Photo du jour : Tunisair face au personnel inconscient
La compagnie aérienne nationale Tunisair est souvent l’objet de critiques acerbes en raison des retards de ses vols. La clientèle mécontente comprend mal (et à raison) qu’elle paie cher ses billets d’avion pour de tels services ou, plutôt, manquements aux services.
Dimanche dernier, surprise cependant, un des vols était prévu à l’heure et les procédures d’embarquement ont pu commencer à l’heure régulière, c'est-à-dire 60-45 minutes avant l’heure du décollage. La belle surprise n’est cependant pas arrivée au bout puisque les passagers ont dû apercevoir ces mégots de cigarette et un paquet vide dans le bus les transportant à l’avion, comme on peut le voir dans cette photo prise par l’un d’eux.
C’est naturellement Tunisair qui accuse le coup et « paie » les pots cassés de l’inconscience du personnel exerçant à l’aéroport et appartenant à différentes administrations.
Ces mégots peuvent être jetés par du personnel de Tunisair (handling ou technics), de la police, de la douane, de l’OACA, de Tunisair Express. Par n’importe qui en somme, mais c’est toujours Tunisair qui est responsable. Pire, les règles de sécurité sur le tarmac sont drastiques et interdisent strictement la cigarette, mais certains inconscients se foutent royalement de la sécurité des lieux, de l’image du pays et du confort des passagers.
Un retard d’avion, cela peut être dû à un scanner en panne de la douane, à un retard de passager arrêté par la police des frontières, ou encore au retard d’un technicien de maintenance occupé par une réunion syndicale, mais c’est toujours Tunisair qui est responsable.
Pour mettre fin à tout ce cirque qui touche Tunisair et nos aéroports, c’est un mouvement d’ensemble interministériel qui doit intervenir. Il doit englober l’ensemble des intervenants, à commencer par les agents de la police des frontières qui viennent en tenue civile fripée, aux files d’attente à l’ancienne, qu’on doit remplacer au plus vite par des cordons ou encore au contrôle des scanners et des portiques de sécurité qui devraient être opérés par des sociétés de service spécialisés et non par la police des frontières, comme cela se fait dans tous les aéroports des pays développés. Le mouvement devrait également toucher l’entourage des aéroports avec des bouchons infinis, des taxis clandestins et d’autres qui arnaquent les passagers.
R.B.H
Crédit photo : Mustapha Mezghanni