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Tunisie - Plusieurs milliers de personnes manifestent contre la violence à la veille du 23 octobre (vidéo)
22/10/2012 | 1
min
Tunisie - Plusieurs milliers de personnes manifestent contre la violence à la veille du 23 octobre (vidéo)
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À la veille du 23 octobre, date « anniversaire » des premières élections libres en Tunisie, marquant, pour une grande partie de l’opposition, la fin de la légitimité de l’Assemblée constituante, entre 3000 et 4000 personnes ont manifesté de la statue Ibn Khaldoun, sur l’avenue Habib Bourguiba, à la place des Droits de l’Homme, avenue Mohamed V.
À l’appel d’un « Front civil », constitué de nombreux partis politiques, dont Nidaa Tounes, Al Joumhouri et Al Massar, d’un côté, et le Front populaire de l’autre, mais aussi d’organisations de la société civile, telles que le réseau Doustourna, plusieurs milliers de manifestants ont marché, aujourd’hui 22 octobre 2012, dans le centre-ville de Tunis, pour appeler à l’arrêt des violences, à la dissolution des Ligues de protection de la révolution, mais également pour demander la démission d’Ali Laârayedh, actuel ministre de l’Intérieur.

La manifestation s’est déroulée dans le calme, entourée d’un important dispositif sécuritaire. Sous un soleil de plomb et une chaleur estivale, le Front populaire se positionne en tête du cortège. On peut y apercevoir Chokri Belaïd ou encore Mourad Amdouni et Mohamed Brahmi, députés à l’Assemblée constituante. « Ennahdha et Nidaa sont les ennemis des martyrs », « Le peuple veut la chute du régime », ou encore « Liberté ! », scandent les militants du Front, devant le ministère de l’Intérieur.

A plusieurs mètres de là, et séparés du Front, à l’aide de plusieurs cordons de sécurité, les partis Al Joumhouri, Al Massar et Nidaa Tounes défilent. Des milliers de sympathisants et manifestants scandent des slogans hostiles au pouvoir, demandant la démission du ministre de l’Intérieur. « Le ministère de l’Intérieur est un ministère terroriste », peut-on entendre. À la tête de cette partie du cortège, de nombreuses figures de l’opposition, dont Ahmed Néjib Chebbi, Issam Chebbi, Maya Jribi, Said Aidi, Khemaïs Ksila, Ahmed Brahim, Selma Baccar ou encore Iyed Dahmani. A remarquer, surtout, la présence de Mustapha Kamel Nabli, ancien gouverneur de la Banque centrale, au premier rang de la manifestation sans qu'il n'ait une appartenance politique connue. Ils étaient suivis de quelques milliers de manifestants qui interpellaient tour à tour le gouvernement, Ennahdha ou encore Mustapha Ben Jaâfar : « Ben Jaâfar le tartour, où est la Constitution ? », s’exclament-ils.
« Les gens sont venus aujourd’hui pour dire non à la violence et pour demander la dissolution des ligues de protection de la révolution. Ils parlent d’assainissement, mais il n’y a qu’à voir ceux qu’ils ont mis à la tête de Dar Assabah ou de la Banque centrale. Et puis ces organisations n’ont aucune légitimité pour "assainir" quoi que ce soit ! Il faut jeter les nouvelles base pour un dialogue sain et apaisé, pour pouvoir surmonter les difficultés actuelles », affirme Samir Bettaieb, porte-parole d’Al Massar.

À noter que quelques citoyens ont interpellé certains manifestants, leur demandant de cesser de jeter de l’huile sur le feu. Ces citoyens ont fait part de leur exaspération quant à la multiplication des manifestations, affirmant que celles-ci empêchent le pays de se redresser et de retrouver son calme, montrant leur lassitude quant aux polémiques et batailles politiciennes.
Monia Ben Hamadi

22/10/2012 | 1
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