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Nabil Jridet menace d'entamer une grève de la faim sauvage
02/05/2012 | 1
min
Nabil Jridet menace d'entamer une grève de la faim sauvage
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Nabil Jridet, directeur fondateur de l’hebdomadaire tunisien en langue arabe Al Oula, menace d’entamer une grève de la faim sauvage. Al Oula est le premier journal paraissant après la révolution et a adopté une ligne éditoriale sobre et sérieuse loin des articles à sensation dont raffolent les fidèles des tabloïds. Conséquence, le journal n’est pas vendu à grande échelle, obstacle qui s’ajoute à de gros problèmes de distribution dans les kiosques et plusieurs villes, en relation avec la situation quasi monopolistique de ceux qui assurent la distribution des journaux en Tunisie.

Pour justifier sa grève de la faim, Nabil Jridet évoque dans un communiqué l’absence d’un mécanisme juste et équitable dans les commandes aux journaux de la publicité publique depuis la disparition de l’ATCE.
M. Jridet estime que la corruption et les transactions douteuses persistent encore dans plusieurs ministères et entreprises publiques dans l’octroi de la publicité.
Des efforts ont été consentis pour parer à ce problème et des suggestions ont été proposées au niveau de la Commission de lutte contre la corruption et de l’INRIC, mais ces propositions sont restées lettre morte, indique Nabil Jridet qui rappelle l’absence totale de transparence dans l’octroi de cette publicité publique et attire l’attention sur certains journaux de partis, ou proches du régime, qui obtiennent les parts belles de cette publicité.

« Vu que le gouvernement insiste à ignorer ce problème, vu qu’il n’a pas poussé les ministères à adopter des critères transparents pour l’octroi de la publicité publique et vu qu’il n’a pas pris des dispositions pour sauver les médias nouvellement créés », Nabil Jridet a décidé d’entamer, dans les prochains jours, une grève de la faim sauvage, si ces problèmes n’ont pas été résolus, même partiellement.
Il conclut son communiqué en rappelant que plusieurs journaux sérieux ont dû disparaître pour laisser la place aux journaux à sensation, ce qui n’arrange guère l’évolution du secteur médiatique en Tunisie.

02/05/2012 | 1
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