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Mohamed Ennaceur appelle l'UE à soutenir la relance économique en Tunisie
08/02/2016 | 18:36
3 min
Mohamed Ennaceur appelle l'UE à soutenir la relance économique en Tunisie

 

Le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur, a appelé ce lundi 8 février 2016, l’Union européenne à « réanimer » l’économie tunisienne.

 

Il a indiqué, en marge d’une séance plénière exceptionnelle, tenue ce matin en la présence du président du Parlement européen, Matin Schulz, qu’un plan complet de la relance de l’économie tunisienne devrait être adopté et mis en place à l’instar du plan Marshall dont a bénéficié l’Europe après la deuxième guerre mondiale.

 

Mohamed Ennaceur a précisé que les défis relevés par la Tunisie, en cette période de démocratie naissante, nécessitent un effort exceptionnel de la part de ses amis et à leur tête l’Union Européenne. Il a appelé, dans ce sens, à multiplier les aides financières au développement, à transformer la dette en investissement et à récupérer l’argent caché dans des comptes à l’étranger.

 

Le président du parlement européen, Martin Schuz, a indiqué, dans son discours que la Tunisie peut compter sur la constante mobilisation de l'Union européenne qui déploie des mesures financières  et techniques de soutien en réponse aux besoins que le gouvernement tunisien a formulés.

 

Il a ajouté que les avancées importantes des relations bilatérales en 2015 illustrent un « engagement mutuel fort ». « La participation de la Tunisie au programme de recherche scientifique et d'innovation Horizon  2020 est effective depuis le 1 janvier de cette année. Cet accord est historique. Il montre que par la recherche et l'innovation, l'UE soutient la démocratie tunisienne en l'aidant à investir dans la connaissance et l'innovation qui sont des facteurs de développement et de croissance » a précisé le président européen soulignant que l'ouverture des négociations sur l'accord de libre-échange complet et approfondi scelle la  volonté commune d'un rapprochement plus intégré entre les économies tunisienne et européenne.

 

Martin Schuz a déclaré que ces négociations ne s'annoncent pas faciles et qu’ iI est légitime que des réticences sectorielles  se fassent entendre, «  il faut y voir, là encore, le signe d'une vitalité citoyenne de la société tunisienne » a précisé le président du parlement européen. « Le Parlement européen soutient cet accord et l'importance d'une approche axée sur trois principes. D’abord  l'accord doit bénéficier à l'économie tunisienne, ensuite l'ouverture des secteurs économiques doit se faire progressivement avec des périodes de transition et des compensations financières devraient accompagner la mise en œuvre de l'accord » a-t-il ajouté.

 

« L'entrée en application de cet accord nécessitera à terme l'approbation du Parlement européen. Il me paraît dès lors important que son contenu et l’évolution des négociations soient régulièrement discutés dans le cadre de la commission parlementaire mixte mise en place entre nos deux institutions » a précisé Martin Schuz.  « Ces négociations sont bien trop importantes pour demeurer le seul fait de techniciens et de hauts fonctionnaires. Je suis convaincu que la réussite de ces négociations reposera sur le dialogue, la transparence, la concertation permanente avec les acteurs de la société civile et l'implication constante des parlementaires » a-t-il conclu.


 M.B.Z

08/02/2016 | 18:36
3 min
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Commentaires (23)

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pseudo
| 09-02-2016 21:04
Avec tous les prets contractes par la Troika et par votre gouvernement ech ahmaltou?ils vous preteront pour renflouer les banques et garantir le remboursement de la dette et vous demander plus d 'austerité pour le peuple ;invitez Piketty;Varoufakis ;Jon Elser;il n'y a pas d 'age pour apprendre et cela est valable pour toute la classe politique

TeTeM
| 09-02-2016 18:11
Je salue les commentaires de
apsbk77 et BORHAN qui ont le mérite de proposer des pistes de réflexions. Je ne partage pas tout à fait cette vision car je ne pense pas qu'une politique Keynesienne soit adaptée à la situation actuelle de la Tunisie. En effet, une politique de grand travaux suppose un investissement de l'Etat... qui est censé - in fine - récupérer sa mise via le surplus de taxes et d'impôts. Comme je vous l'ai expliqué, le cercle vertueux d'une politique Keynesienne ne fonctionne quand dans une économie fermée qui consomme essentiellement ces produits manufacturé. Du jour où le consommateur s'est mis à acheter des produits made in Japan (magnetoscope, etc...) ou Made in China, le modèle Keynésien a cessé de tourner à plein régime... pour le pays investisseur car ça a permis tout de même de soutenir la croissance de la Chine ou du Japon.

Que faire alors? La politique des grands travaux pour moi c'est non. Néanmoins, l'Etat va devoir tout de même mettre la main à la patte et financer des projets d'intérêts généraux prioritaires. De nombreuses infrastructures se sont lourdement dégradée ou nous font cruellement défaut. De ce fait, l'Etat devra les faire afin de créer un climat propice à l'investissement!

Investissement, le mot est donc lâché! Ce n'est pas un plan Marshall qu'il nous faut mais une ligne directrice et des incitations fortes pour relancer la machine économique. nous sommes sans arrêt en train d'attendre tout de l'état ou de pays tiers! Je me permets juste de rappeler que les agents économique c'est nous! Nous détenons soit une force de travail, soit du capital. Moralité, si nous hommes d'affaires refuses d'investir préférant dépenser leur argent oisivement et si nos employés refusent de se mettre au travail rien ne sera possible. Chacun d'entre nous, individuellement détient une partie de la solution...

Etat, Investisseur Tunisien, Salariés ce n'est qu'ensemble que l'on parviendra à relever la Tunisie ;).

Pour ce qui est de l'Etat, vous pouvez exiger qu'il embauche des personnes, fasses des travaux autant que vous le voudrez! Mais pour financer ça - et sans quémander aux autres - l'Etat n'a que 2 options :
1/ Faire tourner la planche à billet ce qui va créer de l'inflation (plus y a de la monnaie en circulation, moins elle a de la valeur... ce qui est rare est cher, l'adage n'est pas usurpé)

2/ Augmenter ses rentrées d'argent et donc augmenter les impôts. D'où ma question, le Tunisien est-il prêt à payer plus d'impôts pour avoir des services de meilleures qualités? A titre personnel, j'en doute...

TeTeM
| 09-02-2016 17:47
Et buien moi, je trouve que c'est une Loi stupide qui peut priver un pays de poids de vue différent, d'un regard différent car plus extérieur mais qui capte très vite les mutations de la société et surtout de compétences!

Ce genre de Loi, c'est juste une façon de conserver le pouvoir entre quelques mains! Les binationaux ne sont pas des traitres!

TeTeM
| 09-02-2016 17:41
@apsbk77 vous voyez très juste en mentionnant la politique de relance qui avait été mise en place par F.D Roosevelt. Elle a effectivement été efficace mais ne peut pas être adaptée à la Tunisie d'aujourd'hui.

En effet, une politique Keynesienne ne peut être efficace que dans une économie fermée. Or, le tunisien qui va gagner plus d'argent va faire quoi? Acheter une voiture, TV, téléphone, etc... autant de produit que nous exportons faisant ainsi fuir les capitaux investit à l'étranger. La politique de grand travaux (et ça aurait une utilité en Tunisie) ne peut tirer l'économie vers le haut que si chacun citoyen dépense sans argent en achetant Tunisien!

amabis
| 09-02-2016 16:48
Présidé par le chef du gouvernement, Habib Essid, un Conseil ministériel restreint (CMR) a été consacré lundi après-midi, à la Kasbah, à l'examen des textes d'application du Code de l'investissement et des textes relatifs aux incitations financières et fiscales.

Selon une synthèse des principales modifications apportées au projet du nouveau Code de l'investissement établie par le ministère du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, il est proposé de permettre à l'investisseur étranger de transférer librement ses bénéfices et ses actifs à l'étranger en devises et de simplifier les procédures de la Banque Centrale de Tunisie et de guider l'investisseur étranger en cas de refus en vue de faire aboutir sa demande.

Par ailleurs, le nouveau Code garantira aux investisseurs étrangers d'être traités de manière égale avec les investisseurs locaux tout en garantissant une protection de leurs droits acquis et leur propriété industrielle et intellectuelle des risques non commerciaux

versus
| 09-02-2016 16:39
Les tunisiens sont incapables de se prendre en charge. Avant c'était les razzia et la piraterie, à présent c'est l'aspiration des impôts des contribuables européens. Rien ne change. Que la Tunisie meurt dans ce cas, plutôt que vivre sur la mort des autres.

apsbk77
| 09-02-2016 10:31
@Borhan....Voilà une bonne analyse de la situation encore que pas tout à fait d'accord avec votre interprétation des premières années du "bourguimisme" car à ce moment la Tunisie indépendante partait de presque rien (en dehors d'une Administration au sens noble du mot....dont la Tunisie contemporaine continue de "bénéficier". Mais toute jeune nation passe obligatoirement par l'étape d'un concept socialiste de développement tant industriel qu'agricole et sociétal. Il faut replacer les évènements dans leur contexte historique et quand bien même ses avatars, H. Bourguiba a pris des décisions pour faire avancer son pays. Mais pour le reste, les réalités sont bien dites. En cette année 2016, la Tunisie a un besoin fondamental de tous ses partenaires en dehors de "beaux discours y compris ceux de fierté nationaliste" allant même jusqu'à affirmer que mille dollars ou mille euros investis dans le pays valent mieux que mille mots éparpillés dans l'air des assemblées.

BORHAN
| 09-02-2016 09:36
Face à une situation postrévolutionnaire catastrophique, peut-on parler de défis, d'impuissance ou même d'imposture du pouvoir en place, ' des gouvernements successifs qui nous ont embobiné en long et en large « volontairement ou non », histoire de nous endormir sur nos lauriers et ce, depuis le 14 janvier 2011 !
Certes, la chute de l'ancien régime a provoqué l'affaiblissement de l'état et de ses institutions voire sa faillite non déclaré mais le recours à l'art du mensonge, de la manipulation, de la langue de bois' orchestrés par la fragile coalition actuelle (à tord et à travers) ne peuvent qu'envenimer et pourrir un état des lieux déjà chaotique.
Et franchement, avec du recul, je dirais même qu'on aurait dû garder la Troïka et ce pour le moindre mal.
Certes, aujourd'hui, le peuple tunisien est en train de bâtir son modèle démocratique où il aspire vivre dignement et librement mais hélas ce nouveau « machin de gouvernance » se retrouve incapable de lui assurer son pain quotidien, ce minimum vital tant rêvé.
Et, à ce titre, une évidence s'impose. Depuis ces cinq ans passés, aucun parti politique accédant aux manettes de l'état n'a pu présenter un vrai projet sociétal pour relance la dynamique générale du pays' Par manque d'idées, par impuissance, par amateurisme,'peu importe les excuses car le résultat des courses est le même.
Mais, avouons-le'depuis cinq ans, tous les gouvernements successifs, se sont contentés, faute d'alternative potable, du service minimum, continué à gérer, non sans mal, la feuille de route de l'ancien régime.
L'autre constat plus frappant, en dépit d'une révolution spontanée, menée à bras le corps par une jeunesse totalement marginalisée durant des décennies, est le non renouvellement d'une classe politique héritée d'une époque révolue, vieillie, complètement déphasée.
Certes, aujourd'hui, nos gouvernants s'attèlent à lutter bec et angle contre un phénomène nouveau, le terrorisme, dans une société qui l'a subi fatalement sous une autre forme « institutionnalisée », la dictature, malheureusement, ce combat est inévitablement perdu d'avance si les causes réelles de ce « cancer imposé» ne sont pas prises à la racine et avec sérieux.
Ce constat d'échec est sans appel et est le sous produit d'absence d'une approche appropriée, d'une vraie stratégie globale qui permet avant tout à éradiquer les causes :
L'héritage désastreux légué par les incompétences et les erreurs fatales d'un bourguibisme « lâche et antipatriote) » (la très douloureuse expérience collectiviste, l'exode rural des années 60/70, la politique suicidaire d'un secteur parasite comme le tourisme,')
La corruption et sa prolifération vertigineuse,
La mauvaise gestion des patrimoines publiques et de leur gaspillage,

BORHAN
| 09-02-2016 09:35
L'état de misère et de pauvreté « absolu » de plus de la moitié de la société,
Le chômage et l'absence de perspectives d'avenir d'une jeunesse instruite et cultivée.
L'apport des nouvelles technologies de communication dans les transformations de la société.
Ainsi, pour préserver ce qui nous reste d'une révolution « en délutions silencieuses », nous sommes face à une unique solution, à une seule alternative qui a fait ses preuves par le passé, celle de la mise en place d'un vrai plan Marshall sur mesures pour notre pays.
D'autant que notre pays demeure encore (et je pèse mes mots) une « terre vierge » où l'absence d'infrastructures de base et d'équipements collectifs est un constat criant,' un espace où le minimum vital n'existe pas pour des millions « d'indigènes » vivant encore presque à « l'état primitif » très très en dessous du seuil de la pauvreté défini par les instances internationales spécialisées.
Il n'y a pas trente six solutions miracles pour sauver notre pays. Seul un grand projet sociétal, englobant la mise en 'uvre de grands travaux, est capable d'absorber la gigantesque demande en créant des centaines de milliers d'emplois surtout pour cette armada de diplômés dont « le miracle révolutionnaire » tarde à accoucher de sa souris.
Quant aux moyens financiers pour réaliser ce grand chantier, nous serons hélas contraints d'aller les chercher auprès de tous ceux qui n'ont cessé d'admirer notre modèle démocratique unique dans l'espace arabe et africain et qui sont enclin à nous soutenir dans cette période très critique. Et, n'ayant pas peur d'aller quémander auprès des instituions spécialisées des Nations Unies, des communautés régionales, de l'Union Européenne, des banques de développement, des pays donateurs, Japon, Allemagne,'
Seule contrainte, c'est celle de présenter, de vendre un projet fiable et convaincant pour gagner l'adhésion totale de nos bailleurs et donateurs en leur assurant un droit de regard en amant et en aval, histoire de leur prouver notre détermination à sauver notre pays d'un naufrage omniprésent.
En guise de conclusion, j'ajouterai qu'en fin de compte nous n'avons plus le choix ni le loisir de jongler avec la politique de l'autruche.
Nous ne pouvons plus avancer à reculons.
Nous n'avons plus le droit de trahir et la mémoire de nos martyrs et les nobles objectifs d'une révolution en quête de nouveaux souffles.

FAOUZI38
| 09-02-2016 09:27
L'Algérie vient de voté une lois très importante pour sa souveraineté nationale qui interdit a ses binationaux de faire de la politique en Algérie