alexametrics
vendredi 29 mars 2024
Heure de Tunis : 10:46
Dernières news
Tunisie – La Syrie, nouveau point d'attraction pour les jihadistes? (vidéo)
16/05/2012 | 1
min
Tunisie – La Syrie, nouveau point d'attraction pour les jihadistes? (vidéo)
{legende_image}

L’ambassadeur syrien auprès des Nations Unies, Bachar Jaâfari, a affirmé que parmi les 26 combattants arabes qui avaient été capturés dans son pays, et avaient «avoué» leur sympathie pour Al Qaïda, 20 d’entre eux seraient de nationalité tunisienne. Un nombre qui s’élève à 18 ou 19, selon un autre diplomate de l’ONU. Mais si les nombres des «combattants» tunisiens, ayant rejoint le conflit en Syrie n’est pas très précis, l’importance de ce phénomène ne fait pas débat, selon ces diplomates.

La présence de «cette bande d’amis tunisiens» en Syrie, aux côtés des Syriens qui combattent les forces du président Bachar Al Assad, laisse penser que la Syrie serait en train de devenir un nouveau point d’attraction pour de jeunes combattants, comme l’a été «la guerre sainte» en Irak.
« Il y’a des gens qui vont en Syrie via Ben Guerdane », déclare un responsable tunisien de la sécurité à Reuters. «Ce sont des religieux. J’ignore s’ils sont issus de courants salafistes. Ce qu’on sait en revanche, c’est que plus de dix individus sont partis d’ici».
Notons que dans une vidéo marquée du drapeau d’Al Qaïda, qui annonce le décès de combattants tunisiens «sous les bombes à Homs», une citation du défunt Abou Moussab Al Zarkaoui, ancien chef d’Al Qaïda en Irak, rend hommage au «courage des hommes de Ben Guerdane», une ville frontalière avec la Libye.
La frontière tuniso-libyenne serait donc devenue un point de passage des combattants tunisiens vers cette nouvelle destination prisée par les jihadistes.

Parmi les Tunisiens actuellement détenus par les autorités syriennes, et affiliés à Al Qaïda, Oussama Mokhtar Hedhili, déclare à la TV syrienne, qu’il existerait des « groupes de personnes actives sur les frontières tuniso-libyennes, dont certains membres seraient chargés d’attirer des combattants tunisiens vers la Lybie où ils sont formés dans des camps d’entraînement ». Des combattants qui ont par la suite exprimé leur volonté de participer au conflit syrien et qui ont été aidés à rejoindre « l’armée libre » par des membres de groupes jihadites, proches d’Al Qaïda, qui se sont chargés d’assurer leur expédition vers la Turquie pour arriver enfin en Syrie et participer aux combats.

Une version que corrobore Majdi Ben Ayachi Ayari, détenu tunisien âgé de 27 ans et originaire de Mateur, qui ajoute qu’il aurait été « mis en relation avec des membres d’Al Qaïda, via un certain Cheikh Abou Issa, prêchant dans la mosquée Al Nour à Mateur ».

Si les rebelles syriens nient tout lien avec les extrémistes jihadistes et assurent qu’il « n’y a pas Al Qaïda ici », le ralliement de combattants étrangers pourrait bien profiter du chaos ambiant et devient presque « inévitable dans un contexte actuel de conflit politique avec des implications religieuses et des formes extrêmes de violences », analyse Peter Harling, de l'International Crisis Group qui a publié en avril dernier un nouveau rapport sur la situation en Syrie. Peter Harling estime également que malgré l’existence de « combattants étrangers, tunisiens ou libyens », rien n'indique à ce stade qu'ils soient en grand nombre.

S.T

16/05/2012 | 1
min
Suivez-nous