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Tunisie - Les magistrats refusent la mainmise de Mustapha Ben Jaâfar et de Hamadi Jebali
30/11/2011 | 1
min
Tunisie - Les magistrats refusent la mainmise de Mustapha Ben Jaâfar et de Hamadi Jebali
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Une conférence de presse s’est tenue ce mercredi 30 novembre 2011 à la bibliothèque du tribunal de Tunis, co-organisée par le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) et l’Union des magistrats administratifs (UMA) afin d’exprimer en chœur leur refus de certains articles projetés par la Constituante concernant la réglementation du pouvoir législatif.

Raoudha Laâbidi, présidente du SMT a exprimé son désarroi et son inquiétude face au projet de loi en cours d’élaboration et qui, entre autres, stipule dans les articles 4 et 21 que les conseils des juges ainsi que les magistrats administratifs dépendent respectivement du président de la Constituante et du Premier ministre. Elle a précisé que le principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire est compromis, car les juges se retrouvent soumis à l’autorité législative, après avoir été sous l’emprise du pouvoir exécutif, avant la révolution.
Il s’agit selon Mme Laâbidi de prendre le corps de la magistrature pour «un mineur» qui dépend de son « tuteur ». Or, les juges refusent cette dépendance et appellent à l’élection et non la nomination des présidents des conseils des magistrats tout en imposant le choix des candidats uniquement parmi les magistrats. Elle a également déploré l’ignorance totale de leur réaction déjà exprimée par communiqué, ajoutée aux tentatives vaines d’entrer en contact direct avec les élus de la Constituante ces derniers jours. Elle a ajouté : «Ceci dénote d’un dénigrement intolérable !»

Ahmed Souab, président du comité constitutionnel de l’UMA, pour sa part, a confirmé les revendications du SMT en ajoutant : «Les élus sont en train d’assassiner la révolution, c’est une trahison!». Il a, par ailleurs, précisé que « la moindre des choses serait qu’on nous consulte, en tant que premiers concernés et hommes de loi, avant d’énoncer la réglementation du corps de la magistrature!».
Les deux syndicats ont également présenté un document concrétisant un accord de collaboration entre eux deux et mentionnant les clauses et les objectifs d’un tel accord.

En définitive les deux syndicats des magistrats tirent la sonnette d’alarme et crient haut et fort leur colère, se disant prêts à militer « et rien ni personne ne les empêcheront de mener à bien leur combat pour l’indépendance du pouvoir judiciaire ».
30/11/2011 | 1
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