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Promouvoir la culture de la franchise auprès des jeunes promoteurs
08/12/2016 | 19:59
5 min
Promouvoir la culture de la franchise auprès des jeunes promoteurs

Le salon de la franchise s’achève ce jeudi 8 novembre 2016. Une manifestation qui a regroupé, durant deux jours, une trentaine d’exposants, tunisiens en majorité, et qui proposaient aux quelques 2000 visiteurs et professionnels des idées de business prêts à l’emploi sous le modèle de la franchise.

Cet évènement, coorganisé par La chambre de Commerce (CCIT) et d’Industrie et l’association tunisienne de la franchise sous le thème « ton prochain patron c’est toi » a eu lieu au siège de l’UTICA, avec un objectif précis: la promotion de la culture de la franchise auprès des jeunes promoteurs.

 

Cette 6ème édition de Tunis-Med franchise a été marquée par plusieurs panels, durant lesquels différentes personnalités de la scène entrepreneuriale tunisienne ainsi que plusieurs intervenants étrangers, ont exposé toutes les étapes clé de la création d’entreprises en franchise.

 

 

Cet accord commercial, affirme-t-on, offre une notoriété et une expérience que d’autres mettront des années à acquérir. Pour ce, il est cadré aujourd’hui par plusieurs lois. Ces lois ont fait l’objet du discours de l’avocat Farhat Toumi, qui a exposé le cadre légal du contrat de franchise en droit tunisien.

L’article 14 de la loi numéro 2009-69 du 12 août 2009 relative au commerce de distribution, est l’une de ces lois régissant le modèle de business. Elle stipule, en effet, que le droit d’exploitation de la franchise comprend le transfert des connaissances acquises, le savoir-faire et l’exploitation des droits de la propriété intellectuelle.

 

 

Durant son intervention, Me Toumi a expliqué, entre autre, que selon la loi tunisienne, le franchiseur est obligé de fournir certaines informations au franchisé avant la signature du contrat qui les liera. Dans les faits, l’implantation d’une franchise étrangère en Tunisie est une expérience risquée vu le nombre de contraintes qui l’entourent. Contraintes qui peuvent se matérialiser dans le coût des produits proposés ou bien encore dans les problèmes liés à la douane. « Dans certain cas, il est plus judicieux de demander une simple concession de la marque qu’un contrat de franchise » concluait l’avocat.

 

 

Autre problématique exposée durant les discussions : le financement. Sujet auquel ont répondu des responsables de plusieurs institutions financières parmi lesquels nous citerons : l’Amen Bank ou bien encore l’ATB. Des responsables qui ont expliqué les différentes étapes de préparation d’un dossier « type » pour le démarrage d’une activité franchisée.

 

 

 La parole est passée ensuite à Mme Kamoun qui a exposé les conditions d’obtention de la franchise de la marque qu’elle a créée : Gourmandise.

 

Une marque qui, après avoir conquis le marché local, s’exporte aujourd’hui à l’international. Synonyme de qualité, Gourmandise a su s’imposer au fil du temps comme « la marque » de la pâtisserie tunisienne traditionnelle par excellence. Si bien qu’un contrat de franchise signé avec Gourmandise aujourd’hui, est équivalent à une réussite quasi certaine.

 

 

Mme Kamoun a conclu son intervention expliquant que l’obtention de la franchise n’est pas systématique mais dépend d’un nombre important de facteurs pensés pour protéger son « brand » [ndlr. marque]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A partir des différentes interventions il résulte que le modèle de Business qu’est la franchise est aujourd’hui en plein essor en Tunisie, la cause est simple : tandis que pour ouvrir et développer une activité, une personne a besoin de « skills » [ndlr. compétences] bien déterminées, avec une franchise, tout le savoir-faire et les skills dont le gérant a besoin, arrivent de manière automatique avec le contrat signé avec la marque. Ceci dit, tous les intervenants ont insisté sur le fait que ce contrat n’est pas une fin en soi mais un bon début, car vu le coup de l’opération il faudra fournir beaucoup de travail pour que l’activité, quelle qu’elle soit, commence à rapporter « gros ».

 

 

Nous noterons, que lors de ces deux jours de foire, cinq entreprises tunisiennes ont été choisies par la chambre de commerce et d’industrie pour un accompagnement vers une aventure à l’international. La CCIT s’est proposée de leur fournir l’appui nécessaire pour une expansion hors des frontières de la Tunisie. Une expérience qui sera suivie au fil du temps et dont les résultats seront fournis par l’organisation.

 

 

Cette initiative qu’est Tunis-Med franchise s’inscrit pleinement dans la volonté qu’a le gouvernement aujourd’hui, d’insuffler la culture de la libre entreprise aux jeunes Tunisiens. Il parait aussi clair que le modèle de Business qu’est la franchise est attirant pour de nombreux jeunes entrepreneurs, vue la notoriété et le poids de certaines marques. Ceci dit, il s’agit ici aussi « d’affaires » et comme toute affaire, la franchise comporte une part de risque. Dans la pratique, les choses ne sont pas forcément celles imaginées au début de l’aventure, dans l’idéal.

 

08/12/2016 | 19:59
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Commentaires (5)

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Tunisienne
| 09-12-2016 19:48

Si jamais il existe une culture de la franchise, il n'est pas besoin de la promouvoir ! La culture de la facilité, du minimalisme, des sentiers battus et de la reproduction est au coeur du tissu entrepreneurial tunisien. Franchise internationale ou locale, c'est juste une question de moyens...


Quant à cette manifestation, elle permettra surtout d'étendre les réseaux commerciaux des moyennes et grandes entreprises franchiseuses, de maintenir les financements bancaires sur des créneaux classiques et non risqués et de promouvoir essentiellement des franchises commerciales ni particulièrement créatrices d'emplois, ni particulièrement favorables à la transmission ou au développement de savoir-faire...



Le statu quo et la poudre aux yeux...

Mansour Lahyani
| 09-12-2016 18:22
Je suis désolé que ces "éminents" auteurs, distingués économistes ou commerçants *** puissent impunément présenter la "franchise" uniquement sous son jour favorable ! Je trouve particulièrement dommageable pour notre économie nationale, notre industrie, notre commerce et pour notre balance commerciale qu'aucune autorité universitaire ou commerciale n'ait songé à apporter la contradiction à ces affirmations on ne peut plus partiales, tendancieuses et fausses ! Ces (mauvais) clercs ont tout simplement choisi de ne souffler mot de l'effet le plus déplorable, le plus pervers et le plus agressif pour l'industrie tunisienne : des dizaines de milliers de travailleurs, des milliers d'entreprises, textiles notamment, sont mis en danger par cette pratique qui n'a de franchise que le nom ! Ca valait le coup d'en parler aussi, non ???

el manchou
| 09-12-2016 17:05
La plupart de ces franchises sont importées donc c'est une dilapidation de devises pour vendre du toc made in china.

Alex niffer
| 09-12-2016 14:14
Avant de promouvoir la culture de franchise, il faut promouvoir le savoir faire et la haute qualité du produit maison s il existe. Cela servira à créer le label, à moins que tout simplement pour faire briller la beauté et le sérieux des autres.

Dr. Jamel Tazarki
| 09-12-2016 09:43
La franchise ne peut pas fonctionner en Tunisie, à cause de la mentalité commerciale du Tunisien et en particulier à cause de la non transparence du droit commercial en Tunisie!

Exemple: si j'utilisais une marque ou une enseigne de l'oligarchie/bourgeoisie industrielle/entrepreneuse tunisienne en payant un droit d'entrée de quelques millions de dinars et que ces derniers refusaient de me fournir un savoir-faire indispensable pour la réussite de mon entreprise, je n'aurais aucune chance de défendre ma cause auprès des tribunaux, et vous savez pourquoi! La justice du droit commercial en Tunisie est au service du plus fort et des milliardaires qui peuvent tout s'acheter, en particulier certains de nos politiciens'

Il y a un vide juridique en Tunisie, afin de promouvoir la franchise au point que l'avocat Farhat Toumi (qui n'est pas spécialiste du droit commercial) nous propose L'article 14 de la loi numéro 2009-69 du 12 août 2009 relative au commerce de distribution afin de gérer les contrats de franchises (voir l'article ci-dessus)!


Le salon de la franchise organisé et financé par l'oligarchie/bourgeoisie industrielle/entrepreneuse tunisienne et leurs banques privées va servir en particulier leurs propres intérêts. Puis, nos jeunes diplômés qui veulent créer leurs PME n'ont pas les moyens afin de payer les droits d'entrée '


Moi, je propose plutôt le modèle "commission affiliation" pour la Tunisie et pour nos jeunes entrepreneurs où Les co-contractants sont des entreprises juridiquement indépendantes. L'une qui est le fournisseur met en dépôt vente ses produits chez l'autre qui est le dépositaire. Le stock appartient au fournisseur. L'affilié est rémunéré sur la base d'un pourcentage sur les ventes. En Allemagne, le modèle "commission affiliation" est très fortement développé! Il n'y a pratiquement que ça!



Par contre dans le domaine de l'importation automobile, je propose le modèle "commerce associé", afin de grouper les achats et de bénéficier ainsi de réductions d'échelle. Il permet aussi de minimiser les dépenses pour la construction/entretien des entrepôts et pour les instruments de gestion. Le commerce associé" est très représenté dans la grande distribution. L'Etat tunisien perd des milliards de dollars à cause de la dispersion du domaine de l'importation automobile et des pièces de rechanges en Tunisie (aftermarket automobile). Il y a trop de concessionnaires automobiles en Tunisie ce qui nous prive de bénéficier des réductions d'échelle (Je rappelle que nos concessionnaires automobiles s'enrichissent en particulier grâce à la manipulation douanière "légale" au niveau de l'importation des pièces de rechanges)'

Jamel Tazarki


Emeli Sandé - Read All About It:
https://www.youtube.com/watch?v=vaAVByGaON0


Mes publications scientifiques sur le Web (tout est gratuit):
http://dedocz.com/doc/1236507/pronostics-jamel-tazarki

http://dedocz.com/doc/766520/finite-element-method-quadtree-verfahren-dr.-jamel

http://dedocz.com/doc/780359/1-finite-element-method-quadtree-verfahren-dr

http://dedocz.com/doc/1236515/kuenstliche-intelligenz-und-simulation