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Tahya Tounes, un nouveau clone des partis qui n’ont pas réussi
Par Nizar Bahloul
28/01/2019 | 15:59
5 min
Tahya Tounes, un nouveau clone des partis qui n’ont pas réussi

Par Nizar Bahloul

 

Deux-cent-seize partis ! Du parti unique sous Bourguiba aux 216 atteints aujourd’hui sous Caïd Essebsi, la Tunisie a fait du chemin en matière de multipartisme et de démocratie. La véritable hémorragie a atteint son apogée en 2011 quand on a décidé, du jour au lendemain, qu’on allait être un pays démocrate. Nous avons rapidement déchanté en constatant, à nos dépens et contrairement à ce qu’on nous disait, que la démocratie dont nous jouissons ne signifie pas essor économique. Que la liberté dont nous jouissons, signifie aussi et pour beaucoup d’entre nous, anarchie. Que cette démocratie signifie, aussi, d’accepter l’autre qu’ils soient islamistes ou communistes, qu’ils s’appellent Bahri Jelassi ou Hechmi Hamdi. On nous a et on a longtemps chanté les louanges de la démocratie, mais on ne nous a pas prévenus que celle-ci se conjugue, aussi et obligatoirement, avec la manipulation des médias, des lobbys, de l’argent sale, des peaux de banane et du mensonge.

C’est bien beau d’avoir deux-cent-seize partis, mais à quoi servent-ils si nous n’avons aucun programme sociétal et économique autour duquel nous sommes d’accord ? A quoi servent les 216 partis si leur objectif commun est de conquérir le pouvoir au lieu d’imposer une vision pour la Tunisie et les générations à venir ?

 

Le dernier né des partis a été lancé hier à Monastir, berceau du leader Habib Bourguiba. Jusqu’à quand va-t-on puiser dans cette banque idéologique de Bourguiba ? Le projet a été lancé par Selim Azzabi, ancien chef de cabinet de Béji Caïd Essebsi, et tourne autour du personnage de Youssef Chahed, actuel chef du gouvernement nommé par le même Béji Caïd Essebsi.

Ce projet a pris pour nom « Tahya Tounes » (vive la Tunisie) qui reflète une ignorance totale des règles basiques du « naming ». Il parait que le nom a été démocratiquement choisi. C’est cela aussi la démocratie. Quand la majorité idiote décide de commettre une bêtise, eh ben la minorité sensée doit la suivre dans sa bêtise et se taire ! On a une idée de ce que la démocratie peut engendrer comme bêtises.  Cela va de Moncef Marzouki à Donald Trump en passant par George W. Bush et Nicolás Maduro.

La majorité des membres de ce nouveau mouvement politique a donc choisi de créer un parti ayant « Tahya Tounes » pour patronyme. On verra où cela va mener, mais le doute est permis. On a une idée de ce que les partis politiques de ce genre peuvent engendrer comme bêtises. Cela va du « Machrouû » de Mohsen Marzouk (ancien directeur de campagne et conseiller de Caïd Essebsi) au « Badil » de Mehdi Jomâa (ancien chef du gouvernement) en passant par « Tounes awalan » de Ridha Belhaj (ancien chef de cabinet de Caïd Essebsi).

« Tahya Tounes » a le chic de réunir en un seul parti toutes les expériences ratées des partis-jumeaux créés par des personnes ayant un profil identique à ses fondateurs.

Selim Azzabi and co sont donc en train de prendre les mêmes ingrédients, d’appliquer la même recette et espèrent obtenir un résultat différent. Il ne va être que le clone des « Badil », « Machrouû » et « Tounes Awalan », mais il croit au père Noël et tient à courir derrière les mirages.

 

Le point commun des 216 partis, et notamment de leurs fondateurs, c’est leur ego surdimensionné ! Tous croient qu’ils sont les meilleurs, tous croient qu’ils détiennent la science infuse, tous croient avoir la solution miracle pour sauver le pays, tous croient que les autres sont mauvais. Écoutez Moncef Marzouki, écoutez Mohsen Marzouk, écoutez Saïd Aïdi, écoutez Bahri Jelassi, écoutez Hechmi Hamdi, écoutez Adel Almi, écoutez Lotfi Mraïhi, ils ont une seule et unique colonne vertébrale dans leur discours : « Je suis meilleur que les autres, la solution c’est moi, les autres sont nuls ».

Que Youssef Chahed (ou Selim Azzabi) lance donc un parti, qu’il croie en ses capacités, le résultat sera sans appel : il bénéficiera au camp adverse, celui des islamistes. Il divisera et dispersera les voix républicaines, laïques et centristes et ne gagnera (si jamais il gagne) que des clopinettes à l’arrivée et sera obligé de composer avec Ennahdha (au cas où il est premier) ou de composer avec Ennahdha (si jamais il arrive deuxième). Dans un cas comme dans l’autre, Ennahdha sera là avec ce micro-parti centriste et dans un cas comme dans l’autre, ce duo vainqueur des élections ne pourra pas gouverner, comme il l’entend, car les véritables gouvernants dans ce monde moderne s’appellent le FMI, les syndicats et les lobbys.  

 

La solution n’est pas dans la création d'un nouveau parti, mais dans l’unité des partis qui existent déjà (une sorte de Front) pour appliquer, comme il se doit, les solutions que nous imposent la realpolitik, telles que nous les dictent les forces réelles du terrain que sont le FMI, les syndicats et les lobbys.

Que l’on ne se leurre pas, si vous n’avez pas réussi à trouver une solution pour votre propre famille politique, vous n’allez pas trouver de solution pour la Tunisie. Si vous n’avez pas réussi à unir votre propre famille, vous n’allez pas unir les Tunisiens. Si vous vous êtes résigné devant Hafedh Caïd Essebsi (ah ce qu’il est  fort ce Hafedh !), vous allez vous résigner devant les problèmes des Tunisiens !

 

Les problèmes de la Tunisie sont identifiés. La solution n’est pas dans la multiplication des partis, mais dans leur unité pour dire aux Tunisiens leurs quatre vérités. Le paradoxe est qu’aucun de ces leaders de partis à l’ego surdimensionné n’a dit aux Tunisiens ce qu’ils n’aiment pas entendre. Tous leur disent : vous méritez mieux et vous êtes beaux, gentils et pacifiques. Aucun ne dit aux Tunisiens : travaillez, travaillez, travaillez ! Cessez d’exiger de l’assistanat, des compensations, des augmentations, des indemnisations et sacrifiez-vous !

Dire aux Tunisiens ce qu’ils n’aiment pas entendre est très coûteux électoralement parlant, mais la vérité finit toujours par remonter à la surface et quand elle rejaillit, elle fera mal, la Grèce en témoigne ! Mentir aux électeurs, tricher et se cacher derrière la « démocratie » pour s’imposer contre vents et marées finit toujours par coûter très cher, Zine El Abidine Ben Ali, Mohamed Morsi et Nicolás Maduro en témoignent.

Par Nizar Bahloul
28/01/2019 | 15:59
5 min
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Commentaires (32)

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Le Fouineur
| 30-01-2019 19:13
Tout s'éclaircira après le congrès du Nida. Si une nouvelle équipe patriote et probe émerge le groupe des électeurs antidogmatiques « coûte que coûte » choisira à nouveau le moindre mal à savoir le Nida. Sinon nous choisiront la formation qui aurait le plus de chance de devancer la Nahda et ses sbires, les traitres du Tah-Tah (qui a trahi trahira, qui a déserté désertera, un eunuque ne sera jamais un étalon). Nous pourrions suivre les consignes de l'UGTT ou voter FP ou voter PDL. Ces traitres veulent offrir la Casbah à la Nahda en contrepartie de Carthage pour YC. Les présidentielles auront lieux après les législatives et la réponse du berger à la bergère serait : « il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Vos parts sont les portefeuilles que vous nous avez accordés en 2018. ». Pour les présidentielles, nous proposerons 2 noms : un nonagénaire et un relativement plus jeune. 1) Ahmed Mestiri, il a le même âge que BCE et un parcours politique plus étoffé, quand Mestiri occupait des postes importants au sein du gouvernement BCE était un novice. 2) Ou Chedly Ayari, depuis son départ de la BC le dinar chute à la vitesse de la lumiére.

VIAN
| 29-01-2019 17:53
M N.B je vous trouve trop optimiste dans votre analyse en classant ce "clone" premier ou deuxième des législatives, autrement dit,au coude à coude avec la secte. Paradoxalement, votre optimisme ne rime pas avec le titre de ce texte qui est plutôt cruel vis à vis d'un parti qui sera à l'image des autres clones "qui n'ont pas réussi". Pour ma part, j'opterais plutôt au pessimisme de votre titre qui serait plus proche d'un lendemain de déchéance annoncée.Il ne faut pas être voyant sachant lire dans la boule de cristal ou un roi mage à la prédiction divine pour annoncer une déculotté cuisante à cette formation, dont l'opportunisme qui leur sert de seul lien , à défaut d'un projet sincère, est criant.Il n'en demeure pas moins que ceux qui tirent les ficelles et guident le troupeau(CHAHED, AZZABI avec une poignée d'autres) des "militants" de la première heure" ont bien une idée derrière la tète et vont tenter un coup de maître (si ça passe!): créer un parti pour briguer les présidentielles et prendre son domicile à Carthage, tout ça avec l'approbation de la secte en guise de récompense pour des loyaux sévices rendus. Par la suite,c'est après moi le déluge et que les stupides militants qui en ont cru et qui auraient servi comme un cric aillent au diable.Plusieurs candidats lorgnent Carthage malgré qu'ils savent que constitutionnellement (le mot le plus long!!!!!)n'auront que des miettes du "vrai" pouvoir et qui ne changeraient rien de la vie des électeurs (quels hypocrites!). Néanmoins, le palais de Carthage est une forteresse imprenable pleine de belles choses: Un budget équivalent à celui de plusieurs ministères réunis, des fastes et des privilèges. Le pouvoir de placer, nommer les siens et ses plus proches fidèles (et maîtresses pour certains!) sur des sièges très confortables.(ambassades, consulats, instituitions internationaleset d'aiutres vitrines qui ne servent à rien)Rappelons que toutes ces largesses échappent aux yeux curieux des envieux et des aboyeurs du parlement. Ils sont quasi indétrônables pendant cinq longues années. Cherchez bien le looser!

Abel Chater
| 29-01-2019 17:32
Le président turc Erdogan.l 'a compris et l'a utilisé pour transformer son pays en la 4 ème puissance économique d'Europe. L'Iran l'a compris et l'a utilisé jusqu'à avoir réussi à se transformer en une superpuissance de sa région.
Par contre, regardez l'Egypte, qui se veut être «moderne» plus proche des ennemis de l'Islam et des occupants de ses terres, de son gaz et de son pétrole, que de la religion musulmane de son propre peuple. Rien ne l'attend que la pauvreté, l'humiliation et le colonialisme.
Les aveugles d'âmes n'arrivent pas encore à le réaliser.
J'ai cherché à traduire le mot «Bassira» en français, en allemand ou en d'autres langues. Impossible d'y trouver une traduction réaliste, en harmonie totale avec son sens linguistique en Islam. Clairvoyance, lucidité, perspicacité et patati-patata, n'égalent jamais le sens de la «Bassira» qu'on connaît dans notre quotidien musulman.
Donc, que nos politiciens cessent de tourner autour du pot, dans l'idée de vaincre le parti d'Ennahdha, sans le combattre par ses propres armes. Et ses armes ne sont autres que le respect de l'Islam. Les peuples musulmans le veulent, l'attendent et le demandent de leurs politiciens musulmans. Les Tunisiens ne diffèrent en rien du tout, des autres peuples musulmans. Celui qui ne l'a pas encore remarqué ou constaté, n'est qu'aveugle du coeur et de l'âme.
Que le parti de Nidaa Tounes ou de Tahia Tounes ou de Machrou Tounes, organisent une bonne prière du vendredi à l'avenue Bourguiba, à l'avenue Mohamed V ou à la grande place de la Casbah, et je paris qu'ils dépasseront le parti d'Ennahdha dans les prochaines élections législatives.
Une autre solution, n'existe pas, même si tous les 215 partis politiques de la Tunisie,fusionnent en un seul part.
Rira bien qui rira le dernier.

Abel Chater
| 29-01-2019 17:31
C'est quoi ça comme régal journalistique, qu'on n'a pas lu de Nizar Bahloul, depuis nos beaux vieux temps du début de Business News!!!
J'ai relu cet article trois fois à intervalles de plus de trois heures, avec une avidité allant jusqu'à l'insatiabilité. Tellement l'honnêteté et l'objectivité de Nizar Bahloul, s'avèrent de retour, bien qu'entachées d'une toute petite nuance de vengeance nominative, à laquelle ne manque encore que Sihèm Ben Sedrine. Mais, c'est plus qu'humaine et c'est un droit personnel.
Reste le noyau du sujet, concernant toute cette perturbation de ces poissons, qui suffoquent à l'air pur de cette merveilleuse vraie démocratie tunisienne, où ils se sentent totalement perdus.
Je parie avec qui voudrait parier, qu'aucune solution ne pourra jamais plus être trouvée en Tunisie, pour faire l'équilibre et la vraie concurrence avec le parti d'Ennahdha, tant que les autres partis politiques, insistent à utiliser le caractère «laïque», comme principe doctrinal pour leurs partis politiques et comme marque extravagante de leurs dirigeants.
Je suis Tunisien arabe et musulman. Ceux qui m'honorent d'être un Musulman strictement religieux et pieux, en m'offrant le diplôme tant rêvé de «islamiste», doivent reconnaître leur erreur. Ce que j'écris ici, n'appartient vraiment pas à ma propre personne. Il est à mille pour cent extrait de l'avis de la quasi totalité des Tunisiens musulmans, comme d'ailleurs, il est extrait de la quasi majorité de tous les peuples musulmans de ce monde. La preuve, c'est que partout où il y a des élections libres et démocratiques dans les pays arabes, toujours les partis à tendance religieuse musulmane, raflent les voix des électeurs. Une vérité, qu'aucun sage parmi nos politiciens ne voudrait la reconnaître.
D'aucuns de ces «Francisés» ne veulent reconnaître, que le malheur de tous les peuples arabes et musulmans, ne réside en vérité, que dans la trahison de ceux qui se nomment «laïcs» parmi eux. Au lieu d'utiliser leur laïcisme en respect à l'Islam et à ses peuples, ils transforment le mot «laïc» en ennemi de l'Islam.qui ont affaibli leur religion musulmane aux services de leurs propres ennemis. Ils parlent d'une laïcité, qui ne repose que sur une décadence morale à 180° de l'autre côté de l'Islam. Ce même Islam qui n'est pas une religion comme les autres. L'Islam est tout un paquet d'un mode de vie des plus honnêtes sur ce globe terrestre. Sa gigantesque expansion de par les quatre coins du monde, ne réside que dans ce paquet d'honnêteté qui gère le quotidien du Musulman. Que cette honnêteté soit véridique ou théâtrale comme c'est le cas chez les uns ou chez les autres, cela demeure de très et de trop loin, mieux que de reconnaître son hostilité contre sa propre société, au profit des ennemis de ses propres ancêtres.
Ceux qui nous jouent aux aveugles et ne veulent pas mettre fin à ce suicide politique en Tunisie, en criant leurs cocoricos de «laïcs» et de «laïcité», tout en encourageant les ennemis de l'Islam à mettre leurs mains sur notre Tunisie arabe et musulmane, ceux-là ne réussiront jamais à battre le parti d'Ennahdha aux prochaines élections. On l'a vu et vécu au Pakistan, en Turquie, en Iran, en Egypte, en Algérie, au Maroc et nous allons le voir même en Libye, lorsqu'ils auront des élections démocratiques. La Tunisie ne diffère pas des autres pays musulmans, malgré tout le sabotage et toute cette propagande anti-musulmane des «Francisés».
Donc, je garantis à tous ces malins, qui coopèrent, s'unissent, créent de nouveaux partis politiques et promettent au peuple tunisien toutes les étoiles du ciel, que rien ne les aidera plus pour concurrencer le parti d'Ennahdha, que d'essayer de trouver un discours d'approche politique à la religion du peuple tunisien, l'Islam. Ce discours de «laïcité», de «islamistes» et du modernisme des «Francisés», n'a fait que hausser le taux électoral du parti d'Ennahdha.

A4
| 29-01-2019 17:11
C'est pour ça que je peux étaler tous les défauts et toutes les tares des fainéants, des assistées et autres destructeurs !
C'est pour ça que je peux parler de cet instinct, de cette envie irrésistible de toute personne qui détient un pouvoir de nuisance de mettre en application toutes ses capacités et dons innés à cette oeuvre d'auto-destruction !

NUISANCE
Ecrit par A4 - Tunis, le 23 Janvier 2019

Moi je plains tous ces enfants
Je plains ces pauvres marmots
Qui sautillent insouciants
Les pieds nus dans les flaques d'eau

Je plains ces petits gamins
Qui rigolent tous en ch'?ur
Qui colorient des dessins
Y mettant plein de couleurs

Moi je plains ces petits qui
Par malchance ont des parents
Qui s'inventent des acquis
Archaïques et aberrants

Des parents qui veulent tout
Mais qui n'ont rien dans la tête
Mis à part des désirs fous
Ne laissant que plein de dettes

Je les plains car moi je sais
Que quand finit la récré
Pas de tirelire à casser
Aucun trait n'est à tirer

Moi je sais que c'est à eux
De vider toutes leurs poches
Pour payer les goûts ruineux
De papa, maman et proches

Ils seront bien sûr contraints
De travailler comme des fous
Pour rembourser les emprunts
Des fainéants et des voyous

Ils ne seront qu'obligés
De se griller les méninges
Pour trouver comment payer
Avec cette monnaie de singe

Je suis sûr qu'ils auront honte
De cette lignée de ratés
Qui n'a laissé dans ses comptes
Que des trous à colmater

Je les plains ces pauvres mômes
Qui se font bien arnaquer
Par des ignares, des sous-hommes
Voraces et mal éduqués

Je plains ce maudit pays
Sans ressort et sans déclic
Où chacun nous envahit
Avec ses plans diaboliques

Puis avec délectation
Et en toute insolence
Il met en application
Son pouvoir de nuisance

okba
| 29-01-2019 14:00
Grand bravo pour votre analyse , si Bahloul !Et vous avez parfaitement raison de mettre en relief le mal qui ronge la Tunisie depuis 8 ans :les Tunisiens ne veulent pas entendre la vérité et ne veulent plus travailler ; en outre , ils soutiennent toujours celui qui leur parait le plus fort quelles que soient ses tares , sans doute par ignorance ou par cupidité . Quant à Kameleon 78 , je lui dit qu'on cesse de comparer la Tunisie à la France à tort et à travers surtout si cela nous arrange , aucun lieu de comparaison

Mohamed 1
| 29-01-2019 13:20
"""Nous avons rapidement déchanté en constatant, à nos dépens et contrairement à ce qu'on nous disait, que la démocratie dont nous jouissons ne signifie pas essor économique""".

Qu'est ce qui nous a manqué le plus?
L'application stricte des lois non liberticides.
Conséquences: paresse administrative et ouvrière (phosphates), emplois fictifs à la pelle, marché parallèle énorme, contrebande, mafias, grèves non stop payées quand même, blocage des voies, occupations, stockage illicite, et j'en oublie.
Accuser la démocratie alors que l'Etat de droit n'est pas respecté est une accusation injuste. Un principe de base de la démocratie est l'Etat de droit. S'il est absent, on ne peut parler d'Etat démocratique.
L'exemple du respect de l'Etat de droit doit venir de l'Etat lui-même en premier lieu. Malheureusement, quand la troïka s'auto-proroge son mandat initialement prévu à un an de deux ans, ou quand l'IVD se moque des quorums, des décisions de justice, et de la durée de son mandat, ceci n'incite pas du tout les citoyens à respecter le droit. Bien au contraire.
Par ailleurs, la clarté et la justesse de l'article sont impressionnants par contraste au désert de médiocrité où nous pataugeons.

khadija
| 29-01-2019 11:36
pour rester à la botte d'un HCE ou des autres fonds de commerces de petits pseudo-chefs qui ramènent zéro virgule aux élections. ceci dit vos critiques sont utiles pour ne pas refaire les mêmes fautes que nidaa. le fait de faire un congrès illico presto basé sur des élections à toutes les échelles est déjà un plus. On espère que cette fois-ci c'est la bonne.

Amir
| 29-01-2019 07:48
Je suis d'accord avec Kaméléon dont j'apprécie toujours les analyses, Bessem et Justinia. Le grand défaut du Tunisien après 2011, est de vouloir démolir toutes les propositions avant même qu'elles ne prennent forme. Je pense qu'il faut plutôt être content de cette initiative, souhaiter pour une fois, que les petits partis fassent taire leurs egos et se joignent à elle, le but étant d'arracher au parti obscurantiste Ennahdha cette première place qu'il croit acquise pour toujours. Notre tort , à nous les Tunisiens, est, au lieu de donner à un nouveau projet, un signe d'espoir, d'encouragement, de s'empresser de le massacrer. Et si l'on gagnait? Et si l'on devenait le premier parti,nous les modernistes? On danserait dans la rue et on ferait une grande fête bien méritée !

Ahmed
| 29-01-2019 07:30
Comment doit on alors analyser la situation ?