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Gouvernement Essid : Vers une équipe composée de ceux qui se ressemblent
28/01/2015 | 19:59
4 min
Gouvernement Essid : Vers une équipe composée de ceux qui se ressemblent
Après une première mi-temps, qualifiée de la part de la majorité des analystes comme étant de piètre qualité, la seconde s’annonce sous de meilleurs auspices avec des indices prometteurs laissant entendre une sortie du tunnel sans avoir besoin des prolongations. Il ne s’agit pas là d’un compte-rendu de match de football, mais des péripéties ayant marqué et marquant encore les tractations de dernière minute pour former le premier gouvernement de la deuxième République, une formation qui s’avère être un accouchement dans la douleur.

Avant de passer à une analyse des perspectives et des chances de réussite d’aboutir à un gouvernement fiable et viable, il est bon de connaître les raisons ayant conduit à des situations parfois abracadabrantes avec un cheminement sinueux, semé d’obstacles et d’embûches. Pourquoi en est-on arrivé là ?

Il fallait suivre le raisonnement et les promesses du patron de Nidaa Tounes. Béji Caïd Essebsi disait : « Nous ne gouvernerons pas seuls car le peuple, par son vote, nous a adressé un message clair. Il nous a placés en première ligne, mais sans nous octroyer la majorité absolue de 51%. Donc, nous allons gouverner ensemble en nous alliant avec les parties qui nous ressemblent ». Des propos pareils laissaient entendre une alliance avec les forces progressistes, démocratiques et modernistes qui croient en un projet de société bien déterminé loin de tout esprit obscurantiste et sans référentiel religieux. Autrement dit, pas de participation du parti Ennahdha à l’équipe gouvernementale sans, toutefois, son exclusion de la vie politique dans la mesure où rien n’empêche l’existence de concertations lors des grandes décisions.

Pour ce, il fallait, dès le départ au lendemain des résultats de l’élection présidentielle, former une commission composée d’experts économiques et sociaux entre les partis alliés à savoir Nidaa Tounes, Front populaire (Al Jabha), l’Union patriotique libre (UPL), Afek Tounes et Al Moubadara et le groupe de Touhami Abdouli, en vue de s’entendre sur un minimum de grandes lignes d’un programme pouvant obtenir l’aval de ces formations. En parallèle, le chef de gouvernement chargé devait s’occuper des tractations avec les partis et les personnalités de la même famille pour former le prochain staff devant siéger à La Kasbah. Et il n’y a, en cela, comme ont voulu le faire croire certains, aucun esprit d’exclusion. C’est la loi des règles du jeu démocratique qui prône l’alternance au pouvoir.

En effet, certains veulent faire croire qu’il est illogique de laisser le deuxième classé aux législatives sur la touche. Or, être dans l’opposition ne veut nullement dire qu’on est en dehors de la vie politique. Au contraire, jouer son rôle dans l’opposition est une mission noble et contribue à l’instauration de véritables et solides traditions en la matière. D’ailleurs, dans des pays comme la France et l’Angleterre, aux valeurs démocratiques plus que centenaires, les partis classés premier et deuxième n’ont jamais gouverné ensemble, pour la simple raison qu’ils ont des idéologies ou des projets de société différents. Socialistes et UMP n’ont jamais été alliés dans un gouvernement français.

Conservateurs et Travaillistes n’ont jamais formé de coalition dans un gouvernement anglais. Ceux qui défendent cette thèse d’un gouvernement incluant Ennahdha, voire tous les partis politiques, évoquent l’argument que le pays se trouve encore dans une phase transitoire ou presque, le processus démocratique étant, selon eux, assez fragile. C’est donc selon cette logique que le parti islamiste a voulu et veut encore, coûte que coûte, participer au gouvernement. Il est bien entendu, évident que certaines parties, même au sein de Nidaa optent pour cette solution, qualifiée de facilité, puisqu’elle permet d’avoir une majorité absolue confortable voire une majorité des deux tiers à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Mais Al Jabha et tous ceux ayant voté utile en faveur de Nidaa se considèreraient comme ayant été trahis si les islamistes faisaient leur entrée au pouvoir. Toujours est-il qu’après la tentative avortée d’Habib Essid, la leçon semble avoir été retenue dans le sens, où des discussions ont été engagées à propos des programmes économique et sociaux en vue d’obtenir un texte consensuel sur ce plan, et des consultations ont été engagées avec toutes les forces politiques qui se « ressemblent ». Ainsi, les indices se révèlent, désormais, être prometteurs et tout porte à croire qu’un accord va être rapidement mis au point comprenant les cinq partis et capable d’obtenir le fameux vote de confiance à l’ARP avec une majorité assez confortable avoisinant les 130 voix. Quant à la répartition des portefeuilles ministériels, elle ne poserait pas de grands problèmes dans la mesure où chaque parti recevrait le nombre et la qualité des postes qu’il mérite, l’essentiel étant de bien vérifier les CV des divers candidats, notamment pour les ministères de souveraineté dont les titulaires ne doivent pas traîner des « casseroles » ou même de simples soupçons comme cela a été le cas pour certains candidats après la présentation de la première copie gouvernementale.

En tous les cas, les partis modernistes, qui avaient, par leur action au sein du Front du salut, permis un retournement de situation en faveur des forces démocratiques, semblent déterminés à entamer une nouvelle étape sur la voie du processus démocratique et du développement équilibré.

Sarra HLAOUI
28/01/2015 | 19:59
4 min
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Commentaires (13) Commenter
Nidaa, le peuple s'impatiente !
Amilcar
| 29-01-2015 15:37
1) Ennahdha ne peut pas participer à la formation du gouvernement, pour la bonne raison que son idéologie est aux antipodes de celle du parti vainqueur NIdaa majoritaire. Majorité relative, mais quand même majoritaire. Pour assurer une majorité confortable, Nidaa doit former une coalition de partis de même tendance politique. C'est-à-dire U.P.L, Afek. Le F.P 87 = 16 + 8 =111. Majorité absolue, courte mais suffisante. IL faut prendre le risque.
2) il faut que le F.P se montre patriotique et mette de l'eau dans son vin. Il faut qu'il accepte de rentrer dans le gouvernement et arrêter de faire la fine bouche. Si on rajoute les voix du F.P, le gouvernement passe haut la main. DONC, F.P, QU'ATTENDEZ-VOUS POUR Montrer VOTRE PATRIOTISME ?
3) Si Ennahdha est dans le gouvernement, On ne peut plus parler de démocratie, puisque il n'y aura plus d'opposition. Donc est ce que vous voulez une grosse coalition hétéroclite qui va être constamment sous le chantage et les menaces d'un parti islamiste qui ne va cesser de réclamer des exigences A Savoir : Appliquer leur programme d'Islamisation du pays !
Si Ennahdha, veut montrer un changement et appliquer son ouverture démocratique, qu'elle chante allègrement aux pays occidentaux, elle doit appliquer ces mêmes principes et faire ses preuves patriotiques à l'opposition, positivement ! Car sinon : il n'Y à plus de démocratie ! Donc, il y à là, contradiction avec ses principes ! Faudrait savoir !!!
a) le Gouvernement ne peut fonctionner que sous une idéologie commune. Celle elle du parti ayant emporté la majorité, avec les partis affiliés DE LA MÊME TENDANCE idéologique et à tout le moins progressistes qui doivent exprimer leur sens patriotique et soutenir le gouvernement.
b) Nidaa, est décevant. Plusieurs députés trahissent et parlent à tord et à travers. Cela ne doit pas être permis par la direction du parti. Parler contre son parti est punissable et doit être sanctionné. Il doit y avoir un seule porte-parole désigné.
c) Le Premier Ministre désigné est déjà entaché d'incapacité, de faiblesse et de manque de clairvoyance. Une seule Ligne de conduite dans le cas présent doit être mise en avant d'urgence. La COHÉSION DU GOUVERNEMENT DANS LA DIRECTION D'UNE LIGNE PROGRESSISTE MODERNISTE. Toute autre tentative de faire cohabiter une autre idéologie complètement différente et qui plus est REJETÉE PAR LE PEUPLE est incohérente, contradictoire, destructrice et Fatale POUR LE PAYS. Les valeurs à considérer pour sauver le pays est : NATIONALISME, TRAVAIL, PATRIOTISME

NIDAA EST UN PARTI D'INCOMPETENTS ET DE POLTRONS POLITIQUES
Bourguibiste nationaliste
| 29-01-2015 14:09
Nidaa Tounes est un parti d'incompétents et de poltrons politiques. Ces deux adjectifs caractérisent exactement ce qu'est ce parti, ramassis d'incompétents et de lâches. Les Tunisiens leur ont donné leur voix pour qu'ils gouvernent SANS LES ISLAMISTES et les voilà qu'ils nous disent que la réalisation de leur programme implique la présence et le soutien de tous les partis et donc des islamistes. Ce sont des lâches et des poltrons politiques car ils devraient présenter un gouvernement constitué de ce parti et des forces proches et obtenir une majorité, même une majorité courte qui leur permet de gouverner. Et si le parlement ne leur donne pas de majorité, alors ils devraient prendre le peuple à témoin et appeler à la dissolution de la chambre. Ils devraient prendre à témoin le peuple face aux agissements des petits partis et des islamistes qui paralysent la vie politique et rendent le pays ingouvernable. Un jour, il faudra remettre en cause le type de régime politique que la Troïka nous a imposé et qui donne un pouvoir de nuisance aux islamistes et aux petits partis; un jour il faudra que Y Ben Achour soit mis en cause pour avoir été le principal artisan d'une loi proportionnelle scélérat qui rend le pays ingouvernable et le mène à sa ruine.



Non, pas d'Ennahdha au gouvernement !
Mansour Lahyani
| 29-01-2015 12:16
"la seconde s'annonce sous de meilleurs auspices" ? Pas l'impression, avec ce danger de la participation d'Ennahdha ! C'est, malgré tout, une violation de l'expression du vote populaire : nous n'avons pas voté seulement POUR BCE, mais également - et surtout - CONTRE Ennahdha, en souvenir de ce que ce clan malveillant nous a fait endurer pendant l'exercice de la maudite Troïka ! Nous continuons à le clamer haut et fort : pas d'Ennahdha au gouvernement !!!
une analyse trés juste
KANZARI
| 29-01-2015 11:10
une analyse politique juste et nécessite le respect.
on salue tout l'effort des partis progressistes et démocratiques, qui ont compris leur responsabilité historique devant la théocratie, le religieux, les castes turco-qataris, argentiers des terroristes et de l'horreur sur la planète.
la Tunisie est précurseur dans l'histoire des grandes civilisations pour la modernité et le rejet de l'esprit cloisonné.
Nidaa va y gouvernez et soyez a l'ecoute
Mohra
| 29-01-2015 09:33
il faudra assumer ses responsabilite
tenir ses promesses et etre courageux
Nidaa a gagner les elections et dit avoir des compétences eh bein qu'il tienne les reines du, pays et qu'il l'a dirige
c'est quoi cette idee de former un gouvernement representatif du parlement c n'a pas de sens
faites votre gouvernement mais soyez a l'ecoute des autres et si vous avez leurs accord sur des choix c'est tant mieux, de toute facon la nahdha est bien représente au parlement elle peut bien influencer les decisions et les attitudes par ses votes
pas besoin d'avoir un ministre de cjaque parti
je suis un blanc bec en politique et je vois deja ceci comme une evidence
@sarra hlaoui
molo
| 29-01-2015 01:14
Tu compare avec la France, la Tunisie c'est pas la France....
Ceux qui se ressemblent s'assamblent???
Héla
| 29-01-2015 00:05
A propos justement de "ceux qui se ressemblent":
Je préfère par respect pour le militant Néji Jalloul de ne pas l'accuser de retournement de veste. Sa nouvelle position signifierait que les électrices et électeurs de Nida et BCE se sont démenés(es) pour rien. Par leur vote 'utile' il était pourtant question d'une part d'écarter Enahdha du pouvoir non pas par sectarisme mais bien du fait de ses nombreux échecs et les conséquences catastrophiques pour le pays ; d'autre part, rétablir l'autorité de l'État par un programme politique cohérent (thèmes prioritaires de sécurité, emploi, équité interrégionale, fiscalité et dette extérieure à renégocier, comme priorités absolues du sauvetage national).
Or, ce militant, par ailleurs respectable, semble de fait accepter le chantage d'Enahdha : « Je passe ou je casse ! ». Autrement dit, nous voici encore confrontés au terrorisme d'Enahdha qui la veille avait séquestré la souveraineté du peuple et pris la population en otage sous la menace d'un bain de sang annoncé à grands cris plus d'une fois sur la place publique dans l'impunité totale, avec ne l'oublions jamais, des passages à l'acte criminels par ses proxy. Nous voici donc une fois de plus et de trop confrontés(es) à Enahdha de toujours, ce mouvement obscur crypto-religieux des Frères Musulmans, qui manie le double langage, joue le chaud et le froid, se lance à l'offensive ou reste en embuscade, agit tantôt comme adversaire politique, tantôt comme ennemi public. L'agenda d'Enahdha et ses appuis externes se situe à l'opposé des aspirations des femmes et des jeunes par milliers qui ont lutté et tant sacrifié pour en arriver au 14 Janvier et à ce jour. Par quel aveuglement politique ce mouvement refuse-t-il la place qui lui revient sur le nouvel échiquier politique à l'ARP, par le fait de la volonté souveraine du peuple à travers les urnes, un rôle d'opposition de la dernière chance, constructive il le faut, en guise de « rachat » ?
Le recours au « réalisme politique » conseillé par ce militant est en fait 'au vu du passé lointain et récent d'Enahdha- une simple capitulation face à cette réalité encore menaçante, monstrueuse, qui nous est imposée du dehors. Certains militants luttent et se fatiguent, ce qui est compréhensible. Qu'ils se reposent alors ou se retirent dans la dignité. Car la fatigue n'a jamais été l'argument pour renoncer à la lutte qui ne cesse de se poursuivre à travers les générations dans cette Patrie qui nous est chère.
Aussi, nous disons à Nida : prenez donc vos responsabilités ici et maintenant selon la volonté populaire issue des urnes. Également, nous disons au FP : sortez de votre rigidité, l'heure est à se retrousser les manches et se « salir les mains » (Sartre). A trop choisir le confort du « non », vous risquez de vous ankyloser en marge du cours nouveau de notre époque post-14 Janvier. Une majorité relative menée par Nida se doit de former de toute URGENCE un gouvernement avec des alliés naturels et des compagnons de route tels que le FP avec l'appui décidé des forces sociales.
A Nida & au FP : Honorez vos engagements politiques et moraux sinon avouez votre incapacité à les mettre en 'uvre. La scène politique actuelle baigne dans une grande médiocrité au grand désespoir de notre peuple souffrant. Certains politiciens sont fatigués, d'autres nous fatiguent, d'autres encore se montrent bien en deçà de leur mandat moral, politique et historique. Toutefois, par-delà le spectacle affligeant de ces passions inutiles sur le devant de la scène : la lutte continue !
@ Mme Sarra Hlaoui
MST
| 29-01-2015 00:00
Les forces progressistes et modernistes dont vous parlez, la Jebha n'en fait pas partie Madame. Dois je vous rappeler que seuls Cuba et la Chine ont encore des partis communistes dominants !

Arrêtez de jeter des fleurs aux cocos, ils sont pires que la nahdha qui vous fait si peur. Relisez votre Histoire et vous remarquerez que les régimes communistes ont beaucoup plus de sang sur les mains que les nazis et les islamistes réunis !

Arrêtez avec vos hamma, jebha, ugtt ... le pays n'avancera jamais avec ces guignols qui veulent donner des lecons aux gens ! D'autant plus qu'aucun d'eux n'a jamais travaillé dans sa vie ! Ils vivent de l'argent des autres.
Après la victoire, le desespoir
Raad
| 28-01-2015 23:34
Nous ne comprenons plus rien de ce Mr Essid.
La Grèce pays méditerranéen pas si lointain, une fois les élections terminées le lendemain ils ont un gouvernement, et se mettent au travail.
Chez nous, voila deux mois on réfléchit encore qui va être quoi et qui va être ce-ci, quelle honte...................................
diehk
nazou
| 28-01-2015 23:28
passez lui le bonjour et dites lui de nous refaire des begla lihoum !! au lieu des ....

Quant a SH ,elle nous fait un remake des westerns ; Des cowboys gentils d'un coté et des indiens méchants de l'autre !!!
Ca marche pas comme ça ; et vous le savez !