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Tunisie - Le tribunal militaire ordonne la censure de quatre pages sur Facebook
11/05/2011 | 1
min
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Quatre pages web, au moins, ont été censurées par l'Agence Tunisienne d'Internet (ATI), en application d'une réquisition émanant du juge d'instruction auprès du tribunal militaire permanent de Tunis.
Dans un communiqué rendu public, mercredi, le ministère de la Défense nationale indique que trois pages diffusent des séquences vidéo, des commentaires et des articles fallacieux dans le but de porter atteinte à l'institution militaire et à ses hauts cadres, à la confiance du citoyen à l'égard de l'armée nationale et à semer la confusion et le désordre dans le pays.
Face à ces comportements délinquants et attentatoires à la déontologie de l'usage d'Internet, ajoute le communiqué, le ministère de la Défense nationale a tenu, sur réquisition émanant du juge d'instruction auprès du tribunal militaire permanent de Tunis, à informer l'Agence Tunisienne d'Internet (ATI) pour censurer ces pages.
Les sites censurés sont :
http://www.facebook.com/jalel.brick
http://www.facebook.com/takrizo
http://www.facebook.com/YoussefPatriote
http://www.facebook.com/ouajihbadreddine (ce site n'a pas été signalé dans le communiqué qui ne parle que de trois censures).

Dans le communiqué officiel, diffusé par la TAP, on a utilisé le terme « filtrer » au lieu de censurer.
Idem quand on consulte les pages en question. On lit : « cette page web a été filtrée en application d'une réquisition émanant du Juge d'instruction auprès du Tribunal Militaire Permanent de Tunis ».
Si la loi nous interdit de commenter des décisions de justice (et encore moins des décisions d’une justice militaire), il y a lieu de s’interroger sur ce qui se pratique dans de tels cas dans les pays démocratiques où la liberté d’expression est garantie dans la Constitution. Liberté d’expression n’a jamais voulu dire anarchie et insultes, certes, mais il y a certainement à gagner si l’on explique aux citoyens les limites de leurs libertés pour qu’ils sachent, au moins, leurs droits.

On notera que la censure sur Internet n’existe pas vraiment, en dépit de ce que peut ordonner le tribunal militaire et des filtres qu’impose l’ATI. D’ores et déjà, de nouvelles adresses ont été mises en place et ces sites ne sont finalement censurés que pour les néophytes. Et le premier réflexe a été de visiter ces pages, alors qu'elles étaient totalement inconnues auparavant par l'écrasante majorité des citoyens.
Une solution plus pragmatique et plus efficace, à long terme, devrait être trouvée au plus vite pour permettre à la liberté d’expression de s’imposer dans le paysage tout en garantissant les droits des citoyens et des organismes de toute diffamation et insulte.
11/05/2011 | 1
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