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Tunisie – Des journalistes violemment agressés par les policiers
04/01/2012 | 1
min
Tunisie – Des journalistes violemment agressés par les policiers
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Des coups dans le dos, au thorax ou sur la tête, des appareils photos et des caméras cassés et des séquences de violences supprimées, c’est ce qu’ont subi certains de nos collègues aujourd’hui, alors qu’ils assuraient la couverture du sit-in des enseignants et étudiants de la faculté des lettres de La Manouba, devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur.

Voici les faits, tels que racontés à Business News par deux journalistes agressées, Maha Ouelhezi de WebManagerCenter et Sana Farhat du quotidien Le Temps :
Tout a commencé quand un représentant du syndicat a annoncé aux étudiants, après 3 heures d’attente des résultats des discussions avec le ministre, que la situation dans la faculté demeure la même jusqu’à renégociation avec les sit-inneurs. Une décision qui a motivé la colère des étudiants, déterminés à reprendre leurs cours dans les plus brefs délais.
Pour les calmer, le représentant du syndicat leur a demandé de se rassembler dans le hall du ministère pour pouvoir en parler calmement et finir par trouver une solution. Seulement certains d’entre eux ont décidé de monter au bureau du ministre et ont rapidement été empêchés par les militaires. C’est à ce moment que les membres des unités d’intervention sont intervenus pour essayer de les éloigner « sans usage de la force ». Sans force oui, puisque ceux qui agressaient les enseignants, étudiants et journalistes en leur interdisant de filmer, étaient des policiers en civils.

Sana Farhat a été frappée et tirée par terre par les cheveux, sa caméra et sa carte de presse arrachées, alors qu’elle les tenait à la main pour montrer son identité. Il a fallu patienter un long moment avant de reprendre sa carte et son appareil, après suppression des séquences de violences filmées. La journaliste nous a déclaré qu’elle ne compte pas lâcher l’affaire et qu’elle portera plainte contre ses agresseurs.

Maha Ouelhezi, quant à elle, a été interdite de filmer verbalement avant de voir son appareil photo jeté violemment par terre.

Au moment où on croyait que ce genre de pratiques était révolu et qu’on pouvait aspirer à une presse libre dans un pays démocratique, nous revoilà, de nouveau, confrontés aux mêmes méthodes.
04/01/2012 | 1
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