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Tunisie - Les nouvelles nominations dans le secteur de l'information, un «précédent» !
08/01/2012 | 1
min
Tunisie - Les nouvelles nominations dans le secteur de l'information, un «précédent» !
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Le Premier ministère a annoncé, samedi 7 janvier 2012, de nouvelles nominations à la tête de plusieurs établissements médiatiques. Il s’agit, pour certains d’entre eux, de premières en Tunisie, notamment celles concernant la nomination de rédacteurs en chefs des journaux «La Presse» et «Essahafa» ou la nomination du directeur de l'information à la Télévision tunisienne. Jamais, même sous le régime de Ben Ali, le Premier ministère n’est intervenu dans ce genre de nomination qui était plutôt une question interne.

L'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (INRIC) s'est dite, pour sa part, «surprise» de ces nouvelles nominations. Elle a, dans une déclaration rapportée par la TAP, dénoncé vivement ces décisions qui, dit-elle, ont été prises en l'absence de concertations avec les parties concernées, estimant que «cette attitude est en contradiction avec le processus de transition d'une information publique inféodée vers une information publique, démocratique, pluraliste et indépendante». Elle a estimé ces décisions diamétralement opposées aux pratiques en vigueur dans les démocraties et qui rompent les promesses tenues par le chef du gouvernement de se conformer aux normes internationales dans le domaine.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a indiqué, quant à lui, dans une déclaration rapportée par la TAP, avoir «accueilli avec une profonde déception» ces nominations, regrettant qu’elles aient été décidées sans concertation préalable avec les structures professionnelles spécialisées et plus particulièrement le SNJT qui constitue une structure légitimement élue représentant l'ensemble des journalistes tunisiens. Le Syndicat exprime ainsi son refus du mode de nomination des responsables à la tête des établissements médiatiques publics et dénonce «la poursuite de l'ignorance des professionnels du secteur de l'information». Il impute «la pleine responsabilité au gouvernement quant aux conséquences de telles nominations» qu'il a qualifiées «d'arbitraires», faisant remarquer que ces nominations peuvent avoir des incidences dangereuses aussi bien sur la profession que sur le secteur, dès lors que certaines personnes désignées ont été, selon la même déclaration, «des serviteurs dévoués sous le régime despotique de Ben Ali et que certains d'entre eux sont liés à des affaires de corruption».
Concernant la nomination de rédacteurs en chef et de directeurs d'information au sein de certains établissements médiatiques, le SNJT a dénoncé ces nominations qu'il a qualifiées de «précédent», précisant que de telles nominations devraient se faire par voie électorale ou consensuelle au sein des établissements médiatiques. Il a appelé le gouvernement provisoire à revenir sur ces décisions et «à adopter en urgence la loi portant création de la haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA)».
08/01/2012 | 1
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