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Rached Ghannouchi répond aux accusations du Washington Institute (vidéo)
01/11/2013 | 1
min
Rached Ghannouchi répond aux accusations du Washington Institute (vidéo)
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Les faits ont commencé avec le journal de 20h de la chaîne Al Watanya le 30 octobre dernier, lorsque l'ancien diplomate Nasreddine Ben Soltana, présent sur le plateau, avait évoqué un rapport publié par le "Washington Institute" concernant les rapports entre Ennahdha et notamment son leader Rached Ghannouchi et le mouvement Ansar Chariâa.

Rappelons que le rapport cité est l'œuvre d'Aaron Y. Zelin, chercheur à l'Institut de Washington, connu pour avoir accompli des recherches sur la façon dont les groupes jihadistes s'adaptent au nouvel environnement politique des pays arabes ayant vécu des révolutions.


M. Ben Soltana avait alors affirmé: "ce rapport publié en date du 25 octobre 2013, fait état d'une information que je cite avec toute réserve: un leader d'Ansar Chariâa aurait témoigné à l'auteur du rapport qu'en 2011, le président d'Ennahdha Rached Ghannouchi aurait rencontré à deux reprises Abou Iyadh. M. Ghannouchi aurait, selon le même rapport, insisté auprès du leader d'Ansar Chariâa sur la nécessité d’entraîner et de former des membres de son mouvement afin d'infiltrer, par la suite, le corps de l'armée et l'aurait invité à faire de même pour la Garde nationale".

Cette déclaration télévisée de M. Ben Soltana, bien que présentée avec réserve, lui a valu une réaction immédiate de la part du bureau du leader d'Ennahdha Rached Ghannouchi, qui a quelques heures après dénoncé ces dires et a exprimé son intention de porter plainte contre lui; une plainte qui a été confirmée aujourd'hui 1er novembre par le journal "El Fajr", journal officiel d'Ennahdha. Selon ce journal, "Ennahdha a réitéré son intention de poursuivre M. Ben Soltana, tout en précisant qu'il s'agit "d'un membre de Nidaa Tounes et un ancien diplomate limogé, ayant exercé à l'époque où Rafik Abdessalem était ministre des Affaires étrangères". Des responsables d’Ennahdha ont par la même occasion dénoncé "un manque de sérieux de la part des médias qui a commencé à Nessma TV et qui s'est propagée jusqu'à la chaine Nationale, financée par l'argent du peuple".



Par ailleurs, le bureau de Rached Ghannouchi a également répondu aux accusations mentionnées par ledit rapport, dans un communiqué rendu public dans la soirée du 31 octobre 2013.
Selon ce communiqué, "toutes les accusations sont mensongères et non fondées et le Cheikh Rached Ghannouchi n'a jamais incité quiconque à enfreindre la loi". Il ne s'agit pas, d'après ce même communiqué, "d'un rapport académique, ni officiel dudit institut, mais plutôt d'une tribune d'opinion qui n'exprime que l'avis personnel de son auteur et est démuni de toute règle déontologique médiatique et des ABC du travail académique".
Il est rappelé également dans ce communiqué que le fait que l'auteur du rapport se base sur un inconnu, et sans vérifier son identité, enlève à ce rapport toute sa crédibilité". Et d'ajouter: "L'auteur de ce rapport n'a même pas pris la peine de contacter Cheikh Rached Ghannouchi, et de vérifier ces accusations conformément aux règles d'objectivité et de professionnalisme requises".
Le communiqué rappelle par ailleurs le rôle qu'a joué Rached Ghannouchi et qu'il continue de jouer, "dans la propagation de l'esprit de modération, du centrisme et de la défense des valeurs démocratiques ainsi que la tolérance et la lutte contre l'extrémisme et la violence".

Enfin, ce communiqué appelle "les parties politiques et médiatiques à prendre en considération le moment exceptionnel par lequel passe le pays et a insisté sur la nécessité de vérifier les informations avant de les diffuser et d'éviter les discours qui incitent à la division et à la discorde entre les Tunisiens".
D.M
01/11/2013 | 1
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