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Tribunes
La Tunisie le jour d'après
25/11/2014 | 14:16
4 min

Par Hédi Ben Abbes*


En cette période d’effervescence électorale pendant laquelle tout le pays retient son souffle en attendant le verdict des urnes, on constate que nous n’avons toujours pas rompu avec l’idée de l’homme providentiel et omnipotent qui va délivrer comme par enchantement, le pays du marasme économique et social.

Pourtant nous avons changé de République, nous sommes passés institutionnellement d’un régime présidentiel à un régime parlementaire et malgré cela la figure du président dans l’imaginaire collectif de nos compatriotes reste intacte et concentre, à elle seule, toute l’attention des électeurs et des Tunisiens dans leur ensemble. Le propos ici n’est pas de fournir des explications à ce phénomène persistant. Le plus important est d’anticiper sur le jour après les élections quand les véritables problèmes se poseront et que personne ne sera alors en mesure de les ignorer. La réalité politique du pays telle qu’elle s’est dégagée après les élections législatives du 23 octobre nous amène à nous poser des questions évidentes quant à la gestion des affaires publiques durant les cinq années à venir.

Avec ces 39% des sièges le parti vainqueur ne peut en aucun cas gouverner tout seul. Il lui sera très difficile de gouverner même avec une majorité absolue, bien que ça soit techniquement possible. Les raisons de ces difficultés relèvent de l’importance de la période à venir et ce sur tous les plans, économiques, politiques et sécuritaires, pour ne citer que les axes majeurs. La Tunisie a besoin de réformes à la fois douloureuses et inévitables et qui vont nécessiter un courage politique et l’implication de tous les acteurs politiques et sociaux. En d’autres termes, quand on a tous les indicateurs économiques au rouge, quand on a un taux de chômage record, quand l’inflation est endémique, quand la balance commerciale croule sous un déficit chronique, quand les IDE tardent à venir, quand la dette extérieure atteint un niveau record, quand on n’est plus en mesure de créer des richesses, quand la menace terroriste est très forte, quand la conjoncture mondiale est aussi défavorable, et quand les attentes des Tunisiens sont aussi pressantes, la marge de manœuvre du prochain gouvernement sera extrêmement étroite voire inexistante.

N’ayant aucune possibilité de différer l’introduction des réformes structurelles profondes, le prochain gouvernement aura besoin d’une large majorité parlementaire lui permettant de donner à la Tunisie la possibilité de s’en sortir. Les acquis politiques que notre pays a enregistrés ne peuvent être consolidés que par des avancées tangibles sur le plan économique et social et par l’instauration d’un climat de sécurité et d’un environnement d’affaires plus favorable. Or, pour qu’il y ait des avancées tangibles, il faudrait que tous les acteurs (gouvernement, syndicats, partis politiques, société civile et la population dans son ensemble) s’inscrivent dans une démarche de reconstruction du pays. Les problèmes qui se posent aujourd’hui ne sont pas du seul ressort d’un gouvernement, si compétent soit-il. Ces problèmes concernent toutes les forces vives de la nation qui doivent être disposées à consentir des sacrifices à l’image des sacrifices consentis par le peuple polonais dans les années qui ont suivi la révolution quand les syndicats ont accordé au gouvernement fraichement élu cinq années de trêve sociale, comme ceux consentis par les sud-coréens quand ils ont renoncé à une partie de leurs salaires pour donner au pays une chance de redresser son économie. Aujourd’hui aussi bien l’un comme l’autre des deux pays ont le plein emploi et jouissent d’une relative prospérité. Le véritable développement humain d’une nation, son degré de patriotisme se vérifient à l’occasion de ce genre d’épreuve.

La Tunisie va au devant de plusieurs défis qu’elle doit relever simultanément faute de quoi, le pays sera exposé à toutes les éventualités et très certainement aux plus dangereuses d’entre-elles. L’extrémisme qui nous guette se nourrit essentiellement de la misère et du désœuvrement de notre jeunesse. Pour protéger notre pays on doit nécessairement nous attaquer aux racines du problème, qui sont principalement d’ordre économique et social. Il est donc impératif de réformer le pays pour davantage de développement économique et de justice sociale.

Réformer implique donc un effort collectif et cet effort passe par un appui significatif mais vigilent au prochain gouvernement, il passe par la participation constructive de toute la classe politique et des syndicats. L’appui politique implique la formation d’un gouvernement élargi à l’ensemble des partis politiques représentés au sein du nouveau parlement élu. Cela passe nécessairement par l’implication des grandes comme des petites formations politiques dans un effort national pour sauver le pays.

Le salut de la Tunisie et la réussite de notre transition politique qui ne fait que commencer, passent par une approche politique inclusive qui met toutes les formations politiques et syndicales devant leurs responsabilités historiques et les contraint à rompre avec l’idée de se nourrir des fautes des autres. Nous devons mettre nos clivages idéologiques et politiques entre parenthèse, le temps de concentrer toute notre énergie et toutes nos forces sur le seul combat qui vaille, le combat pour une Tunisie prospère et démocratique. Une fois la démocratie consolidée, la crise économique jugulée, on pourrait revenir -si besoin est- vers des archétypes politiques plus classiques. En attendant, nous avons un pays à sauver de toutes les menaces qui pèsent sur lui. A bon entendeur salut !

*Hédi Ben Abbes est un ancien dirigeant du CPR, ancien conseiller auprès du président de la République. Il se présente, désormais comme un citoyen tunisien
25/11/2014 | 14:16
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Commentaires (22) Commenter
Ne pas confondre entre régime parlementaire et régime semi-présidentiel...
EBT
| 28-11-2014 10:28
Je me suis arrêter à la 5ème ligne, et je refuse de lire un article avec une faute aussi grave de confusion de la part d'un politique...
En effet, on est passé d'un régime présidentiel à un régime semi-présidentiel, et on ne pourra jamais migrer vers un régime parlementaire, pour ne pas dire : "au mieux, on reviendra au régime présidentiel au termes du second mandat de la nouvelle république "

Pour revenir à la confusion de M H BEN ABBES , le régime semi-présidentiel est défini par trois critères :

Le chef d'État est élu au suffrage universel direct
Le chef d'État a des prérogatives propres.
Le gouvernement est responsable devant le parlement.

alors que le régime parlementaire est le système constitutionnel caractérisé par l'équilibre entre les pouvoirs du cabinet ministériel et du Parlement. Le cabinet est politiquement et collectivement responsable devant le Parlement ; en contrepartie, le cabinet peut recourir au droit de dissolution.
Enfin, Notons que Le régime présidentiel se caractérise au contraire par l'absence de responsabilité et de dissolution.

révisez votre copie, monsieur le citoyen-politique (mais certainement pas tunisien)
TNT / COMATRAL
keftagi
| 26-11-2014 16:38
Wallah Saha lik - Enti errajel - Tu en as bien profité et tu as su partir et te faire oublier au bon moment - TNT et Comatral !!!!!!!!!!!!!
Ta gueule !!
Sidi Teta
| 26-11-2014 10:58
Manquait plus que ce faux-cul

du reste il est du même acabit que Marzouki , Kahlaoui et Badi.....


D'où vient le fric et le soutien logistique étranger qui a permis à ces minables de parler au nom d'un peuple et d'un pays dont au fond ils se foutent éperdument ???
@Vassiliu
G&G
| 26-11-2014 10:46
Celui la est un prédateur guettant une ftira sautée au miel de la guêpe.
sur, il doit regretter sa trahison de Marzouki
traitre
| 26-11-2014 08:54
tu dois deja regretter d'avoir ytrahi Dr Marzouki, the democrate qui est la seule garantie de rfreiener sebsi.
- toi et les autres traitres comme raouf ayadi, vous etes brules, restez dans votre coin, personne ne fait attention a vous.
Qui c'est celui là?
Tora62
| 25-11-2014 23:31
à lire ces quelques lignes de la part d'un ex CPR qui se présente désormais comme citoyen Tunisien....mais n'est-il pas aussi citoyen Français? enseignant de littérature anglaise et gérant d'une société de transport international avec son frangin.....ça me rappelle une vieille chanson chantée 40 ans auparavant par Pierre Vassiliu qui résume bien je que j'ai à dire sur ce monsieur:"QUI C'EST CELUI-LA?
@Ifrit
kimdee
| 25-11-2014 22:12
très bien dit. eh oui, les anecdotes et la vérité sur TrTr auront notre pleine attention! mais là je crois que nous ne les entendront pas de sa bouche.
Opportuniste
Riant
| 25-11-2014 18:52
Celui là cherche un poste.
Ce Ben Abbes use encore de son ex poste
walid
| 25-11-2014 18:30
J'ai vu ce dimanche 23 novembre à 14h ce Ben Abbess à l'aeroport faisant le contrôle des bagages à main aprés le contrôle police. Un policier lui a dis de changer de queue vu que celle la a fini le service. Ce ben Abbess blessé dans son orgueil ne tarde pas à sortir sa carte d'identité pour lui signaler qu'il est SECRETAIRE d'ETAT !!! S'il fait ca pour qq chose d'aussi simple que fait il alors pour des choses plus importatnte
la Tunisie ce que il faut , c'est du nouveau sang
hamahama
| 25-11-2014 18:07
en trois ans son sang a était contaminé ,par trois facteur , par deux docteur et un gourou , ce que en a appelé La fameuse TROÏKA ,
un docteur a l'anc moue et a mobilité réduite , et nous constatons le resultat de cette maladie , avec les sanctions
un président provisoire a Carthage dance avec le vent il est là pour nous dire et nous répète toujours les mêmes chansons, je suis un médecin ,écrivain, droit de l'homme, 30 ans j'ai combattu la dictature , 3 ans d'expérience , que je métrai en place une potence pour les tunisiens mal élevé , que la Tunisie na pas des gents compétents dans les domaines juridique ,médicale , initiative , et architecture
une honte qu'a fait au parlement européen a
Bruxelles, pour les tunisiens que nous sommes , et je m'arrête là car je ne veux pas écrire un livre plus noir que le noir, les BOURDES se compte par milles pages, le farfelu président en trois ans na jamais privilégié la sécurité du pays ni des tunisiens ,
a soutenu des Milices LPR? et des prédicateurs haineux , peur des islamiste et peur d'etre injecté par ces derniers , il est conscient de son impopularité et son limite de nombre de ces partisans , il a choisie de ce coucher avec les islamistes qu'il soit de la franche radical ou les moyens modérés , donc c'est une personne qui a trahi le peuple pour finir nous dire élise moi je voterai une loi pour interdire le plastique , ce n'est pas mal cella .
le troisièmes TIERS ces le gourou qui possède une secte s'appel la choura cette personne insaisissable il change de discoure comme il change ces chaussettes , j'avoue par fois je veux lui faire confiance , mais ces déclarations par fois font peur , surtout au début de 2011 mais cette partie qui est ennahdha existe mais elle doit faire un nettoyage et exercé une modulation pour faire partir les extrêmes haineux dans son partie
pour ne pas cité tous , je citerai quelques uns
ELLOUZE,CHOUROU,BANNANI,ben MRAD, et bien beaucoup d'autres