormais de revendiquer le même avantage et générer ainsi un nouveau « Kamour », d’une autre nature.

 

Le chef du gouvernement Hichem Mechichi a-t-il été mis au courant de ces changements à la tête de directions aussi sensibles du ministère des Finances ? De ce point de vue, la chronique de Nizar Bahloul fournit un éclairage édifiant. Ce gouvernement précipite le pays à sa perte.

 

Par Houcine Ben Achour
04/03/2021 | 21:28
4 min
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Commentaires
Tounsi Hor
Il faut mettre fin a ce massacre du pays
a posté le 06-03-2021 à 14:03
La Tunisie court droit dans le mur et les degats seront payes par le peuple...Mechichi s en fout eperdument,il tient a garder le fauteuil contre l avis de tous les experts et en plus de cela il commence a distribuer des poste d emplois alors que les caisses sont vides et meme tres endettees pour s attirer des sympathies ..l Homme est une tete de beton,sans aucune conscience ni raison...il s est mis a plat ventre devant Ghannouchi et ses satellites....pendant ce temps le pays poursuit sa descente en enfer....les pauvres particulierement paieront les facture de son irresponsabilite
EL OUAFFY Y
IL FAUT S'ATTENDRE AU PIRE QUE CA .
a posté le 05-03-2021 à 15:50
C'est normal car cette gouvernement se constituer que des nouveaux éléments qui ne sont pas secondés par des professionnels ( les éléments de l'ancien système ) ou est Drisse Guigua l'homme qui s'activait dans les difficiles conditions mais il a put résister en sauvegardant la continuité de l'état .
takilas
Quand s'agit de sujets importants il ne sait plus lire.
a posté le 05-03-2021 à 09:58
Et tout comme l'opportuniste, il a peut de perdre sa place, pensant qu'il s'agit d'une humiliation vis-à-vis de ses proches et ses connaissances même celles de nahdha dont il a une convention à respecter.
Quant à ghanouchi son ancrage au pouvoir est beaucoup plus grave, car lidagotpour lui une question de vie ou de mort, et qu'il a peur d'être déféré devant la justice d'une part, et d'être délesté de son immense fortune, d'autre part.
takilas
Mechichi ne sait pas lire quand il s'agit de sujets importants !
a posté le 05-03-2021 à 09:57
Et tout comme l'opportuniste, il a peut de perdre sa place, pensant qu'il s'agit d'une humiliation vis-à-vis de ses proches et ses connaissances même celles de nahdha dont il a une convention à respecter.
Quant à ghanouchi son ancrage au pouvoir est beaucoup plus grave, car lidagotpour lui une question de vie ou de mort, et qu'il a peur d'être déféré devant la justice d'une part, et d'être délesté de son immense fortune, d'autre part.
takilas
écrit à l'attention de M.Sahbi Ben Frej.
a posté le 05-03-2021 à 09:42
De lui dire qu'il est impossible de dégager les barricades entreposées devant le ministère de l'intérieur à Tunis, vu que les risques d'une réaction sauvage de la part de nahdha est toujours possible, et que les sécuritaires honnêtes le savent très bien.
Bien sûr les khwanjias cherchent par tous les moyens la vulnérabilité de la capitale puisqu'ils pensent bêtement et naïvement qu'avec leurs milices soudoyées, ils auraient la possibilité d'intervenir sauvagement à Tunis et dans cette avenue (qui les tient à coeur et les dépriment) plus précisément.
Par voie de conséquence :
" Tant que nahdha est là rien n'ira ".
Bouamoud
Formidable
a posté le 05-03-2021 à 09:07
Vraiment un bel article. Mais cela n'est pas surprenant puisqu'il s'agit de Houcine Ben Achour que je salue ici.
takilas
à M. Dhabi Ben Frej
a posté le 05-03-2021 à 05:41
De lui direquil est impossible de dégager les barricades entreposées devant le ministère de l'intérieur à Tunis, vi que les risques dunereaction sauvage de la part de nahdha est toujours possible, et que les sécuritaires honnêtes le savent très bien.
Bien sûr les khwanjias cherchent par tous les moyens la vulnérabilité de la capitale puisqu'ils pensent bêtement et naïvement qu'avec leurs milices soudoyées, ils auraient la possibilité d'intervenir sauvagement à Tunis et dans cette avenue (qui les tient à coeur et les dépriment) plus précisément.
Par voie de conséquence :
" Tant que nahdha est là rien n'ira ".
aldo
==== NON SELEUMENT A LA PERTE , L' HYPOTHEQUE AUSSI ====
a posté le 05-03-2021 à 02:58
il en faudrait un grand KOULLAB pour l'enlever ce mchichon et y tient à la KASBAH ça va de l'intérêt du BARDO/PLAISIR ---- quand à Mers DOUCEMENT LE MATIN PAS TROP VITE L' APRES MIDI , il en faudrait le tenir par les oreilles et le sortir du ministère avec UN BONUS un grand coup de pied dans le derch une fois dépasser la PORTE DE SORTIE .