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Tunisie - Moez Ben Gharbia : L'interview de Slim Chiboub sera diffusée
22/11/2012 | 1
min
Tunisie - Moez Ben Gharbia : L'interview de Slim Chiboub sera diffusée
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L’interview réalisée par Moez Ben Gharbia avec Slim Chiboub, programmée dans le cadre de l’émission « 9 heures du soir », jeudi 22 novembre 2012, n’a pas été diffusée, comme prévu et annoncé, suite à une décision de justice prise en référé et en un temps record.
Mais elle sera diffusée ! C’est ce qu’a déclaré le producteur de l’émission et auteur de l’interview, en direct sur antenne, dans une sorte de défi lancé sur le plateau, en présence des avocats Fethi Laâyouni et Abdessattar Messaoudi et du journaliste et membre du Syndicat des journalistes tunisiens, Zied El Hani.

La décision a été qualifiée de précédent négatif et d' « d’hérésie judiciaire » par Me Messaoudi dans le sens où elle a été prise par le seul juge qui n’a ni entendu toutes les parties concernées ni pris connaissance du contenu de l’entretien « incriminé ».
De plus, Moez Ben Gharbia a démontré, contenu du spot d’annonce à l’appui, que les propos de Slim Chiboub étaient en contradiction totale avec les interprétations du PV de la décision de justice. Mais Me Laâyouni a campé sur ses positions en assurant que le fait que Slim Chiboub, « le criminel, le voleur, le corrompu… », puisse parler constituait un « délit et une incitation à la haine et à la discorde entre les Tunisiens » et représentait un facteur pouvant conduire à des troubles à l’ordre public.

Me Messaoudi a tenu à exprimer son étonnement de l’enthousiasme excessif de son collègue à défendre les thèses et les points de vue du pouvoir et à agir selon le principe des deux poids, deux mesures, évoquant, à ce propos, le silence de Me Laâyouni quant au contenu de l’enregistrement de Rached Ghannouchi avec les jeunes salafistes.
Pour Zied El Hani, il s’agit d’une action de censure flagrante et inadmissible après la révolution et d’une confiscation du seul acquis après le 14 janvier, à savoir la liberté de la presse et le droit du citoyen à l’information.

Moez Ben Gharbia a parlé, quant à lui, d’une question de principe et non pas d’une défense de Slim Chiboub, comme le soutenait Me Laâyouni qui n’a pas cessé de parler au nom de la révolution. Position contestée par Zied El Hani et Moez Ben Gharbia qui l’ont accusé d’user de « slogans creux et de surenchères au nom de la révolution, œuvre du peuple, particulièrement des Tunisiens démunis, notamment ceux des régions défavorisées ».
En outre, Moez Ben Gharbia, qui a mis en relief le fait d’avoir invité Me Laâyouni par souci d’équité et d’objectivité, a répété, à plusieurs reprises, que l’interview sera diffusée, soit sur une autre chaîne nationale, arabe ou étrangère, soit sur le réseau social Facebook.

En outre, intervenant par téléphone, Borhane Bsaïes a lancé un appel à oublier les « symboles de l’ancien régime parce que leur avenir est derrière eux et de s’occuper de la Tunisie et des aspirations du peuple qui a fait la révolution ». Et d’ajouter : « Surtout, il ne faut pas refaire les mêmes bêtises que celles de l’ancien régime en voulant imposer un black-out sur les faits négatifs, à une époque où personne ne peut plus cacher l’information, car en agissant de la sorte, on aboutirait à l’effet contraire de l’effet escompté et on ferait de Slim Chiboub un héros ».
Abondant dans le même sens, Zied El Hani et Moez Ben Gharbia assurent, qu’après cet épisode, l’interview sera vue par dix millions de Tunisiens si elle venait à être diffusée sur Facebook.

22/11/2012 | 1
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