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Tunisie - Mini clash et grosses accusations à l'Assemblée constituante
08/12/2011 | 1
min
Tunisie - Mini clash et grosses accusations à l'Assemblée constituante
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Mini clash à l’Assemblée constituante vers 20 heures lors de la discussion de l’article 10 relatif aux prérogatives du président de la République.
Après les discussions relatives à cet article, le président de la Commission n’a quasiment rien retenu des propositions formulées par les élus des partis dits minoritaires. Pourtant, ces propositions allaient dans le sens de donner davantage de prérogatives au président de la République, ce qui déplaisait, visiblement, aux élus d’Ennahdha, d’Ettakatol et même (paradoxalement) du CPR.
Maya Jeribi, du PDP, n’a pas tu ce mépris du président de la commission qui n’a retenu que les pures propositions de forme et a déclaré qu’elle ne peut pas participer à cette mascarade électorale en boycottant le vote. Comprendre, son parti et les partis qui lui sont proches.
Noureddine Bhiri (Ennahdha) a pris la parole pour répliquer que ce refus de participation n’est pas démocratique, ce à quoi Néjib Chebbi a répondu que l’on est en train de défendre des principes. Et ces principes exigent un équilibre entre les pouvoirs, bien que son parti ne soit nullement touché par la question, puisque la troïka a déjà convenu qui sera le président de la République et quelles vont être ses prérogatives. Pratiques qui rappellent clairement les pratiques du RCD et Néjib Chebbi n’a pas manqué de bien rappeler cela. L'insinuation étant blessante, la phrase de M. Chebbi n’a pas calmé les esprits et celui qui s’est échauffé le plus est incontestablement Mohamed Abbou (CPR).
Il a accusé certaines parties de chercher à mettre le chaos dans le pays et de mettre le feu aux poudres. Accusations indirectes, et sans preuves, visant le PDP et Béji Caïed Essebsi. Il ne les a pas nommés, mais l'insinuation était trop claire et très grave.
C’était suffisant pour tendre davantage l’atmosphère avec des cris et une totale cacophonie.
Khemais Ksila (Ettakatol) aura été l’un des rares membres de la troïka à chercher à calmer les esprits en proposant une pause pour réfléchir sur les propositions à rajouter à l’article 10 en question. Mais Ennahdha ne l’entendait pas vraiment de cette oreille.
Ahmed Ibrahim (PDM) a cherché, pour sa part, à calmer les esprits en rappelant que le boycott d’un vote n’est qu’un moyen d’expression. Ce à quoi Mustapha Ben Jâafar a répondu qu’il est inconvenant d’user de certains comparatifs, notamment avec l’ancien régime. Le président de l’Assemblée constituante a finalement accordé une pause (coïncidant avec le dîner) le temps que les esprits se calment.

R.B.H.

08/12/2011 | 1
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