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Où sont nos politiques ? Où sont nos députés ?
18/10/2018 | 16:00
5 min

Par Houcine Ben Achour

Voila une semaine que le projet de loi de finances 2019 a été transmis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sans que cela n’ait suscité le moindre des débats. A la lecture des dispositions qu’il contient et les mesures qu’il annonce, on est franchement saisit par une bouffée de frustration tant elles méritaient d’être prises bien auparavant.

 

Cela nous aurait probablement évité les dérives actuelles de notre classe politique et sa perte de crédibilité au sein de l’opinion publique qui constate que cette classe politique est plus soucieuse de sièges et de maroquins, des avantages à tirer de leur fonction que du devenir du pays. Pour nos responsables politiques, le projet de loi de finances 2019 ne semblent pas constituer un élément-clé d’argumentaire.

 

Il n’y ont pas encore vu que cela rendrait plus crédible leur prise de position que ce soit en faveur ou contre le gouvernement que les empoisonnantes et lamentables manœuvres politiciennes dont un large pan de nos hommes politiques use et abuse, rendant de la sorte le climat politique de plus en plus délétère.

 

Combien de responsables politiques et de parlementaires ont lu le document - plus de 300 pages - de présentation du projet de loi de finances 2019 ? Peu, très peu même. Savent-ils que le projet va instaurer une amnistie de la fiscalité locale ?

 

Savent-il que le projet donne corps au concept de prévisibilité en annonçant une baisse de la fiscalité sur les bénéfices des entreprises à partir de 2021 avec des taux d’imposition variant entre 10%, 13,5% et 20% pour l’écrasante majorité des entreprises ?

 

Savent-ils que ce projet contient des dispositions qui lèvent, une bonne fois pour toute, les suspicions pesant sur le pays en tant que paradis fiscal et non coopératif en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ?

 

Savent-il qu’une enveloppe de plus de 400 MD est mobilisée pour faire face au dénouement de l’affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT), montant qui équivaut à 10% environ du déficit budgétaire fixé pour l’année 2019 ?

Savent-il que l’Etat participera à une augmentation du capital de la BNA, à hauteur de 170 MD ? Certes, cette augmentation du capital n’aurait visiblement pas d’impact budgétaire, assure-t-on. Reste que, indépendamment du montage financier de cette augmentation de capital, c’est la communauté qui, au demeurant, en supportera la charge.

 

Nos députés savent-il qu’ils auront à décider de la création d’un nouvel établissement financier, la Banque des régions ? Un très lourd dossier que cette création compte tenu des enjeux qu’elle recèle en termes financier mais aussi, au niveau de son processus de création.

Et préalablement encore, il s’agit de savoir comment le gouvernement va gérer l’asymétrie de ses positions, entre son souhait de désengager l’Etat de la sphère bancaire et son choix de créer une banque, quand bien même serait-elle dédiée au développement régional et plus particulièrement aux régions les plus déshéritées du pays.

A cela s’ajoute la complexité du processus de création de cette banque et les risques qui l’entachent. La banque des régions naitra, entre autres, par une opération de fusion-absorption de la Bfpme (Banque de financement des pme) et de la BTS (Banque tunisienne de solidarité).

 

Il suffit de connaître la situation financière réelle de ces deux établissements pour imaginer que cette création sera extrêmement douloureuse et que, donc, ce ne sera surement pas demain la veille. Les opérations de fusion-absorption de banques ne sont pas nouvelles.

 

La BNA en a même fait l’expérience en 1989 en absorbant la BNDA (Banque nationale de développement agricole) et en garde encore quelques stigmates que, la recapitalisation actuelle tente de résoudre d’ailleurs dans la mesure où, celle-ci reprend une procédure élaborée en 1995 et régénérée en 2004, mais jamais mis en œuvre.

 

La fusion-absorption de la BDET (Banque de développement économique de Tunisie) et de la BNDT (Banque nationale de développement touristique) en est une autre dont les conséquences se sont faites ressentir jusqu’à récemment ; la STB ayant hérité de créances devenues entre temps douteuses, puis irrécouvrables ayant mis périlleusement à mal les équilibres financiers de la banque.

Ce genre de scénario risque de se reproduire avec la création de la banque des régions telle qu’elle est imaginée par le gouvernement. Pourtant d’autres alternatives pouvaient   être envisagées. Le développement de la Banque postale peut constituer une alternative.

 

La Poste tunisienne est aussi un établissement financier. Mais cet organisme recueille des dépôts mais, il ne peut fournir de crédit alors qu’il gère une épargne considérable. N’aurait-il pas mieux valu l’autoriser à pratiquer une intermédiation financière en bonne et due forme. De plus l’établissement affiche une présence inégalée sur le territoire national, les bureaux de poste pouvant faire également office d’agences bancaires.

 

Cette structure serait opérationnelle dans des délais autrement plus courts que la création d’une banque et la mise en place de ses représentations dans les régions, car ni la Bfpme, ni la BTS n’ont d’agences dans les régions, squattant des bureaux dans les délégations ou les sièges de gouvernorat.

 

Il est vrai que, sur ce dossier, le gouvernement Chahed ne fait que concrétiser une mesure proposée par feu Slim Chaker du temps où, il était en charge du ministère des Finances. Elle lui évite implicitement le reproche qui lui serait sans doute adressé de n’avoir rien entrepris pour dynamiser les régions les plus défavorisées du pays lors de son mandat.

 

Youssef Chahed balise à la hâte sinon en toute précipitation le terrain avant qu’on ne lui glisse des peaux de bananes sous les pieds à l’approche de la présentation de son bilan.  

Le projet de loi de finances est là. Mais où sont nos hommes politiques ? Où sont nos députés pour en parler et en débattre…pour éclairer l’opinion publique ?

18/10/2018 | 16:00
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Commentaires (11)

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larios
| 19-10-2018 20:15
où sont nos politiques? où sont nos députés? ils sont ailleurs , ils vivent à honolulu, ils ont d'autres chats à fouetter, leur seul souci et leur seul obsession est de bien se positionner aux élections de 2019, d'accaparer le maximum du butin , de leurs parts de l'ARP comme proie. BAJBOUJ et son parti nida tounés sont concentrés à chercher un issu de se débarasser de chahed et de son gouvernement.. l'UGTT est intéressée, à se défendre contre ceux qui doutent de ses luttes sociales, et de faire face à ceux qui lui mettent les batons dans ses roues .. L'opposition représentée principalement par le front populaire milite jour, nuit et le dimanche pour connaitre les véritables auteurs de l'assassinat de leaders chokri belaid et brahmi allah arhoum , et on ajoute les dégats survenus à cause du changement météorogique .. Notre chére TUNISIE s'est trouvée en train de subir les plus souffrants des fléaux et elle s'enfonce de plus en plus dans le gouffre de toute sorte de miséres et de décadences, voilà , où est notre TUNISIE, et où SONT nos citoyens et nos citoyennes et surtout ceux ou celles qui sont devenus de plus en plus anéantis et des déshérités

Dr. Jamel Tazarki
| 19-10-2018 18:43
je vous propose de voter une programmation des investissements de l'Etat dans les infrastructures de transport. ===> L'entretien et la régénération des réseaux ferroviaires, routiers et fluviaux est une obligation. Ce n'est pas normal que l'on a toutes les deux semaines des déraillements!


Au lieu d'accorder une baisse de la fiscalité sur les bénéfices des entreprises à partir de 2021 avec des taux d'imposition variant entre 10%, 13,5% et 20% pour l'écrasante majorité des entreprises, il faudrait plutôt investir dans les infrastructures de transport!

Sans une bonne logistique fonctionnante notre économie et nos entreprises sont condamnées à la faillite et au collapse et notre peuple à la famine! L'urgence (la priorité) est donc d'abord pour l'entretien et la régénération de nos réseaux ferroviaires, routiers et fluviaux et non pas aux cadeaux fiscaux à notre oligarchie entrepreneuse.


Très Cordialement

Jamel Tazarki

Dr. Jamel Tazarki
| 19-10-2018 18:19
Il faut se libérer de cette idée absurde de l'entrepreneur tunisien créateur qui serait le personnage central de notre développement économique, qui prendrait des risques pour créer de nouveaux produits et emplois et ne demandant qu'un peu de capital-risque et d'être libéré des charges fiscales. Une idée platonique que voudrait nous imposer l'UTICA. Même un taux directeur négatif ne pourrait pas motiver nos hommes d'affaires affairiste à investir. Le rêve de développement d'un Silicon Valley en Tunisie ne serait possible qu'avec l'intervention directe de l'état. Il est temps de réviser les rôles respectifs de l'Etat et des firmes privées dans le processus du développement socio-économique de notre pays. Le véritable entrepreneur qui prend des risques a toujours été le pouvoir public en Tunisie. Il n'y aura pas d'amélioration socio-économique essentielle dans laquelle l'état tunisien ne joue pas le rôle moteur, non seulement comme entrepreneur mais aussi comme créateur de marché. Les grandes entreprises privées tunisiennes exigent et obtiennent des baisses d'impôts et des dépenses publiques et privent ainsi l'état tunisien des moyens financiers de jouer son rôle d'entrepreneur dans des secteurs économiques indispensables pour la Tunisie où personne n'ose investir, elles assèchent ainsi les moyens de la source d'investissement de l'état sans pour autant apporter de remèdes à notre économie. L'action publique est irremplaçable en Tunisie. Et ça ne sert à rien de jouer avec la valeur du taux directeur afin de motiver nos hommes d'affaires affairistes à investir et de faire ainsi fonctionner notre économie. Il faut faire face à la réalité et l'accepter sinon on risque la faillite totale et le collapse socio-économique! Non, Il nous faut une politique socio-économique/industrielle qui devrait redonner à l'intervention publique une place centrale, non seulement comme correcteur des échecs de marché ou garant de la libre concurrence, mais aussi comme entrepreneur dans des domaines où personne n'ose prendre le risque (infrastructure et logistique) et comme créateur de marchés. Cela exige de ne plus financer nos millionnaires/milliardaires entrepreneurs avec des mécanismes ruineux, mais de subventionner plutôt les petites PME afin de s'agrandir et de créer ainsi de l'emploi et de la richesse pour tous les Tunisiens.

Dr, Jamel Tazarki
| 19-10-2018 18:14
Si Houcine, vous écrivez: "Nos députés savent-il qu'ils auront à décider de la création d'un nouvel établissement financier, la Banque des régions? Un très lourd dossier que cette création compte tenu des enjeux qu'elle recèle en termes financier mais aussi, au niveau de son processus de création."

===>
La banque des régions est une très bonne idée. Et pourquoi pas plusieurs banques régionales qui s'occuperont du développement respectif des différentes zones géographiques tunisiennes! Je rappelle qu'en Allemagne, la majorité du système bancaire est nationalisée sous la forme de banques détenues par les Länder (les états régionaux). Et ce sont ces banques régionales qui ont toujours financé les grands projets des états régionaux!

Vous comparez la fusion de la Banque de financement des pme et de la BTS (Banque tunisienne de solidarité) afin de créer la banque des régions à la fusion de la BDET (Banque de développement économique de Tunisie) et de la BNDT (Banque nationale de développement touristique).
==>

La fusion de la BDET (Banque de développement économique de Tunisie) et de la BNDT (Banque nationale de développement touristique) pourrait être un très grand succès, si notre Ministre des finances ferait ce qu'il faut faire et non pas ce qu'il veut faire.

Je m'explique:
Je voudrais rappeler que La charge de nos créances douteuses est
1) d'approximativement 6 milliards de dinars pour les banques partiellement publiques: la STB, la BNA et la BH.
2)Et d'approximativement 7 milliards de dinars pour notre système bancaire privé

Notre Ministre de finance n'a pas le courage de faire ce qu'il faudrait faire, en effet, notre secteur touristique est à l'origine de la faillite de notre système bancaire et de la Tunisie. ---> 50% des créances douteuses de la STB, le 1/3 des créances douteuses de la BNA et le 1/4 des créances douteuses de la BH sont dans le domaine touristique! Et nous ne faisons absolument rien afin de récupérer ces 12 milliards de dinars? Absolument rien! Au contraire, Mr. Essid a injecté 10 milliards de dinars (en réalité même beaucoup plus, indirectement) dans un système bancaire oligarque!

Non, Il fallait confisquer les grands hôtels de ceux qui ne veulent pas rembourser leurs dettes ou qui ne veulent rembourser qu'une partie minimale de leurs dettes et de les vendre à l'internationale. C'est ainsi que ça fonctionne en Allemagne, contrairement à la Tunisie où on socialise les pertes et on privatise les gains:(

De même, il est temps que notre oligarchie entrepreneuse rembourse ses dettes, en effet les créances douteuses de notre oligarchie entrepreneuse sont approximativement de 1,5 Milliard de dinars.

Dr. Jamel Tazarki
| 19-10-2018 18:12
Une politique conjoncturelle pour la Tunisie pourrait être une combinaison des paramètres suivants: -Politique monétaire (taux d'intérêts), -politique budgétaire (dépenses et investissements publics), -politique fiscale (impôts), -politique de financement, -politique sociale, -politique des salaires et le taux de change. Les politiques de relance se basent en particulier sur deux théories économiques: les keynésiens et les libéraux. Je vais parler dans la suite de la politique budgétaire keynésienne et je parlerai une autrefois de la politique budgétaire antiétatique (les libéraux). Je vais essayer de situer la Tunisie dans ces systèmes de pensées économiques. L'interventionnisme (les keynésiens)
1) Les keynésiens sont pour l'Appui de l'Etat et recommandent une politique de relance par l'augmentation de la demande de consommation et de la demande d'investissement. Pour inciter ou ralentir l'activité économique, ils utilisent la politique monétaire (taux d'intérêts) et la politique budgétaire (dépenses et investissements publics). Le but est la consolidation de l'emploi par l'investissent et l'élargissement de la croissance. La relance engendre ainsi un déficit budgétaire mais augmente les investissements: C'était la politique conjoncturelle de Mr. Essid qui était un désastre puisque nos entrepreneurs ont profité des dépenses publiques sans ou avec très peu d'investissement.
2) Le déficit doit être équilibré par les impôts à long terme ==> ce que Mr. Youssef Chehed doit faire afin d'équilibrer les énormes dépenses publiques sans aucun résultat socio-économique de Mr. Essid.
3) Certes, la contribution de l'Etat est indispensable lorsque l'économie est déficiente afin de corriger les imperfections du marché et d'atteindre le plein emploi. La politique monétaire, entre autre par les taux d'intérêts, est le régulateur primordial. Mr. Essid a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5% afin de motiver nos entrepreneurs à investir mais rien de cela!
4) D'après la politique budgétaire keynésienne, Il n'y a pas de relance si la politique monétaire ne produit pas une augmentation de la demande. Or, une forte demande est déjà existent en Tunisie puisqu'il n'y a pas assez pour tous les Tunisiens (il manque de tout en Tunisie). ===> De ce fait cette condition keynésienne est vérifiée en Tunisie.
5) oui la politique socio-économique de Mr. Essid vérifiait toutes les conditions indispensables afin que sa politique budgétaire réussisse. Et pourtant Mr. Essid a complètement échoué pour la simple raison que rien ne pouvait motiver certains de nos entrepreneurs oligarques qui ont profité des dépenses publiques sans bouger le petit doigt en contrepartie.

Dr. Jamel Tazarki
| 19-10-2018 18:10
6) La politique budgétaire keynésienne qui a été appliquée par Mr. Essid n'a pas fonctionné et n'a créé que de l'inflation En effet, Mr. Essid, a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5%; il a fait baisser l'impôt sur les sociétés de 30% à 25%, il a injecté 10 milliards de dinars (en vérité même beaucoup plus, indirectement) dans notre système bancaire oligarque (recapitalisation), il a fait baisser le prix du carburant, il a fait baisser La taxe sur les dividendes et il a facilité la sortie/exportation de nos capitaux, et ceci afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela!
7) Pour les keynésiens, les marchés laissés à eux-mêmes ne conduisent pas forcément à l'optimum économique. De ce fait, l'?tat a une fonction à jouer dans le domaine économique particulièrement dans le cadre de politique de relance. Les '?tats-Unis ont employé d'une manière méthodique la formule keynésienne pour sortir de leurs récessions d'après-guerre. Une possibilité de se convaincre est de constater dans quelle mesure ils ont autorisé à leur ratio dette/PIB d'augmenter entre la récession et le premier sommet conjoncturel. Oui, à la différence de nos entrepreneurs, les américains ont extrêmement investi!
8) En Tunisie, Mr. Essid a surestimé le degré d'efficacité de la politique monétaire et budgétaire.
9) Mr. Youssef Chehed a heureusement très vite compris que la politique budgétaire keynésienne comme elle a été définie par John Maynard Keynes n'est pas applicable en Tunisie et a déjà conduit l'état tunisien à la faillite! Mr. Youssef Chehed a compris qu'il faudrait varier plutôt d'autres paramètres comme la politique fiscale (impôts), politique de financement, la politique sociale, politique des salaires et le taux de change tout en structurant notre industrie et notre agriculture. ==> C'est évident que notre oligarchie et nos milliardaires qui ont été trop gâtés par la politique keynésienne de Mr. Essid se "révoltent" contre le gouvernement de Mr. Chehed et vous savez maintenant pourquoi. En effet, Mr. Youssef Chehed voudrait appliquer plutôt une politique budgétaire keynésienne conditionnelle: ==> grands allègements fiscaux à condition d'investir et de créer de l'emploi. Et ceux qui investissent dans les régions intérieures de la Tunisie auront encore plus de privilèges et de facilités. Alors que Mr. Essid a injecté inconditionnellement des Milliards de devises étrangères (crédit et aide internationale) au profit de notre oligarchie entrepreneuse et de nos milliardaires qui n'ont investi que très, très peu!
10) La politique budgétaire d'inspiration keynésienne qui consiste à laisser galoper le ratio dette/PIB ne peut relancer notre économie que si nous la rendons conditionnelle comme a été prévu dans la PLF2018.
11) Une chose est évidente est que la crise économique en Tunisie n'est pas liée à la baisse de la demande privée (comme dans les pays du nord). Le peuple tunisien veut consommer mais il n'y a pas assez pour tout le monde. En Tunisie, la demande est là, mais la productivité est faible et ainsi le prix de revient est très haut.
12) Donc une solution évidente est celle i)de la baisse conditionnelle de la fiscalité (seulement ceux qui investissent pourraient profiter d'un allègement fiscal), ii)l'augmentation de l'offre grâce à une meilleure productivité, iii)minimiser le prix de revient, iv)équilibre budgétaire, v)minimiser les dépenses sociales et vi)augmenter progressivement la masse d'argent en circulation afin que l'offre ainsi crée sera absorbée par la demande.
14) Il faut que l'activité économique augmente plus vite que La masse monétaire dans notre pays. Sinon on aura un accroissement anormal de la quantité de monnaie par rapport au volume de la production.

Dr. Jamel Tazarki
| 19-10-2018 18:07
une fois que l'on aurait "nettoyé" nos banques, je propose pour la Tunisie une solution pragmatique à la chinoise. En effet, le gouvernement chinois a créé une structure organisationnelle par laquelle il peut procéder en tant qu'actionnaire dans tous les grands projets économiques afin d'optimiser la gouvernance et de guider la modernisation. Même si ces sociétés par actions présentent des particularités d'entreprise privées (actionnaires, conseil d'administration, rapports annuels), le gouvernement chinois détient au départ toujours la majorité des actions et il exerce ainsi un contrôle solide sur l'activité de l'entreprise. La privatisation complète se fait quand l'entreprise fait des bénéfices. Le gouvernement chinois a ainsi créé plus que 4 millions d'entreprises privées. Ces entreprises emploient près de 120 millions de chinois. La chine fait pression sur les responsables des banques afin de permettre des prêts à des conditions avantagées aux nouvelles entreprises qui sont au début surveillées par les fonctionnaires des autorités chinoises. Ces prêts hors des conditions de marché ne sont accordés qu'aux entreprises rentables. Les entreprises non rentables n'ont plus le droit d'opérer ou d'investir car les règles du marché les forcent à arrêter leurs activités ou du moins de ne pas réaliser de nouveaux investissements. Lors de la privatisation complète des entreprises fonctionnantes, les banques reçoivent leur argent de nouveau. Le stock des créances est à plus de 1200 milliards de dollars. Les dirigeants chinois sont conscients de la fragilité de ces investissements. C'est pour cela que les banques chinoises reçoivent du budget de L'état. Le gouvernement chinois cherche aussi des capitaux privés, chinois et étranger afin de recapitaliser ses banques. Par contre L'état chinois (contrairement aux américains et aux européens) n'accorde pas de crédit hors conditions de marché (très faible taux d'intérêt) aux ménages et à la consommation. Les ménages chinois doivent préalablement épargner les sommes nécessaires pour l'achat d'une voiture ou d'un appartement. De même de nombreux produits d'assurance ne sont pas disponibles. Les ménages doivent également épargner pour se protéger contre les risques de la vie courante. On comprend pourquoi le taux d'épargne des ménages chinois est très élevé et d'ailleurs il ne cesse pas de croître. Le taux d'épargne des chinois est de 50% du BIP. Ce taux d'épargne contribue à l'investissement. Les banques d'état dirigent l'essentiel de l'épargne chinoise vers les entreprises. Ces prêts soutiennent la production et favorise l'investissement. Ce qui augmente le taux de croissance du PIB.

La question est comment assurer l'autosuffisance et la stabilité des prix dans un temps record. Pour cela, il suffit de transformer notre agriculture traditionnelle, en la dotant d'équipements et de techniques d'avant-garde. L'agriculture moderne nécessite des techniques avancées, des équipements de haute performance et des agriculteurs qualifiés. Il nous faut un haut rendement, une excellente qualité, une grande rentabilité et un bon écosystème. Le développement de la productivité agricole est un but primordial de la construction de la nouvelle Tunisie. Le mode de production agricole caractérisé par les systèmes d'irrigation classique et de labour traditionnel n'est plus suffisant afin de nourrir 13 Millions de Tunisien. Afin de développer une agriculture moderne, il est important de la transformer et la doter des techniques modernes de l'hydro-culture. Puis, il faut augmenter les investissements dans les régions rurales, soutenir financièrement les agriculteurs.


Parallèlement, il faut pratiquer des politiques économiques structurelles qui ont une action à long terme. Par exemple une politique industrielle comme l'encouragement de la production artificielle des engrais agricoles et de l'industrie chimique


De même, je propose de déterminer les potentialités de notre pays et de mettre en oeuvre les projets correspondants. Nous privilégions lors de la réalisation de nos projets d'abord le savoir-faire et les compétences locales. Et pour combler les compétences manquantes, on va rechercher les personnes susceptibles d'être recrutées partout dans le monde. Il y a énormément d'ingénieurs et scientifiques sur le marché international qui pourraient nous aider, mais ils ont un prix. C'est toujours une question d'argent. Les Américains, les Chinois, les Allemands et tous les autres font pareils, ils captent les meilleurs scientifiques et les meilleures capacités du monde. Nous ne sommes pas encore au plus haut niveau, mais on veut l'être. Nous sommes juste sur le bord d'y arriver. C'est une question de temps et de choix politiques. On ne cherchera pas seulement à séduire les entreprises étrangères à investir dans notre pays mais nous définiront nos projets en fonction de nos besoins et on cherchera sur le marché international de travail les compétences manquantes et peu importe le prix que l'on aura à payer.

Nephentes
| 19-10-2018 17:00
Les articles de Si Houcine sont toujours pertinents; et peu mesurent leur portée

L'absence d'"implication" de nos élus autour de la Loi de Finances 2018 est remarquable : voila un ensemble de dispositions conséquentes qui amorcent des réformes intéressantes voire vitales, proposées dans l'indifférence et la placidité générale

cette placidité et cette intelligence propres aux troupeaux de bovidés admirant les roues du camion qui va les conduire à l'abattoir...

Les idiots ne connaissent le bien que lorsqu'ils le perdent

J.trad
| 19-10-2018 11:51
Ces institutions ,me répugnent ,combien même ,ils sont devenues indispensables ,ils me donnent la froissé avec leurs chantages,leur aide à la corruption ,les peuples ne peuvent pas contrôler (ni la mauvaise gestion) ni (le vol ,et les détournements des fonds) ni les intêtrets exorbittantes qui s'accumulent ,et qui mènent à l'asfixie de l'économie,et à la paralysie du budget ,les peuples doivent s'indigner ,aucun prêt ne doit être reconnu et pris en charge par le peuple ,s'il ne souscrit pas ,aprés étude,information claire et nette et accés au contrôles des dépenses ,les citoyens doivent s'indigner et exiger la transparence absolue .sinon c'est le refus de toute responsabilité ,vis,à vis des donneurs ,qui brouillent le gouvernement dans des chantages et des achats de produits superflus .

mansour
| 18-10-2018 20:05
Celui qui veut faire quelque chose trouve un moyen, celui qui ne veut rien faire trouve une excuse comme nos députés et nos politiques depuis la troika islamique des freres musulmans d'Ennahdha qui font toujours partie du gouvernement de Youssef Chahed