Fathia Saïdi, enseignante en sociologie à la faculté des sciences humaines de Tunis, et également membre du bureau politique et exécutif du parti Al Massar, a témoigné aujourd'hui 4 mars 2013, d'affrontements entre les étudiants de différentes tendances dans cette faculté ainsi que des assaillants.

Elle a affirmé que "Des étudiants ont prévu de préparer pour le mercredi prochain des festivités portant sur la journée mondiale de la femme fêtée le 8 mars, l'hommage en mémoire de feu Chokri Belaïd et l'organisation de la fameuse dance "Harlem Shake", ainsi que des interventions poétiques et un spectacle musical du groupe "Ouyoun Al Kalem". Après avoir proféré des menaces en premier lieu, un groupe d'individus a tenté de faire irruption dans l'enceinte de la faculté. Et face à l'opposition de l'administration de leur céder l'accès, ces individus ont procédé à un jet de pierres, ensuite plusieurs d'entre eux ont enjambé la clôture de l'institution, munis de matraques, de chaînes et ont attaqué les étudiants occasionnant la blessure de plusieurs personnes. Une vague de panique a alors envahi les lieux, et les cours ont été interrompus".

Elle a poursuivi : "Les enseignants sont intervenus afin de calmer les étudiants et l'administration a contacté les autorités pour sécuriser les lieux".

Tout en réitérant sa désapprobation des propos du ministre de l'Enseignement qui a aidé à enflammer ces tensions, Mme Saïdi a affirmé : "Il ne s'agit pas, en fait, de la première fois, qu'une telle tension se déclare entre les étudiants de l'UGET et ceux de l'UGTE. Mais une telle violence est sans précédent!". Elle a annoncé, enfin, que le conseil scientifique a décidé, à titre préventif, un arrêt des cours pour deux jours.