alexametrics
vendredi 19 avril 2024
Heure de Tunis : 23:57
Chroniques
Notre salut en 9 points
Par Inès Oueslati
04/05/2015 | 16:05
5 min
Notre salut en 9 points

 

Il suffirait de peu pour que la Tunisie dépasse ses problèmes enlisants. Il suffirait de peu pour que soit tiré vers le haut, un pays qu’on ne sait quoi tire vers le bas. Nous n’avons de cesse de faire remarquer que la situation de la Tunisie ne va pas pour le mieux et qu’elle empire à vue d’œil. Mais qu’est ce qu’il nous faudrait pour sortir de ce fameux goulot où l’on reste coincé ? 9 points pourraient faire notre salut. En voici le détail.


- Des politiciens passionnés, passionnés oui mais par autre chose que leur propre avenir ! Le mouvement de table rase ayant fait suite à la mise à bas du régime Ben Ali a permis l’émergence d’une classe politique nouvelle. C’est la composition de cette caste dirigeante qui nous fait, en partie, défaut. Ces nouveaux arrivés comptant parmi eux des arrivistes mais aussi des parvenus nous offre, en retour de leur gloire nouvelle, un rendement indigne de leurs nouveaux postes … Il nous faut des Hommes politiques et n’est pas Homme politique qui le veut.

 

- Des citoyens conscients, de leurs devoirs en plus de leurs droits ! Tant que l’incivisme nous mine, nous ne pourrons pas avancer. Le constat est aussi simple que pragmatique : Nous avons besoin d’une révolution au niveau des valeurs pour dépasser notre crise qui n’est pas que politique. Notion de travail, de conscience, de correction, de respect d’autrui, de rigueur… autant d’attitudes à cultiver pour tirer le pays de son marasme ; car c’est utopiste d’espérer qu’un gouvernement de quelques dizaines de personnes puisse tirer, seul, une dizaine de millions de Tunisiens que des dizaines d’années de mauvaises habitudes empêchent d’avancer.

 

- Des syndicats œuvrant pour le peuple : et non contre le gouvernement ! La Tunisie compte désormais parmi ses organes de poids : l’UGTT. Une force syndicale ayant fait preuve de pouvoir réel sur le cours des événements politiques. Alors que la Tunisie connait un casting nouveau de dirigeants, le bras de fer syndicat/ pouvoir est on ne peut plus d’actualité. Le planning des grèves est long et varié : de nombreux secteurs touchés et l’impact se chiffre en dinars. Démonstration de force, oui, mais pour le citoyen et non contre lui, par répercussion.

 

- La fin des campagnes de propreté ! Tant que la propreté fera l’objet de campagnes nationales, nous croulerons sous les ordures. L’importance accordée aux détritus devra cesser d’être occasionnelle et d’accompagner les visites officielles en les précédant d’un jour. L’image stéréotypée mais bien belle d’une Tunisie « verte » n’est plus. C’est un fait. Nous devons travailler un minimum à faire en sorte que ne naisse pas celle d’une Tunisie tiers-mondiste où les chiens errants cohabitent avec les citoyens et où les citoyens cohabitent en paix avec la saleté environnante.

 

- Maintenir les acquis à défaut de pouvoir en créer d’autres : Nous n’avons plus les moyens de lancer de nouveaux grands projets. Notre infrastructure en a pris un sacré coup de vieux. A défaut d’améliorer l’infrastructure tunisienne, nous devrions essayer d’assurer la maintenance de l’existant. Routes en état déplorable, aéroports vieillissants, administrations au bord de l’écroulement… Quelle image s’en dégage de nous ? Quel effet celle-ci a-t-elle sur nous, au quotidien ? Quelle réaction en résulte de la part des investisseurs de passage sur nos terres? Le constat n’est pas bon, mais peut être changé, si volonté il y a !

 

- Tolérance zéro mais tolérance tout de même ! Les risques sécuritaires ne sont plus au stade de risque depuis que les menaces se sont mutées en attentats. La divergence idéologique a fait mort d’hommes. Elle a distancié un tissu social dont la cohésion n’était qu’apparente. Face à certaines manifestations d’extrémisme, la tolérance zéro devra être de mise. Toutefois, cette intransigeance dans la manière de traiter avec une différence devenue sanglante ne devra pas nous faire oublier la tolérance. La stigmatisation de l’Autre est loin d’être la solution pour cette société faisant sa crise d’adolescence.

 

- Un enseignement qui se veut aussi éducation. Nous ne pourrons être sauvés, sur le long terme, qu’au moyen de l’Ecole ! Nos institutions scolaires renferment la solution aux maux rongeant ce pays. Toutefois le pouvoir de l’éducation ne pourra être perceptible qu’après une réforme au niveau des programmes et une évaluation du secteur et de ses acteurs. L’école pourra ainsi assurer son rôle annexe, celui d’éduquer, d’inculquer des valeurs et de jouer un rôle que certains milieux familiaux ne jouent pas. A l’école on n’apprend pas qu’à lire, on apprend aussi à vivre, à savoir vivre.

 

- Un bon gouvernement et non un gouvernement de «bons ». Le rendement du gouvernement Essid est loin d’être satisfaisant. L’erreur est-elle dans la communication ou dans l’action elle-même ? La réponse est dans cette volonté de plaire et de contenter qui s’amenuise, plus elle est recherchée. Nous avons désormais plus besoin de rigueur et de force que de mollesse et de populisme. « Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement. », disait Saint-Just. A force de vouloir être notre ami, le nôtre risque de devenir la principale source de notre mal.

 

- Une élite respectée et méritant le respect. Comme toute société en pleine effervescence la nôtre a besoin d’initiateurs pouvant jouer le rôle de guidage quand on perd la boussole et « penser » notre mal pour mieux nous apprendre à en guérir. Nous avons besoin d’une élite, une vraie, non pas celle d’experts en tous genres que le monde virtuel a permis de propulser, mais de théoriciens pouvant vulgariser la connaissance et non tomber dans la vulgarité eux-mêmes. Cette classe d’intellectuels et de connaisseurs méritera le respect en ne cherchant pas sa propre gloire, celle qu’on obtient, en temps de buzz, d’une manière facile ; mais en cherchant ce qu’il y a de plus difficile : éclairer la foule pour la faire avancer. N’est pas chef de file celui qui ne cherchera qu’à l’éblouir.


« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.», disait Napoléon Bonaparte. Nous avons plus que jamais besoin de marchands d’espoirs !

Par Inès Oueslati
04/05/2015 | 16:05
5 min
Suivez-nous
Commentaires (16) Commenter
Profondeur
nouri
| 09-05-2015 09:31
Votre analyse est un peu superficielle . vous avez oublié un autre mal dont souffre notre pays est que la plupart des journalistes et des commantateurs se sont trouvés brusquement libres de faire des analyses et d'expliquer aux autres alors que souvent ils n'ont qu'une compréhension superficielle des sujets qu'ils traitent. La claievoyance , le sens de responsabilité, le courage de parler vrai, l'incompétencec le manque de matûrité politique, souvent le manque d'intelligence , voici les maux dont soufrent la plupart de nos hommes politiques, de nos commentateurs et de nos décideurs.
Delires et faux espoirs
Bechir Toukabri
| 05-05-2015 12:18
Article interessant,mais flou: Voici quelques précisions:
1)problèmes enlisants.
-Vision erronée. Nous sommes enlisés dans les problèmes jusqu'au coup. Mais personne n'en est conscientn'e
2)Des politiciens passionnés
-Non.On a besoins de politiciens compétents et honnêtes.
3)l'émergence d'une classe politique nouvelle.
-Tout à fait.Il faudrait mettre à la retraite tous les politiciens qui ont plus de 60 ans, et laisser la place aux jeunes.
4)Des citoyens conscients.
-Non On a besoin de citoyens qui réfléchissent et qui agissent, non des moutons de panurges
5)l'incivisme
-Cet incivisme est une conséquence d'une liberté fausse et d'une absence totale d'autorité.
6)nous ne pourrons pas avancer.
C'est un euphémisme. Depuis la révolution, nous marchons à reculons.
7)d'une révolution au niveau des valeurs
-On en a marre des valeurs. Il n' a que ça. On a besoin d'actes, d'intelligence et de retenue
8)Des syndicats 'uvrant pour le peuple : et non contre le gouvernement Et ils ont raison. Parce que le gouvernement veut les manipuler.
9)La fin des campagnes de propreté !
-Erreur. Ou voyez-vous des campagnes de propretés. Les ordures s'accumulent de plus en plus
10)Maintenir les acquis à défaut de pouvoir en créer d'autres.
- Des acquis abstraits ou virtuels. Ou voyez vous des acquis.
11)Quelle réaction en résulte de la part des investisseurs de passage sur nos terres?
-On n'a pas besoins d'investisseurs qui ne veulent que nous dépouiller.
12)Tolérance zéro mais tolérance tout de même !
Contradictoire.Il faut préciser les limites de la tolérance et sevir.
13)La divergence idéologique a fait mort d'hommes.
-On ne peut oublier et fuir les divergences idéologiques. Ils reflètent le réel. C'est la loi de l'histoire. Il ne faut pas être naïf, mais choisir son camp.
14)Un enseignement qui se veut aussi éducation.
-Erreur.L'éducation est la responsabilité première des parents et de la société. Changez donc la société.
15)A l'école on n'apprend pas qu'à lire, on apprend aussi à vivre, à savoir vivre.
-Faux.Ces choses là on les apprend dans la famille et dans la société.
16)Un bon gouvernement et non un gouvernement de «bons ».
-Faux. Un bon gouvernement est un gouvernement qui obtient des résultats.
Nous avons désormais plus besoin de rigueur et de force que de mollesse et de populisme.
17)Une élite respectée et méritant le respect.
-Pour être respecté, il faut se respecter soi-même d'abord.
18)«On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir :un chef est un marchand d'espérance.», disait Napoléon Bonaparte.Nous avons plus que jamais besoin de marchands d'espoirs !
-Un peuple ne vit pas d'espoir. Les islamistes nous on gavés d'espoirs du paradis, et on est encoren dans la merde. Nous avons besoins d'actes et de résultats.
BRABBI JOHN WAYNE !!!!!!!
nazou
| 05-05-2015 10:08
Qui vous a posé ces 10 questions ?

BN !!!! ras le bol, des com de John Wayne. Ce n'est plus des commentaires, mais des textes longs longs looooongs.
Alors ou bien John Wayne est propriétaire de BN, ou bien, il a un moyen de pression sur vous !!!
LES HOMMES D'AFFAIRES TUNISIENS : 10 QUESTIONS A JOHN WAYNE. (1)
JOHN WAYNE
| 05-05-2015 07:52
Q-1 : La Tunisie est un des pays les plus pauvres au monde. Comment expliquer l'existence de fortunes colossales même après la soit disant « révolution » ?
JW : Ces fortunes colossales ont pour origine le seul talent dont sont dotés les Tunisiens à savoir l'art de retourner sa veste selon le régime et la situation politique. Le Tunisien est un être méprisable car opportuniste et dépourvu de tout sentiment Patriotique ou Nationaliste.
Déjà à l'ère du Protectorat, une classe de Tunisiens en l'occurrence la classe dite a l'époque Bourgeoise, a su s'enrichir non pas par le dur labeur mais par une certaine habileté à se rapprocher des Beys au pouvoir et par la même soutenir un système de Tunisie coloniale qui comme dans tous les autres pays Arabes se limitait a des Rois marionnettes à la fois serviles et dégénérés, dépendants de puissances coloniales sans foi ni loi.
Tous les régimes féodaux ont besoin d'une cour et de courtisans. Les Tunisiens de l'époque étaient soit des courtisans des Beys, soit des fonctionnaires du système administratif Beylical. Leurs positions administratives en ont fait des êtres privilégiés qui avaient priorité sur les transactions d'affaires surtout celles immobilières. Les fortunes des Tunisiens au lendemain de l'indépendance étaient liées à la collaboration de cette classe méprisable avec le souverain Beylical et donc avec le système de colonisation instauré par la France à l'époque.

Q-2 : Pourtant il existait aussi des familles riches surtout dans les régions du Sahel.
JW : Certaines familles Tunisiennes, surtouts des régions de la côte, avaient développé un système de coopération local avec les colons et les propriétaires terriens Français de l'époque ou avec des membres des représentants militaires de la France coloniale en poste dans les régions périphériques de Tunis. Il s'agissait de Tunisiens à la mentalité mafieuse et corrompue. Des espèces de gangsters du Protectorat au même titre que ceux qui sévissaient à l'époque de la prohibition aux Etats Unis, et qui s'adonnaient à un trafic en tout genre. Un trafic qui tournait autour des colons, de préfets, ou de militaires. Etre riche à l'époque du Bey signifiait tout simplement que l'on était un traitre ou un malfrat déguisé en gentilhomme.
Il n'y avait de pauvre à l'époque que les nationalistes, les syndicalistes, ou les bédouins de l'intérieur du pays.

Q-3 : Pourtant certains militants nationalistes provenaient de la classe dite aisée, surtout ceux représentant l'élite du Collège Sadiki.
JW : Il s'agissait d'une exception à la classe bourgeoise qui elle possédait des biens en terres, commerces, et monopoles dans l'industrie artisanale. Ces militants étaient les rares descendants de la classe intellectuelle purement Tunisienne et dont les activités étaient limitées à des professions libérales comme celles de Médecin ou d'avocat. Une classe silencieuse et discrète qui économiquement n'avait aucun poids. Cette classe sociale sera celle qui sera prise pour cible par le gouvernement colonial de l'époque et plus tard par la main rouge.

Q-4 : Qu'en sera-t-il à l'époque de Bourguiba ?
JW : La grande malchance de Bourguiba se situe à deux niveaux.
Tout d'abord et dans les décennies qui ont suivi l'indépendance, Bourguiba était déjà un homme relativement vieilli et épuisé par des années de militantisme et d'emprisonnement. Contrairement à Kadhafi qui a pris le pouvoir très jeune, Bourguiba le Président était déjà un homme fatigué même si ce leader a su accomplir des miracles.
LES HOMMES D'AFFAIRES TUNISIENS : 10 QUESTIONS A JOHN WAYNE. (2)
JOHN WAYNE
| 05-05-2015 07:51
L'autre plus grande faiblesse de Bourguiba est qu'il s'agissait d'un militant nationaliste brillant et d'un visionnaire, mais qui ne possédait que des notions rudimentaires en économie. Bourguiba a improvisé le système économique Tunisien selon sa volonté humaine d'aider les Tunisiens à sortir de la misère dans laquelle le Protectorat les y avait laissés.
Cet homme s'est donc entouré de conseillers et de Ministres souvent originaires de Monastir et du Sahel qui n'étaient pas doté des sentiments Nationalistes les plus purs. Les années Bourguiba ont vu des fortunes colossales amassées par des opportunistes qui jouaient la carte du Parti Destourien afin de s'octroyer des situations de passe-droit propices à des enrichissements rapides.
Certaines fortunes ont été amassées en un temps record par des hommes d'affaires faisant partie de la Chooba et ayant des relations étroites avec des Ministres ou des gouverneurs de l'époque.
Le développement économique disproportionné de la région de Sfax est un des exemples de ces abus commis sous le nez du Combattant Suprême.

Q 5 : Expliquez-vous.
JW : Le Tunisien possède un talent prodigieux dans l'art du mensonge. Et a l'époque ou le socialisme de Ben Salah avait créé une situation de crise et quand Nouira en technocrate peinait à faire démarrer une économie qui se voulait plus libérale, un certain Ministre diplômé des grandes écoles a soit disant mis son expertise au service du gouvernement pour détourner l'économie au profit de sa région natale de Sfax. Cette période aura des conséquences incommensurables sur l'avenir du pays car les actions de ce Ministre créeront un apartheid économique qui galvanisera les disparités économiques et le sentiment de différence régionale. L'époque de la BIAT aura créé des fortunes colossales et une différence de classe sociale qui se voit encore aujourd'hui dans les rues de notre pays. C'est cette différence de classe sociale scandaleuse qui est à l'origine de l'instabilité politique endémique dont souffre la Tunisie.

Q-6 : Pourquoi Bourguiba a-t-il fermé les yeux sur de telles fortunes ?
JW : A l'époque ou Bourguiba était de plus en plus fatigué et retiré de la vie politique, ces hommes étaient présentés à lui par des Ministres fourbes comme étant des pionniers de l'économie Tunisienne. En réalité, il s'agissait de véritables parasites de l'économie Tunisienne dont les fortunes ont été amassées sur l'exploitation de miséreux et de mendiants payés de salaires de misère et n'ayant souvent ni de quoi manger, ni de quoi se loger, et encore moins de quoi se soigner.

Q-7 : Sur quel système économique légitime ou parallèle se fondaient de telles fortunes ?
JW : Le système était en général le même. Un homme d'affaire bénéficiant du soutien politique d'un Ministre obtenait un prêt de développement. Ce prêt servait immédiatement a des fins d'enrichissement personnel pour ensuite être investi dans la création d'industries diverses souvent dans le domaine hôtelier. Ces investissements dans l'industrie utilisaient une main d''uvre bon marché qui était traitée de façon inhumaine. Aucune loi ne protégeait de tels employés puisque les patrons bénéficiaient de protection politique et pouvaient abuser de tels êtres humains à volonté.
Une fois de gros bénéfices enregistrés, ces hommes d'affaires utilisaient leur soutien politique pour commettre un autre crime aussi grave que celui d'esclavage : ne jamais payer ses impôts.
LES HOMMES D'AFFAIRES TUNISIENS : 10 QUESTIONS A JOHN WAYNE. (3)
JOHN WAYNE
| 05-05-2015 07:51
Q-8 : Que se passera t il a l'époque de Ben Ali ?
JW : Un Bourguiba vieux et malade sera destitué avec les honneurs dans une Tunisie plongée dans une crise des plus graves et dont la nature était inconnue : le complot islamiste.
Ce complot constituera pour Ben Ali un défi immense qu'il arrivera à relever par des efforts énormes. Ben Ali a sauvé la Tunisie d'une guerre islamiste dont les commanditaires étaient des puissances nucléaires comme les Etats Unis et l'Angleterre. Il s'agit d'un miracle et du plus grand héritage que cet homme laissera aux Tunisiens.
C'est dans ce contexte de victoire à laquelle il ne croyait même pas et dans une Tunisie stabilisée que Ben Ali fermera les yeux sur les abus de sa belle-famille. Des abus qui aujourd'hui se révèlent avoir été exagérés par les ennemis de la Nation Tunisienne. La belle famille de Ben Ali n'était pas aussi néfaste à l'économie Tunisienne qu'on l'a crié, puisque la Tunisie sans les Trabelsi est une Tunisie ruinée et qui a replongé dans une situation de pré-guerre civile islamiste.

Q-9 : Allons maintenant à la période post-révolutionnaire :
JW : Cette période a suivi non pas un coup d'état médical, mais un coup d'état de la CIA ayant commandité l'armée. La Tunisie verra sa souveraineté, son économie, et sa stabilité sécuritaire s'effondrer.
Elle verra surtout l'avènement d'un régime islamiste scellé dans le destin des Tunisiens par des élections.
Cette période vivra aussi un opportunisme politique et économique jamais vu auparavant puisque les plus grandes fortunes de Tunisie dont les propriétaires auront profité des deux régimes précédant, soutiendront financièrement les islamistes aux pouvoirs dont le CPR, afin de bénéficier d'amnisties.
La Tunisie a replongé dans un système du Protectorat non pas Beylical, mais islamo-Américano-Qatari. Des Tunisiens opportunistes, bas, et monstrueux gravitent autour de ce système néocolonial dans le simple but de préserver des fortunes colossales ou de les multiplier.
***
Q-10 : Quel système économique imposeriez-vous si vous étiez Président ?
JW : Sans un système Nationaliste Socialiste de type Nassérien, la Tunisie est condamnée a l'anéantissement.
Sur les bases d'un régime militaire laïc et d'un pays ou l'Islam sera mis en sourdine et contrôlé, l'état doit être renfloué en une institution forte et crainte du peuple.
Toutes les grandes et moyennes entreprises doivent être nationalisées et leurs propriétaires punis par de longues peines d'emprisonnement. La Tunisie doit même nationaliser son industrie hôtelière ou la céder à des investisseurs de pays alliés et non colonialistes comme la Russie.
En créant une classe militaire et de fonctionnaires imposante, la Tunisie connaitra une stabilité politique et sécuritaire certaine. C'est dans un système socialiste ou les Tunisiens vivront une vie frugale et simple, que les disparités régionales et les inégalités sociales seront atténuées.
Comment un pays pauvre peut-t-il se permettre d'avoir des hommes d'affaires qui touchent des salaires qui n'existent ni aux Etats Unis ni en Europe ?
Comment un pays sans pétrole peut-il avoir une ligne aérienne privée ?
Comment un pays pauvre comme la Tunisie ou la famine est réapparue peut-t-il se permettre d'avoir des voitures de luxe que des gueux voient passer en attendant le bus sous la pluie le matin ?
Quel pays digne peut-t-il se permettre d'avoir des régions qui exigent des privilèges économiques comme la région de Sfax ?
Au nom de quoi ?
Il s'agit d'aberrations qui ont fait que la Tunisie est une nation désunie ou le régionalisme et les haines tribales sévissent même soixante années après le Protectorat.
La sauvegarde de la Tunisie passe par non seulement un système militaire et de dénationalisation qui s'attaquera a ceux qui ont vendu la patrie comme les beurres, les droits de l'hommistes, et les islamistes, mais a un système de nationalisation de l'économie et de grands travaux qui s'attaquera aux autres ennemis de la Nation Tunisienne ***

Ancien élève au Collège Sadiki
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.
REALISME ET CLAIRVOYANCE
papi
| 04-05-2015 22:16
BRAVO MME.Que faut il faire pour mettre en oeuvre ces idées;Bon dieu cessez de nous casser la tête par vos discussions bidons on a besoin de bonnes initiatives simples à appliquer et des responsables dévoués pour ce pauvre pays. Malheureusement on a que des profiteurs et des égoistes donc on ira pas loin même avec les plus grands génies du monde
Avec des si (9)... on referait le pays
boubaker sadok
| 04-05-2015 21:47
on tourne en rond et ce ce statut quo ne profite qu'aux profiteurs, les opportunistes et menteurs: Marzouki,Abbou,les frères musulmans d'Elnahdha et Hamma Hammami et les magouilleurs de Nida Tounes Ksila,Kotti et Hafed Caid Essebssi
Tu te fatigues pour rien!
DHEJ
| 04-05-2015 21:46
Niet, pas de salut sauf par miracle divin!


L'Egypte sous le "FERAOUN" a eu "JOSEPH" et la Tunisie a besoin du SAGE!


le SAGE n'est pas Hamma HAMMAMI!
bon article
maya
| 04-05-2015 21:06
Cet article resume l'ideal salvateur, quoiqu'on peut trouver d'autres objectifs.nb:corriger lesmaux qui rongent ce pays( et non qui rangent)

BN: Merci d'avoir attiré notre attention.