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Tunisie - Kalthoum Kennou répond à Noureddine Bhiri (audio)
07/01/2013 | 1
min


Tunisie - Kalthoum Kennou répond à Noureddine Bhiri (audio)
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L'Association des magistrats tunisiens (AMT) sera en sit-in, ce jeudi 10 janvier 2013, devant l’Assemblée nationale constituante, selon une déclaration de sa présidente Kalthoum Kennou à Shems Fm.

Mme Kennou évoque trois raisons à ce sit-in de protestation : la dégradation de la situation des magistrats, la non-promulgation de la loi régissant l’Instance indépendante de la magistrature, la sensibilisation de l’importance qu’il y ait des normes dans la Constituante garantissant l’indépendance de la magistrature.
La présidente de l’AMT s’est dit étonnée de certaines déclarations du ministre de la Justice qui affirme que l’association lui a remis une liste de 270 magistrats à révoquer, déclarant que «l’AMT n’a jamais réclamé la révocation de magistrats», notamment sans preuves et sans procès.
Concernant l’amélioration de la situation des magistrats, Mme Kennou a expliqué que jusqu’à maintenant ils n’ont bénéficié d’aucune augmentation. Elle a affirmé que la majorité des magistrats ne sont pas satisfaits de leurs situations, déclarant qu’ils sont terrorisés : le ministre brandissant, chaque fois, la menace de révocation sans preuves en faisant miroiter de simples accusations.

Kalthoum Kennou a indiqué que la situation du ministère public n’a pas changé par rapport à l’ancien régime. «Il n’y a aucune preuve que les procureurs de la Républiques ne reçoivent pas des ordres du ministre», soutient-elle.
La présidente de l’AMT a affirmé que le ministre de la Justice interfère dans certaines affaires vu qu’il nomme leurs juges et leurs juges d‘instructions.
Concernant l’affaire Sami Fehri, Mme Kennou, tout en soulignant qu’elle n’était ni avec ni contre lui et qu’elle n’intervenait pas dans cette affaire, a affirmé que c’est la première fois qu’un ministre envoie une lettre à un magistrat la nuit de l’annonce du verdict pour lui signifier qu’une plainte a été déposée à son encontre. Pour elle, il s’agissait d’un moyen de pression contre ce juge qui a renoncé au dossier. Autre fait à relever, elle n’arrive pas à expliquer comment un subordonné casse l’ordre de son supérieur à la cours de Cassation qui avait ordonné la libération de Sami Fehri, rappelant que les établissements pénitentiaires sont sous la tutelle du ministère de la Justice.

I.N.

07/01/2013 | 1
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