BCE la nommé Chef du Gouvernement pour en faire un secrétaire de la présidence!
N'est-il pas un gamin?
Cette question, tout le monde se la pose tout bas. Eh bien, osons la poser tout haut : la présidence de la République n’est-elle pas en train d’empiéter, petit à petit, sournoisement, sur les prérogatives du gouvernement ?
Chaque lundi, le président de la République s’entretient avec le chef du gouvernement sur son programme de travail de la semaine. En vertu de quelle disposition constitutionnelle le Chef de l’Etat aurait-il un droit de contrôle sur l’activité du gouvernement, hormis celle inhérente à la défense nationale, la sécurité et les affaires étrangères ? Aucune. Or, depuis quelques temps, le chef de l’Etat semble s’immiscer de plus en plus dans des dossiers qui relèvent fondamentalement du gouvernement.
L’intervention présidentielle concernant la loi 52 est symptomatique. Elle s’apparente même à un coup de force puisque le chef de l’Etat a brandi la menace de recourir au Conseil de sécurité nationale pour mettre un terme aux procédures et sanctions privatives de liberté pour les prévenus accusés de consommation de drogue, balayant du coup les prérogatives d’action du gouvernement et les prérogatives législatives du parlement. Le plus curieux, c’est que le chef de l’Etat invoque les risques pour ces primo-consommateurs de cannabis de voir leurs vies de famille brisées et leurs avenirs hypothéqués pour suggérer dans la foulée que cela peut constituer un péril pour la sécurité nationale. Ainsi, quelques centaines jeunes bo-bo (bourgeois-bohème) des quartiers chics et quelques centaines autres jeunes déshérités des quartiers populaires qui n’ont que ce moyen pour rêver sont privilégiés par le chef de l’Etat tandis que l’immense majorité de la jeunesse, celle qui n’a aucun lien avec ce phénomène, est occultée alors qu’elle a plus que jamais besoin de repères solides et de perspectives saines. N’était-il pas plus judicieux pour le chef de l’Etat de s’adresser à cette jeunesse et de la prévenir contre ce péril de la drogue en laissant au bon soin du gouvernement de trouver les solutions idoines et au parlement d’en légiférer ? A la place, BCE a choisi de donner autorité au buzz et à un quarteron d’associations et de ne se focaliser que sur la dépénalisation de ce délit sans aborder les risques de sa banalisation, de sa décriminalisation et, plus que tout, de sa légalisation.
L’empiétement de la présidence de la République sur les prérogatives ne concerne pas seulement ce seul dossier social. Ainsi, pas plus loin que cette semaine, le chef de l’Etat a consacré avec son staff et rien que son staff, une réunion dédiée « au suivi de la mise en œuvre des projets annoncés dans le cadre de l'initiative présidentielle pour impulser la croissance et l’emploi ». Tiens, le dossier de la croissance et de l’emploi relèverait-il désormais de la présidence de la République ? Un communiqué de la présidence publié à l’issue de cette réunion précise même que « trois projets ont ainsi été lancés, pour un investissement de 120 millions de dinars. Cinq projets, pour un montant d’investissement de 264 millions de dinars sont également en cours de réalisation et dix projets, d’un coût de 745 millions de dinars finalisent leurs procédures. Quatre autres projets sont en attente des autorisations administratives ». On croit rêver.
A ce rythme, il ne serait guère étonnant que les membres du cabinet présidentiel et les conseillers du président de la République viennent expliquer à l’opinion publique la grave dérive actuelle de l’économie du pays telle qu’elle est suggérée par les récentes données de conjoncture et les voies et moyens pour faire face aux périls économiques qui guettent le pays. Qu’ils viennent à expliciter les raisons d’une croissance en berne, d’un chômage persistant, d’un recul des exportations et les répercussions de ces indicateurs sur la dégradation continue des finances publiques, accentuée en cela par une détérioration sans fin du taux de change.
A l’occasion, ils pourraient nous dire aussi où est passé le gouvernement.
Cette question, tout le monde se la pose tout bas. Eh bien, osons la poser tout haut : la présidence de la République n’est-elle pas en train d’empiéter, petit à petit, sournoisement, sur les prérogatives du gouvernement ?
Chaque lundi, le président de la République s’entretient avec le chef du gouvernement sur son programme de travail de la semaine. En vertu de quelle disposition constitutionnelle le Chef de l’Etat aurait-il un droit de contrôle sur l’activité du gouvernement, hormis celle inhérente à la défense nationale, la sécurité et les affaires étrangères ? Aucune. Or, depuis quelques temps, le chef de l’Etat semble s’immiscer de plus en plus dans des dossiers qui relèvent fondamentalement du gouvernement.
L’intervention présidentielle concernant la loi 52 est symptomatique. Elle s’apparente même à un coup de force puisque le chef de l’Etat a brandi la menace de recourir au Conseil de sécurité nationale pour mettre un terme aux procédures et sanctions privatives de liberté pour les prévenus accusés de consommation de drogue, balayant du coup les prérogatives d’action du gouvernement et les prérogatives législatives du parlement. Le plus curieux, c’est que le chef de l’Etat invoque les risques pour ces primo-consommateurs de cannabis de voir leurs vies de famille brisées et leurs avenirs hypothéqués pour suggérer dans la foulée que cela peut constituer un péril pour la sécurité nationale. Ainsi, quelques centaines jeunes bo-bo (bourgeois-bohème) des quartiers chics et quelques centaines autres jeunes déshérités des quartiers populaires qui n’ont que ce moyen pour rêver sont privilégiés par le chef de l’Etat tandis que l’immense majorité de la jeunesse, celle qui n’a aucun lien avec ce phénomène, est occultée alors qu’elle a plus que jamais besoin de repères solides et de perspectives saines. N’était-il pas plus judicieux pour le chef de l’Etat de s’adresser à cette jeunesse et de la prévenir contre ce péril de la drogue en laissant au bon soin du gouvernement de trouver les solutions idoines et au parlement d’en légiférer ? A la place, BCE a choisi de donner autorité au buzz et à un quarteron d’associations et de ne se focaliser que sur la dépénalisation de ce délit sans aborder les risques de sa banalisation, de sa décriminalisation et, plus que tout, de sa légalisation.
L’empiétement de la présidence de la République sur les prérogatives ne concerne pas seulement ce seul dossier social. Ainsi, pas plus loin que cette semaine, le chef de l’Etat a consacré avec son staff et rien que son staff, une réunion dédiée « au suivi de la mise en œuvre des projets annoncés dans le cadre de l'initiative présidentielle pour impulser la croissance et l’emploi ». Tiens, le dossier de la croissance et de l’emploi relèverait-il désormais de la présidence de la République ? Un communiqué de la présidence publié à l’issue de cette réunion précise même que « trois projets ont ainsi été lancés, pour un investissement de 120 millions de dinars. Cinq projets, pour un montant d’investissement de 264 millions de dinars sont également en cours de réalisation et dix projets, d’un coût de 745 millions de dinars finalisent leurs procédures. Quatre autres projets sont en attente des autorisations administratives ». On croit rêver.
A ce rythme, il ne serait guère étonnant que les membres du cabinet présidentiel et les conseillers du président de la République viennent expliquer à l’opinion publique la grave dérive actuelle de l’économie du pays telle qu’elle est suggérée par les récentes données de conjoncture et les voies et moyens pour faire face aux périls économiques qui guettent le pays. Qu’ils viennent à expliciter les raisons d’une croissance en berne, d’un chômage persistant, d’un recul des exportations et les répercussions de ces indicateurs sur la dégradation continue des finances publiques, accentuée en cela par une détérioration sans fin du taux de change.
A l’occasion, ils pourraient nous dire aussi où est passé le gouvernement.