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Trois ans après : Dors Chokri, dors !
05/02/2016 | 19:58
6 min
Trois ans après : Dors Chokri, dors !

 

Il y a de cela trois ans jour pour jour, le leader de gauche, Chokri Belaïd est assassiné en plein jour devant son domicile au quartier d’El Menzah VI. Le meurtre de cette figure de l’opposition qui tenait un discours des plus virulents à l’encontre des islamistes,  alors au pouvoir, a provoqué en Tunisie, un séisme sur la scène politique et l’une des plus graves crises gouvernementales qu’a connu le pays après la révolution de 2011. Trois ans après, la vérité sur l’assassinat de Chokri Belaïd n’a pas été dévoilée.

 

Le 6 février 2013, date à marquer d’une pierre noire dans l’Histoire récente de la Tunisie. Vers 8 heures du matin, Chokri Belaid quitte son domicile, en bas de l’immeuble l’attendait son chauffeur et camarade. Dès qu’il s’installe à bord du véhicule, les assassins entrent en action et tirent plusieurs balles à bout portant. Transféré de toute urgence à la clinique Ennasr, le leader du Watad et du Front populaire est déclaré mort près de 40 minutes de son admission. L’information commence à filtrer dans les médias et la stupéfaction est générale. Des centaines de militants et de citoyens affluent vers la clinique. Dans le hall, on assiste à des scènes déchirantes mais la colère gronde également. Les premières accusations contre le mouvement islamiste au pouvoir Ennahdha fusent. Des manifestations s’organisent spontanément sur tout le territoire tunisien, un vent de révolte souffle sur cette Tunisie sous le choc. L’incertitude règne. De toutes parts on accuse Ennahdha, on appelle à la démission du gouvernement, on traite le chef et les cadres du mouvement islamistes d’assassins. A l’avenue Habib Bourguiba, les manifestants sortis crier leur colère sont violement réprimés par les policiers. Du côté d’Ennahdha, on craint un soulèvement populaire.

 

Le soir même, le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, annonce la dissolution du gouvernement et propose son remplacement par un autre gouvernement de technocrates. On l’accuse après coup d’avoir voulu « absorber » la rage populaire et calmer les ardeurs. Sauf que le lendemain, son parti le désavoue et  refuse la mise en place d’un gouvernement de technocrates. L’UGTT décrète une grève générale sur tout le territoire tunisien le 8 février, jour des funérailles de Chokri Belaid. Des funérailles historiques suivies par des centaines de milliers de Tunisiens.

La crise générée par l’assassinat du leader de gauche a eu raison du gouvernement Jebali. Le 19 février, il présente sa démission et celle de son gouvernement, suite à l’échec de son initiative consistant à composer un gouvernement de technocrates. Ali Laârayedh, ministre de l’Intérieur nahdhaoui, lors de l’assassinat de Belaïd, lui succède.

On reprochera toujours à la gauche tunisienne, en l’occurrence le Front populaire, de n’avoir pas su saisir les circonstances de ce drame, afin de renverser le régime en place et de chasser les islamistes du pouvoir. Il faut dire que le climat politique et social avant l’assassinat de Chokri Belaïd était plus que tendu. Les accusations quant à l’implication d’Ennahdha ne venaient pas de nulle part. En effet, le parti islamiste a joué sur les sentiments religieux pour diviser les Tunisiens en musulmans et en impies. Les attaques contre le clan démocrate moderniste ne se sont pas fait attendre. Dans les mosquées, Ennahdha a laissé le chaos régner. Des centaines de mosquées sont tombées entre les mains d’imams intégristes qui prêchaient contre le modèle de société tunisien et appelé, parfois implicitement, parfois explicitement à la violence contre les leaders « laïcs ». Ce climat est renforcé par l’autorisation des activités d’associations et d’organisations intégristes, qui au grand jour, demandaient l’instauration d’un califat islamique et l’application de la Chariâa. Ce terrain favorable à la prolifération du terrorisme, on l’a vu avec la venue en Tunisie de plusieurs prédicateurs intégristes et au double discours des cadres du mouvement islamiste au pouvoir. Chokri Belaïd était dans le collimateur des islamistes  et ce n’est pas les déclarations d’alors de Habib Ellouz ou Ali Laârayedh qui le démentiront…

 

Vingt jours après le meurtre, les autorités annoncent que l’assassin est identifié et que quatre complices, appartenant à un groupe religieux radical, sont arrêtés. Trois jours plus tôt, Amine Gasmi et Yasser Mouelhi ont été interpellés et ont livré les noms d'Ali Harzi, Abou Qatada, Ahmed Rouissi, Marouane Ben Haj Salah, Mohamed Ali Damak et Kamel Gadhgadhi, identifié comme le tueur, qui appartiennent tous à de mouvances intégristes. Début février 2014, on nous annonce que Gadhgadhi a été abattu au cours de l’opération de Raoued.

En mars 2014 le juge d’instruction décide de clore l’enquête du meurtre Belaïd. Une décision décriée et qualifiée de prématurée par la famille du leader et ces camarades au Front populaire, signifiant que plusieurs données devaient faire l’objet d’une enquête approfondie.« Notre problème n'est pas de savoir qui a appuyé sur la gâchette, qui a exécuté, mais de connaitre les parties qui sont derrière cet assassinat, ceux qui en ont eu l'idée, l'ont commandité et qui ont donné l'ordre », avait déclaré Hamma Hammami porte-parole du Front populaire.

 

Par ailleurs, la famille du martyr n’a eu de cesse de réclamer le changement du juge d’instruction en charge de l’affaire. Début janvier 2016, le parti de Chokri Belaid fait savoir qu’une plainte, judiciaire et administrative, a été déposée à son encontre auprès du procureur général de la République. Cette plainte est justifiée par « les délits commis par ce juge dans l’instruction de l’affaire, dont, principalement, le vol de documents constituant des preuves pénales, qui sont sous sa responsabilité, et la non communication aux autorités sécuritaires des informations qu’il avait à propos d’un crime terroriste », révèle le secrétaire général du Watad Mohamed Jmour. Selon les plaignants, le juge d’instruction a commis cinq délits : «Nous détenons toutes les preuves et nous les révélerons au moment opportun ».

Le procès sur l’affaire de l’assassinat s’est finalement ouvert.Il sera reporté au 15 mars 2016, en raison de la demande présentée par les avocats des inculpés pour certains d’entre eux. La plupart ont été refusées sauf celle d’un dénommé Allem Attizaoui.

 

Plusieurs zones d’ombre persistent, alors que le procès piétine. L’opinion publique tunisienne tend à croire qu’il existerait une réelle volonté pour que la vérité n’éclate pas au grand jour. On rappellera tout de même que la voiture ayant servi à l’assassinat a disparu d’un local de la police où elle était entreposée ! On reproche également au président de la République, qui s’était engagé, lors de la campagne électorale à faire en sorte de dévoiler toute la vérité sur l’affaire, de n’avoir rien fait. Au cours de sa dernière interview, le chef de l’Etat a estimé que la non-résolution du meurtre de Belaïd et Brahmi est une honte, tout en affirmant que l’affaire est maintenant entre les mains de la Justice et qu’il ne pourrait donc intervenir, en dehors de ses prérogatives…

 

BasmaKhalfaoui, veuve du martyr déclarait il y a moins d’un  an : « Pour nous, rien n'a changé. Nous dirons qu'il y aura eu du changement lorsque pour le troisième anniversaire, les gens responsables de son assassinat auront été identifiés et jugés et que nous aurons connu le scénario entier: qui a planifié, qui a financé, qui a couvert les terroristes ».

Le troisième anniversaire est arrivé et rien n’a été fait. Les véritables meurtriers courent toujours et on se demande si la lumière se fera réellement sur l’assassinat de Belaïd. Il ne s’agira pas seulement de connaître l’auteur de cet assassinat ou l’identité de l’individu qui a tiré sur la gâchette, mais de découvrir qui a réfléchi, planifié et commandité le meurtre. La question « Qui a tué Chokri Belaïd ? », reviendra comme un leitmotiv contre l’oubli et l’impunité.

 

Ikhlas Latif

05/02/2016 | 19:58
6 min
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Commentaires (40)

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EL OUAFY
| 11-02-2016 13:58
Dit mois la position de Choukry Bélaid à propos des troubles survenait le 14/01/2011 dont l'entête Le printemps arabe noire ou ladite révolution ?
Ce qui semble sombre c'est de dévoiler les ingénieurs qui ont planifié les perturbations de 2011 .

Tunisienne
| 09-02-2016 10:39
Bonjour Monsieur,
Je crois que c'est avec ce genre de discours qu'on dédouane des assassins et qu'on ne trouve plus autrement émouvants des assassinats politiques !
Car plus le temps passe, plus les preuves disparaissent, plus le fatalisme et la résignation s'installent, plus les gens oublient ou apprennent à s'accommoder du fait accompli, et plus l'impunité s'érige en norme ! C'est très stimulant, n'est-ce pas, pour remettre ça avec tous ceux qui nous dérangent et pour faire taire toutes les voix dissidentes ! On peut donc très bien percevoir à qui profitent le crime et la "présomption d'innocence" !
Le bénéfice du doute, d'accord ! Mais il devrait aller dans les deux sens et -dans tous les cas- en faveur de l'activation de la recherche de la vérité, et non d'une passivité, d'un attentisme et d'une "neutralité" malsaine ! Face au manque de volontarisme politique et à l'immobilisme/ incompétence/ impuissance du système judiciaire, essayons de ne pas permettre l'oubli et de faire bouger les choses !
Salutations

EL OUAFY avec Y à la fin
| 08-02-2016 22:38
à @ Tunisienne| 07-02-2016 18:00.
à @ akilas| 07-02-2016 15:20 .
à @ akilas| 07-02-2016 15:43 .
Par mes respects en direz que vous aviez
jamais entendu d'un l'assassinat politique
et voulez également imposer la fameuse formule archaïque ( ce sont des chèvres même s'elles volent ) j'ai l'impression que cette formule est dépassée par le temps .
je répète que pour déterminer les auteurs d'un attentat politique est très difficile
et la Tunisie ce n'est pas de la jungle pas de zambla ni Rody ni blac le rook .
mais la période ou' Choukri Belaid est assassiné la Tunisie connait un espace de vide la démolition de l'état profond et même les organes de la sécurité étaient instables et surtout Sidi Amar 4x4 était très choqué de cette nouvelle situation .
N'accusez personne sans justification
mais laissez cette affaire au temps il arrivera le jour ou la réalité s'éclairer.

takilas
| 08-02-2016 18:44
Tous ceux qui ne cherchent pas à connaitre cet assassinat sont des antinationalistes ; donc des pro-nahdha (pourtant accusé et évite d'exprimer son innocence et ce en perturbant les enquêtes), donc ils sont ainsi indirectement impliqués d'après la loi ; même en mettant des boucs émissaires au devant de la scène, donc des avides d'enrichissement par la magouille.
Donc pas besoin de schéma pour les têtes brûlées et récalcitrants à ce sujet ; s'agissant de ceux qui essayent, incompréhensiblement de banaliser, sans parler des sans-gênes (ou des complices indirectes), l'affaire ; n'ont-ils pas intérêt de déculpabiliser les accusés ? Ou bien une peur, que d'autres sont vaccinés ne l'ont plus, et pour cause.
Ou ceux qui cherchent à camoufler ce crime odieux sont des coupables, donc le crime leur pèsera sur la conscience toute leur vie
Toux ceux qui sont gênés par ces propos ont une arrière-pensée pour s'accaparer soit des biens moraux ou matériels de tout ce qui ne leur appartient pas, donc faute de criminels ils sont escrocs, et ils l'approuvent ; ils veulent, par complexe d'infériorité habiter la capitale et se débarrasser de leurs villes d'origine (revenons ainsi à la raison essentielle de base de tout ce camouflage) coute que coute, or cela n'a jamais été la faveur de quelconque parti soit le RCD ou nahdha pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire de cette ville, qui a accueilli depuis des siècles toutes sortes d'originaires des autres villes, dont essentiellement le sud. Ou d'acquérir un appartement et un véhicule dans la capitale coute que coute. Ils renient leurs villes d'origine, et considèrent ces acquisitions comme une réussite dans la vie d'après les duperies du R.C.D. et de nahdha. Or, tout ceci est possible, voire plus facile, sans être pour autant dans la capitale. C'est pour cela qu'ils ne veulent pas que de pareils assassinats soient élucidés pour préserver leurs faux bienfaiteurs, et cela arrange les assassins, alors qu'ils sont en fait leurs concurrents à ce sujet et essayent de le défendre étourdiment, sans penser ni à l'avenir de leurs progénitures ni à leur pays ou même leur région pour la développer et y marquer un signe de reconnaissance aux aïeux ; quoique la plupart renient de les avoir naquis dans tel endroit. D'ailleurs, c'est la raison essentielle pour laquelle tous les gouvernements (sauf la troïka qui l'a utilisé donc comme mentionné par populisme) de La Tunisie, n'ont trouvé aucune solution à ce fléau, malgré les encouragements de toutes sortes (sans preuves car trop connus) pour les inciter à travailler dignement. Au contraire, ils préfèrent vivre dans la capitale, des fois dans des conditions précaires, à part surtout les magouilleurs et les trafiquants indisciplinés qui leurs donnent (faussement) une preuve de réussite, et supposent les imiter comme d'imiter la migration clandestine par voie maritime vers l'Italie.
En fait, il s'agit d'une et restructuration de toute une éducation et de tout un enseignement des jeunes tunisiens, et des générations futures, pour se débarrasser des sarcasmes et tromperies causées par des intrus en matière de gouvernance d'un Etat, qu'ils cherchent plutôt à le trainer vers la catastrophe, comme l'ont accompli durant les quatre années de fiasco ; que le peuple n'est plus en mesure de tolérer.
Par voie conséquence, ils sont victimes de l'incompétence et de la duperie du parti (nahdha en l'occurrence) et son avidité, soit au pouvoir ou à la richesse (devenant ses semblables inconsciemment) ; nous remarquons son intention (mesquine) d'instaurer le califat dans un pays qui nécessite l'union et le travail de son peuple et non le la royauté (et l'héritage qu'ils ont employé inexplicablement (certainement pour influencer les gens et à provoquer le conflit) au Président de la République sans parler des termes inciviques et impolis de « taghout » et de « taghouel » qui démontrent touts leurs viles intentions , si cela ne devienne possible par contre avec un califat ; n'est-ce pas ? Preuve après preuve des mauvaises intentions des magouilleurs.
A moins que ces avantages et ce banditisme ni figure pas dans le lexique de révolution, tout comme l'octroi (étonnant sous la pression) des terres domaniales appartement à l'Etat et au peuple, et qui mènera inéluctablement vers la débandade soit à long ou à court terme. D'ailleurs le chef du gouvernement a été influencé par nahdha et ses députés pour créer davantage de débandade et d'encourager la paresse ; c'est en leur avantage certainement pour affaiblir le pays et ramasser tout au final.

Tunisienne
| 07-02-2016 18:00
Le juge d'instruction a toute la latitude pour diligenter les recherches. Cependant, il a fonctionné a minima, c'est le Comité de défense de la victime qui l'a relancé à plusieurs reprises avec de nouvelles pistes d'investigation, ces pistes n'ont pas été explorées sérieusement, une des principales pièces à conviction (le véhicule) a disparu et ça n'a manifestement pas autrement ému Monsieur le juge d'instruction...
Que pourriez-vous objectivement en conclure, s'il s'agissait d'une autre affaire et d'une autre victime?
Salutations

takilas
| 07-02-2016 16:05
Puisque Farhat Hached a été assassiné, donc il faut assassiner Chokri Belaid, soit un raisonnement de je-m'en-foutisme à l'extrême; et dire que ces des tunisiens ! Quelle misère et quelle aberration. Et dire que La Tunisie est arrivé à un tel stade de sous-développement et d'irrespect aux notions préliminaires du droit et de la démocratie. Hola Hola, non il a raison ouafi il faut "tourner la page et pardonner les erreurs" comme a dit l'autre. Pourvu que nahdha, composé de monstres et d'incompétents s'accapare du pouvoir, après eux le déluge.
Même le plus simplet comprendra l'origine de cet assassinat. Mais quand les partisans sans scrupules de nahdha contribuent à cacher la vérité, ce n'est ni un péché devant Dieu ni un manque d'humanisme. ti barra bark rabbi yeghfer wi samah ; le néo-islamisme.
Dieu merci yarham min rabba on n'a pas été éduqué ainsi.

takilas
| 07-02-2016 15:43
Pourquoi voulez-vous camoufler cet assassinat par celui de Farhat Hached ? Cela n'a rien à voir, aucune comparaison. Donc, vous ne savez pas pourquoi Feu Farhat Hached a été assassiné, par ladite soi-disant main rouge. Pour cet assassinat tout a été camouflé et bâclé; comme si vous ne savez pas, allons donc soyez sérieux ! Et puis si nahdha doit disparaitre de la scène politique, imméritée toutefois, en quoi cela vous gêne; bon débarras avec leur médiocrité et leurs arnaques, connivences et faveurs acquis durant quatre ans. A ce moment-là, de garder le R.C.D., les pertes et manques à gagner de l'Etat (et du peuple) seraient certainement moindres. Et puis i n'y a aucune raison de les soutenir, eux qui utilisent l'Islam comme fonds de commerce, ou qui sont venus d'Europe après s'être enrichis en leur qualité de réfugiés politiques, sur accord avalisé par Ben Ali lui-même, qu'ils ont toujours inondé de louanges et de remerciements. Ne peuvent les soutenir, donc, que ceux qui en tirent profit ou qui ont des penchants subjectifs inexpliqués.

takilas
| 07-02-2016 15:20
Pour vous les preuves sont insuffisantes; ou vous voulez revoir la maviola ? Amoins que Samir Dilou vienne àla télé défendre les tueurs quels qu'ils soit, pour lui il s'est présenté à la télé on ne sait avec acharnement ?! défendre non seulement le diable mais le tueur supposé inconnu. Quelle aberration! Et quelle coincidence de défence acharnée.

takilas
| 07-02-2016 15:06
Vous voulez m"assassiner ou quoi et pour de bon sans ratage ?
Pourtant...

EL OUAFY avec Y à la fin
| 07-02-2016 13:47
Le Juge ne peur de quiconque il n'y pas de
trace et si la commission présentaient les arguments réels le juge fera son travail mais les hauteurs de l'assassinat sont très intelligents quiconque ne pourra arriver à une résultat qui pourra découvrirles hauteurs (la machiavélisme) .
Qui dirait"Dégage "au président Ben Ali
et son entourage cet acte aussi est très attirant et aussi impossible de découvrir l'ingénieur qui a planifié ces troubles imprévus .