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Néji Jalloul : Il est temps de redonner à l'école son prestige du temps de Bourguiba
27/07/2015 | 12:21
2 min
Néji Jalloul : Il est temps de redonner à l'école son prestige du temps de Bourguiba

Dans une déclaration accordée le 27 juillet 2015, à Myriam Belkadhi sur Mosaïque Fm, le ministre de l’Education nationale, Néji Jalloul, a affirmé que la rentrée scolaire de 2015 sera exceptionnelle.


Le ministre a précisé que des réformes fondamentales vont être réalisées dans le secteur de l’Enseignement et que tout le monde mettra la main à la pâte. Les parents d’élèves ainsi que les ministres, sportifs, députés et artistes, retourneront à leurs écoles et participer activement au réaménagement des établissements dans lesquels ils ont étudié. Cette initiative d’entretien des établissements scolaires sera annuelle et aura lieu dans la période creuse, à savoir entre les mois de juillet et d’août.


Des conseils de parents d’élèves seront instaurés afin que les parents puissent désormais participer activement et observer de plus près la scolarité de leurs enfants, a déclaré Néji Jalloul. « Il est temps de redonner à l’école son prestige d’antan, et de la replacer au centre de la vie économique et sociale, comme c’était le cas à l’époque de Bourguiba » a-t-il ajouté.


Le ministre de l’Education a indiqué que le 3 août, tous les établissements seront ouverts au public, dans le cadre d’une journée portes ouvertes. Ceci devra permettre aux citoyens de prendre conscience de l’état des institutions scolaires, des labos etc. afin de les sensibiliser sur la question. Selon Néji Jalloul, 6.000 écoles tunisiennes sont dans un mauvais état, des spots télévisés vont être diffusés prochainement pour alerter l’opinion publique sur l’urgence de remédier à cela.
Quant aux différends avec le syndicat de l’Enseignement de base, le ministre a souligné que du chemin a été parcouru et que le dialogue débouchera nécessairement vers une entente.


Il a, en outre, abordé la question des cours particuliers affirmant qu’ils sont devenus une partie intégrante du cursus des élèves et qu’il fallait combattre ce phénomène. Néji Jalloul a souligné que les choses ne changeront pas de sitôt, et que pour commencer il va falloir cadrer ces cours, faire en sorte qu’il aient lieu au sein même des établissements scolaires et non dans les garages des enseignants.


Enfin, le ministre a déclaré que les calendriers scolaires vont être revus afin de permettre aux élèves de pratiquer des activités culturelles et sportives.


M.B.Z

27/07/2015 | 12:21
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Commentaires (27)

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Sc
| 28-07-2015 13:15
Les instituteurs n'en ont fait qu'a leur tete depuis trop longtemps. Alors stop! Ou bien ils paient une taxe sur les etudes particuliers et recoivent un controle sur leur domicile pour verifier les conditions dans lesquelles ils recoivent les enfants (garage ou autre). Ou bien les etudes particuliers se passent a l'ecole comme le propose le ministre. Par contre si c'est a l'ecole, un pourcentage de leurs revenues devra etre verse pour l'ecole pour contribuer au maintien de l'ecole et a creer des activites pour les enfants.

Sc
| 28-07-2015 13:01
A votre Avis, faut it baisser les bras?
Il y a un cycle pour toute civilisation, avec des hauts et des bas, et Donc il faut toujours essayer. Les solutions radicales ne marchent pas en Tunisie a moins que ca soit sous une dictature. Les tunisiens sont devenus tres materialistes. Les changer c'est impossible, mais ce ministre essaie de changer la partie du systeme qui est sous son "contrôle". Donc j'encourage toute tentative qui pourrait ameliorer l'existent.

khNeji
| 28-07-2015 10:55
Prestige de l'état,prestige de l'école!!!c'est le mot le plus mâcher par les Nidaistes !!!mais malheureusement sans résultats!Concernant le 1er prestige je pense que personne ne doute que c'était du BLA BLA Pour celui de l'école je suis sur que Mr Jalloul originaire de la région la plus favorisée depuis l'indépendance ignore les conditions des écoles du sud durant le pouvoir de son président Bourguiba

b2b
| 28-07-2015 10:23
Mr le ministre vous avez certainement un très lourd fardeau; mais vous avez manifesté un grand courage pour contrer ces syndicalistes de dernier rang qui n'ont pas hésité à prendre les enfants de la Tunisie en otage au nom de la fameuse constitution qui leur donne le droit à la grève. en réalité ce ne sont qu'une minorité assoiffée pour l'argent facile et pour l'avoir ils ne rate aucun moyen. certes parmi les enseignants ils y a encore, et heureusement, pour ce pays martyr, des femmes et des hommes honnêtes qui continuent avec abnégation , et tous les jours leur lute contre les commerçants du savoir. la route et encore longue, tout comme celle du terrorisme, de la contre- bande qui ruinent notre économie; ils ont leur baron ( politicards de la dernière heure, affairistes, opportunistes, syndicalistes arrivistes...); je vous prie avec vos collaborateurs (je sais que vous en avez dans votre département, des hommes et des femmes honnêtes qui connaissent le système sur les bout des doigts et qui sont prêts à vous aider; je vous prie d'agir sur deux axes fondamentaux:
-faites associer sérieusement le parents à la vie scolaires de leurs enfants à travers les associations actives dans ce domaine; mais de grâce, éviter cette mascarades à laquelle assistent les parents chaque fin de trimestre; j'ai participé à la majorité de de ces rencontres, tout le long de la scolarité de mes enfants; et j'ai pu constaté avec beaucoup de douleur le laxisme et la nonchalance des enseignants ( à part une minorité qui fait ce qu'elle peut) associé à la faiblesse et la démission de l'administration; résultat, j'ai eu toujours l'impression que je suis dans un souk populaire , où chacun crie de son côté, les fameux profs sont dehors leurs salle de classe dans la cours, entourés de parents stressés qui essayent tous en même temps de parler au prof; et imaginez donc qu'est ce que ça donne! du n'importe quoi!
- acharnez vous ( en collaboration avec les associations, les parents, les médias) à éradiquer le terrible fléau de l'islamisme, auteur de création des mercenaires tunisiens de DAECH et des ses acolytes; l'école tunisienne de Bourguiba ne pourra jamais redécoller tant que ses fanatiques de barbus et de niquabés occupent nos établissements.
le chemin est long et miné, mais vous avez bien commencé, continuez et déblayez la route pour vos successeurs. vive la Tunisie de Bourguiba; à bas les traîtres et les fanatiques/

mjr
| 28-07-2015 08:21
Le déclin a commencé vers 1972 avec Hedi Nouira puis Mzali. Pour maîtriser l'opposition estudiantine l'orientation a été donnée pour former des citoyens incapables d'esprit critique et donc sans conscience politique;avec l'arabisation de la philosophie pour les besoins de la cause les notes en philo au bac des différentes sections scientifiques variaient en majorité entre 0,5 et 5.On a voulu créer des hommes-robots et on y est arrivé;le revers de la médaille c'est que quand un système fabrique des citoyens "vides" ils deviennent des girouettes manipulables et qui risquent de se retourner contre le système.
Des générations de perdues et un long travail pour stopper la dégradation de l'enseignement qui risque d'hypothéquer l'avenir.Dans certains pays les dépenses pour l'éducation sont considérées comme dépenses d'investissement et non de fonctionnement pour former des citoyens responsables..

tunsia
| 28-07-2015 01:03
Mr le ministre,nous sommes de tout coeur avec vous,cela fait plaisir de voir quelqu'un qui veut enfin avancé et changer les choses car il était vraiment temps.Et pour ce qui est des cours d'études données dans les garages,BRAVO et bon courage car croyez moi les profs qui ont goûter à l'argent facile n'abandonneront pas si facilement,mais j'espère qu'ils seront assez intelligent pour privilégié dorénavant l'intérêt de l'élève et du pays,et là nous pourrons enfin dire NOUS AVONS SAUVER NOS ENFANTS.

moez
| 27-07-2015 21:01
C'est une menace indirecte aux syndicats des instits.Du temps du Roi de la nation une greve c'est une menace directe.En plus il y'a une nouvelle loi qui pourra etre utilisée à bon éscient.Il suffit de crier harot et bien travailler l'opinion et le tours est joué.La stratégie est prete et Mr Jalloul piaffe d'impatience pour faire jouer la partition en sol majeur.(en souvenir du roi soleil)

hakim
| 27-07-2015 20:44
Dans le vif et fond de la problématique de l'école, il faut en premier liberer nos enfants des sources d'oppression et de frustration suivantes:
1- ensemble sanitaire propre ou la peyite ou le petit se sent comme etre humain pour qui on fait apprendre ana el fetaa ennadhifou...et ennadhafatou mina el imen ***..
2- cesser d etre tabassé par un cartable de 15 kg et 20 cahiers pour 25 matiéres...de toute débilité..
3- nettoyer les ecoles des pedophiles et ne pas attendre que le mal soit fait...
4- volume horaire: s inspirer des nations avancés et eviter de nous casser la patate avec moult matieres et moult projets soit disons a domicile...laisser l enfant jouer et lui reserver des espaces au sein de l ecole...
Notre volume horaire depasse celui de la france par exemple de 06 h par semaine et certaines matieres se font chez eux sous forme d activites dans des clubs scolaired...
5- ca nous suffit de ce bla bla de forcer des gamins de moins de 12 ans a apprendre 3 langues. En france la 2eme langue est introduite a partir de la 6eme annee.l eclole c est pour apprendre l habilité de penser et non d apprendre des langues. Si on maitrise bien la langue maternelle la maitrise de la deuxieme et plus tard( en secondaire) d une 3eme langue sera tres facile...pour illustraton, bon nombre de nos jeunes font les grandes ecoles en allemagne ou en russie en s initiant pdt 6 mois au niveau sup...
Sur le plan forme:
Eviter de trop en mettre de cette tendance de vouloir eveiller les demons de l anniversaire du 03 aout de bourguiba...je ne sais pas si la journee porte ouverte sera a la plage ou dans les ecoles delabrees dans les milieux ruraux et cites populaires...
Soyez plus realistes car aussi bien les parents que les jeunes et meme Bourguiba sont tous plus confiants en l avenir quant vous regardez l horizon lointain avec une vision de revolutionnaire...ceci m inquiete car on risque de revenir a Gaflaa tsir avec le ministre de la culture...et au retapage des palais presidentiels avec la ministre du tourisme...et qui sait peut etre bien que la premiere dame commencera aussi a faire des remaniements ministeriels...wa aadatt HALIMAA LI AADATIHA EL KADOMAA

EL
| 27-07-2015 19:58
Le problème de fond est que le citoyen est trop égoiste et réfléchit peu à l'interet commun. Apprennons dès l'école à nettoyer ses salles de classes soit même et à avoir une hygiène de vie avec soit même les autres correcte.

TN
| 27-07-2015 19:49
Le dit «prestige» de l'enseignement à l'époque de Bourguiba n'est dû à Bourguiba qu'en partie. Il est dû essentiellement à la conjoncture historique.

Premièrement, en 1956, on était à peine 4 millions de citoyens, tous ou presque des illettrés. On avait besoin de tout le monde pour gérer l'administration de l'état, pour éduquer le peuple, pour soigner les malades, et remplacer les nombreux Français, Italiens et Maltais dans tous les secteurs d'activité. Donc, tout le monde sentait l'urgence de développer le secteur de l'enseignement à la plus grande vitesse possible. Tout était à faire. Il y avait seulement une dizaine de lycées dans tout le pays. L'exemple que je connais est celui du gouvernorat de Béja qui était beaucoup plus étendu que maintenant, et qui n'avait aucun lycée jusqu'en 1961! C'est là où la contribution de Bourguiba était la plus importante en finançant la construction de centaines d'écoles et de lycées, en offrant une éducation gratuite à tout le monde, en donnant des casse-croutes aux enfants les plus pauvres (il y avait énormément de pauvreté extrême) et surtout en encourageant l'éducation des filles.

Deuxièmement, les opportunités étaient si nombreuses que la corruption et le favoritisme qui existaient déjà, ne pouvaient les accaparer toutes. Alors, même si on est issu d'un milieu d'une pauvreté abjecte, et qu'on n'avait pas d'épaules (Aktef en dialecte tunisien), on avait une chance de saisir l'une de ces opportunités et de se hisser vers le haut. J'ai eu des camarades de classe (au lycée) qui ne mangeaient pas à leur faim, qui sont devenus des chefs de services des hôpitaux les plus réputés de Tunis.

Troisièmement, le respect qu'on avait pour l'instituteur. Dans n'importe quelle ville, grande ou petite, l'instituteur était une personnalité respectée par tout le monde, et même redoutée par les écoliers (en classe et ailleurs). Tous mes instituteurs et professeurs de lycée à l'époque portaient des costumes et cravate avec chaussures cirées.

Les jours de noce n'ont duré que 15-20 ans. Dès le milieu des années 70, les choses ont commencé à changer graduellement. Bourguiba a perdu son emprise sur les évènements. Un peu plus tard, il devenait carrément sénile. Étant un arabe (même occidentalisé!), il a attrapé la maladie de la Chaise (Al Korsi en dialecte tunisien), et il tenait à crever sur la Chaise en faisant le vide autour de lui.

Étant très petit, dès la mi-70, le marché de l'emploi commençait déjà à se saturer, la corruption et le favoritisme prenaient petit à petit le contrôle de l'ensemble des opportunités y compris les jobs au salaire minimum, et la société perdait son innocence. L'école est devenue un cul de sac. Le favoritisme est devenu la norme. La compétence a cessé d'être un prérequis pour le succès. L'instituteur ou professeur est devenu un petit marchand que tout le monde achète et que personne ne respecte. Bien sûr, il y a des exceptions à tout. Mais, ceux et celles qui font exception, la font à leur dépens, parce qu'ils se font simplement dépassés et écrasés.

Aujourd'hui, à quelques nuances près, les médecins sont des fils et filles de médecins, les pharmaciens et pharmaciennes sont des fils et filles de pharmaciens, et même les assistant(e)s à l'Université (là où l'avenir de tout le pays se dessine) héritent le laboratoire de leurs pères et mères. Ainsi, par un phénomène de décantation, la société se stratifie en couches imperméables sans possibilité de transition. Sans aspiration pour un avenir meilleur. Un enfant qui marche pieds nus à Ain-Draham ou à Remada aujourd'hui, n'a aucune chance de devenir un médecin ou un avocat aussi brillant soit-il (elle). Il (elle) est condamné(e) par son milieu qu'il (elle) n'a pas choisi. Dans les années 60, c'était possible de partir du fin fond du baril et de monter au sommet seulement par le travail et la compétence. Ceci était possible simplement parce qu'il y a avait suffisamment d'opportunités qui échappent aux gangsters du favoritisme et du «piston»!! Mais, ceci n'a duré qu'une très courte période de temps qui fait maintenant la gloire de Bourguiba.

Monsieur le Ministre Néji Jelloul ne peut pas recréer les conditions historiques de l'époque dite «prestigieuse», parce ce que ni en aval, ni en amont, il n'y a d'équité et de justice sociale. L'égalité des chances est le seul moyen pour redonner à l'éducation son prestige d'antan. Mis qui peut établir (pas rétablir!) l'égalité des chances dans une société pourrie jusqu'à la moelle épinière?.