Dans une vidéo publiée par nos confrères de Tunisie Numérique, Tarek Maâroufi, jihadiste notoire, a atterri, samedi 24 mars, à l’aéroport Tunis-Carthage, en provenance de Bruxelles. Un retour sur le sol tunisien, après l’amnistie générale du 14 janvier 2012, qui est curieusement passé quasi-inaperçu…
 
Rappelons que Tarek Maâroufi, belge d’origine tunisienne, a été arrêté par les autorités de Bruxelles en 1995, avec d’autres membres du Groupe islamique armé (GIA) algérien, et condamné à 3 ans de prison avec sursis, selon le site officiel de l’Union européenne.

Maâroufi aurait fourni de faux papiers à l’un des meurtriers d’Ahmed Shah Massoud, dirigeant des forces anti-Talibans en Afghanistan. Ce dernier a été assassiné par un commando-suicide en 2001. Un meurtre pour lequel il a été, par la suite, arrêté, vers la fin de l’année 2001, et poursuivi par la justice.

L’arrivée de Tarek Maâroufi, détenu plusieurs années en Belgique, a suscité l’émotion de ses partisans et membres du mouvement jihadiste qui voient en cette arrivée, tant attendue, une redéfinition du paysage jihadiste en Tunisie.

Accueilli par des frénétiques « Allah Akbar », l’homme, en libre circulation depuis samedi, figure au sommet de la hiérarchie salafiste jihadiste en Tunisie. Il aurait même cofondé, en 2000, le Groupe Combattant Tunisien (GCT), avec Seif Allah Ibn Al Hussein (également connu sous le nom d’Abou Iyadh), selon des sources de l’Union Européenne. Tarek Maâroufi serait même inscrit sur la liste des membres d’Al Qaïda.
 
Actuellement, le gouvernement tunisien doit gérer la délicate mission de rapatrier quelques 160 anciens combattants, détenus ou disparus dans les prisons irakiennes. «La Tunisie représenterait par tête d'habitant le plus gros contingent de jihadistes en Irak», rapporte le Figaro, dans un article paru le 25/avril 2008.