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Slim Riahi critique Ennahdha, Nidaa, Marzouki et les technocrates (vidéo)
21/09/2014 | 1
min
Slim Riahi critique Ennahdha, Nidaa, Marzouki et les technocrates (vidéo)
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Lors de son passage, ce soir du dimanche 21 septembre 2014 à l’émission « A celui qui ose, seulement » de Samir El Wafi sur Ettounsiya, Slim Rahi a traité de plusieurs questions en relation avec les élections de 2011 et celles à avenir.

Le président de l’UPL a évoqué ses chances aux prochaines élections, il assure qu’elles sont sérieuses et meilleures que lors du scrutin passé au cours duquel les considérations passionnelles l’emportaient sur les données objectives. « Les Tunisiens voulaient surtout remplacer le pouvoir déchu », a-t-il précisé. Slim Riahi a, par ailleurs, indiqué que l’on tend à vouloir diviser la scène politique tunisienne en deux : Ennahdha et Nidaa. « D’ailleurs, tout le monde semble faire une fixation sur la bipolarisation entre les deux partis, mais les résultats des élections d’octobre étonneront l’opinion publique », a-t-il précisé en substance. Il a fini par lâcher, à la fin de son intervention de plus de deux heures que, lors de l'élection présidentielle, quel que soit le nombre de voix qu'il aura obtenues, il devancera Béji Caïd Essebsi qu'il accuse de ne pas tenir compte, dans ses choix, de l'avenir de la Tunisie.

L’homme politique n’a pas manqué d’épingler ce qu’on appelle les deux plus grands partis politiques. Pour lui, Nidaa Tounes est un parti qui se base sur la tentation de faire peur aux Tunisiens. M.Riahi, ajoute que le parti de Béji Caïd Essebsi tient sa force des sondages et des médias et avance que même Taïeb Baccouche, un de ses leaders l’avait qualifié de « parti jetable » ne visant que l’arrivée au pouvoir. Quant à Ennahdha, Slim Riahi la considère comme un parti plus moderniste qu’El Massar et loin d’être un parti islamiste. Il estime, en revanche, que le parti de Rached Ghannouchi passe par l’une des pires étapes de son parcours, qu’il n’a pas de dirigeants compétents sur lesquels il peut compter et qu’il a échoué dans son passage par le pouvoir.

Slim Riahi a aussi critiqué sévèrement Moncef Marzouki, le CPR et les partis qui en découlent. Il a rappelé deux « fautes graves » du président de la République : la première a eu lieu quand celui-ci a permis l’extradition de Baghdedi Mahmoudi, « une faute qu’il faudra 10 ans pour corriger, en tenant compte de la difficulté de rétablir le climat de confiance avec la Libye, un dossier que je maîtrise très bien », a-t-il indiqué. Slim Riahi rappelle aussi les propos de Moncef Marzouki quand, à la suite de la visite du président gabonais en Tunisie, il a invité les jeunes tunisiens à partir travailler en Afrique, sans avoir pris la peine de vérifier des détails relatifs à une telle initiative, selon ses dires.

Slim Riahi n’a pas manqué d’épingler, en outre, le gouvernement actuel en ironisant sur la dernière conférence « Investir en Tunisie » qui ne servira à rien car, selon lui, les hommes d’affaires qui viendraient investir en Tunisie ne trouveront aucun vis-à-vis susceptible de discuter avec lui. « Le gouvernement de technocrate ne fait qu’emprunter pour dépenser ! », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Slim Riahi est revenu sur la fameuse rencontre entre Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi à Paris.
M. Riahi indique qu’au vu de « la situation explosive annonciatrice d’une guerre civile suite à l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi », il avait eu l’idée de faire calmer la tension en arrangeant une rencontre entre les leaders des partis de Nidaa et d’Ennahdha. C’est ainsi « que j’ai été voir M. Ghannouchi à deux reprises dans son bureau. Puis, j’ai vu ses hommes, parmi les faucons et les colombes de son parti avant de voir M. Caïd Essebsi ».

« Or, ce dernier refusa l’idée au départ, ce qui nous a amené le cheikh et moi de lui proposer de prendre la présidence de la République en remplacement de Moncef Marzouki et de finir son mandat jusqu’aux prochaines élections », précise M. Riahi avant d’ajouter que cette idée a contribué à l’amadouer et à discuter du principe de la rencontre.

Puis il y a eu les appels lancés par les deux leaders, à travers la chaîne de Nessma TV pour le dialogue. « Ici, je dois révéler qu’à deux reprises, des rendez-vous étaient arrangés pour que la rencontre ait lieu chez moi, mais qu’à chaque fois elle a été reportée. Et c’est finalement à Paris qu’elle s’est déroulée dans les circonstances que tout le monde sait déjà.

Slim Riahi a précisé, toutefois, que le voyage à Paris de M. Ghannouchi n’a pas été effectué dans son avion privé et que l’entretien avait duré près de trois heures permettant de désamorcer la crise et d’aboutir au dialogue national.

A lire également : Nidaa Tounes dénonce les propos de Slim Riahi
Sarra HLAOUI

21/09/2014 | 1
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