En réaction à la chronique de Nizar Bahloul parue dans Business News en date du 11juin 2018, Nébil Karoui, patron de Nessma TV, a demandé une mise au point que nous publions dans son intégratlité.
« L’article intitulé « Nebil Karoui a raison même quand il a tort » semble en apparence rendre justice à Nebil Karoui et à Nessma mais il prête à confusion et requiert quelques clarifications.
Tout d’abord, Nebil Karoui n’est qu’un simple actionnaire parmi d’autres du groupe Karoui&Karoui et il a annoncé publiquement depuis près de deux ans qu’il se retirait de la politique. Aussi, la focalisation sur sa personne dont il est souvent victime ne laisse pas de surprendre en même temps qu’elle dévoile la propension maladive de certains à fabriquer de toutes pièces des adversaires virtuels à pourfendre et des moulins à vent à arrêter de tourner. Focalisation devenue en particulier obsessionnelle chez un Hichem Snoussi qui a fait de la HAICA un terrain de règlements de comptes.
Ensuite, s’il est vrai que Nessma et le groupe K&K ont connu certains déboires judiciaires sous le régime déchu de Ben Ali, il est absolument faux et c’est jouer sur les mots que de prétendre, comme le fait l’article, qu’aujourd’hui Nebil Karoui ainsi que les sociétés dont il est actionnaire auraient « des déboires avec la justice ». Selon la direction générale des impôts relevant du ministère des finances, près de 380 000 sociétés économiques légales, ayant pignon sur rue, sont redevables aux impôts et soumises, après négociations, à un échéancier pour leur permettre d’honorer leurs dettes envers le fisc. Cet état de fait est dû, comme chacun sait, à une situation économique générale qui n’a cessé de se dégrader depuis 2011 sous les différents gouvernements qui se sont succédé. A l’instar de ces sociétés, le groupe K&K et Nessma, également touchés par la crise et ayant dû notamment, entre 2011 et 2013, accorder la priorité au paiement des salaires de leurs employés, ont été amenés eux aussi à honorer leurs dettes par eux reconnues et à requérir auprès des impôts un échéancier dont ils s’acquittent régulièrement.
Enfin et dans le même ordre d’idées, il est inexact d’alléguer que Nebil Karoui utiliserait la chaine Nessma comme bouclier pour échapper à des « déboires judiciaires » inexistants ou se protéger contre on ne sait quels autres dangers qui le guetteraient. Il est encore moins vrai d’avancer que Nessma chercherait à « faire de l’intox » ou régler des comptes avec quiconque. Et exprimer des critiques envers des gens n’est pas « salir leur honneur ».
La chaine Nessma emploie 450 personnes dont 80 journalistes d’obédiences diverses. N’est-ce pas faire injure à toutes ces compétences en considérant qu’elles n’agissent que sur ordre et en collant toujours au seul Nebil Karoui tout ce qui se conçoit, se dit et se diffuse sur Nessma ?
En réalité, certains en veulent à Nebil Karoui par pure volonté de nuire à sa personne et à Nessma, parce que celle-ci, à l’encontre des idées reçues et du « politiquement correct », n’est à la botte de personne, n’élude aucun des sujets d’actualité qui font polémique, les analyse et les commente sans complaisance, ouvre son antenne à tous les acteurs de la vie nationale et à toutes les sensibilités et ne fait que défendre, dans le cadre de sa ligne éditoriale, ce pourquoi elle existe : sa liberté d’expression.
En conséquence de quoi, on peut déplorer que soient de plus en plus nombreux ceux qui veulent faire taire Nessma, devenue en audience la première chaine du pays et l’empêcher, sous différents prétextes fallacieux, d’exercer pleinement la liberté d’expression et d’opinion garantie par la constitution. Ceux-là refusent encore, précisément, comme vous le rapportez, (plus de 7 ans après le 14 janvier), que « la liberté de conscience, d’expression et de mouvement soit placée au-dessus de tout…y compris de la raison d’Etat.
Ce qui se joue en vérité, aujourd’hui, c’est la défense de libertés plus que jamais menacées et notamment la liberté d’expression, celle des médias en particulier, soumis à toutes les pressions et celle des individus. Que Nessma dérange aujourd’hui à ce point la bien-pensance dans notre pays, cela confirme la poursuite d’une dérive autoritaire dont le processus démocratique est le premier à pâtir.
Mais, qu’on se le dise, cela ne nous fera pas fléchir et Nessma demeure résolue à garder sa pleine liberté et son indépendance entière pour pouvoir exprimer son opinion qu’il s’agisse du président de la république, du chef du gouvernement et des ministres, des partis politiques ou de tous les autres acteurs de la vie nationale ».
Commentaires (9)
CommenterRETABLIR LA VERITE
@ M. Nebil Karoui c'est bien simple répondez svp à cette question ?
Sinon avez-vous des bilans comptables et des audits externes effectués par des experts reconnus et fiables ? Et ce concernant le dernier quinquennat.
Cette question ne serait nullement être posée s'il y a des signes de bonne foi non constatée lors des invitations des politiques par les chroniqueurs inchangés de nessma tv depuis des années ?
Pour terminer quels sont vos rapports avec nahdha ou leurs "sponsors", comme cette entreprise américaine payée par des millions de dollards (de provenance de devises inconnues) de la part de nahdha ?
Monsieur karoui
Peine perdue , mr. Nabil .
A Citoyen_H
@N K
Aucune crédibilité pour ce mec
Monsieur karoui
Je peux vous assurez que vous n'arriveriez même pas aux chevilles de Monsieur YC lui au moins il est honnête.
Mr. Nébil Karoui a de l'argent afin
L'oligarchie entrepreneuse tunisienne ne paye pas d'impôt grâce à ses bonnes relations avec le clan HCE ou RG! Voilà ce que l'on appelle justice sociale et Voilà pourquoi les caisses de l'etat sont vides!
ON A TOUJOURS DIT QUE CELUI QUI DETIENT LES MEDIAS, DETIENT LE POUVOIR.
Cela équivaut à dire, prendre les enfants du bon Dieu, pour des canards sauvages.
Parce que BFM WC, CNN, el khenzira, i-télé, FR2 et tout le toutim ont des journalistes d'obédiences diverses.
Ce karoui nous prend une fois de plus pour des dégénérés de son espèce.
L'impartialité n'a jamais été de mise dans les médias mainstream et encore plus dans les nôtres.
Tout le monde suit les directives ordonnées par le rédacteur en chef.
La mauvaise foi de ce bouffon n'est plus à démontrer.
Il a toujours su prendre parti avec ceux qui ont le vent en poupe.
C'est d'ailleurs vrai pour la majorité des vendus de tunisiens qui roulent les mécaniques, depuis l'accident de 2011.