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30/11/2016 | 15:58
3 min

 

La Conférence pour l’investissement Tunisia 2020 a été une occasion pour faire des affaires, conclure des accords et surtout, donner un peu de substance politique au gouvernement Chahed. Elle a surtout été une occasion pour montrer au grand jour ce besoin viscéral que nous avons, nous Tunisiens, le besoin d’espérer et de rêver.

 

Indépendamment des résultats concrets de cette conférence, indépendamment de son succès ou de son échec, elle aura mis en relief le fait que le Tunisien demande seulement à espérer, à entrevoir un filet de lumière dans ce long tunnel obscur fait de contestations sociales, d’insécurité, de terrorisme et d’érosion de son pouvoir d’achat.

 

Il y a d’un côté, ceux qui sont dans la béatitude absolue, pour qui tout va bien dans le meilleur des mondes, ou plutôt qui essayent de nous le faire croire. D’autres, après avoir bien fait comprendre qu’ils font partie des privilégiés, racontent combien leur travail va payer pour l’avenir du pays. D’autres sont là juste pour prendre des photos et pour figurer sur d’autres. Mais tout ça n’est pas important. Permettons-nous, pour une fois, d’espérer et d’être positifs.

 

Même les plus cyniques d’entre nous, les prétendus « sympathiques » aux lourdes blagues, ceux qui critiquent la couleur du tapis et qui ne sont pas contents de la direction du vent, sont en fait, en attente d’espoir. Un espoir qu’ils s’acharneront à ringardiser évidemment puisque eux, ils savent mieux que tout le monde, mais ils l’attendent quand même.

 

Il s’agit là de l’un des enseignements les plus importants de cette conférence. Pour nous, Tunisiens, il faut que l’on soit convaincus que notre destin nous appartient. On a du mal, en tant que bons méditerranéens, à prendre une certaine distance « historique » et à regarder ce que l’on a fait de bien. Aujourd’hui, quand le Premier ministre français écorche le nom du président tunisien, on peut s’en amuser publiquement pendant des jours. C’est sûr, ça ne remplit pas l’assiette et ça ne comble pas les déficits, mais c’est quand même bien !

 

Cet espoir et cette fierté doivent nous emplir de détermination à poursuivre notre chemin. Tout n’est pas rose en Tunisie, loin de là, mais tout n’est pas noir non plus. Il y a de quoi faire, il y a des raisons pour se battre et il y a un futur pour ce pays.

 

Il faut également rendre hommage à tous ceux qui ont travaillé d’arrache-pied pour faire réussir cette conférence. Je commencerais par ceux qui ont nettoyé les rues, élagué les arbres et arrangé, un tant soit peu, le visage offert par Tunis à ses visiteurs. Toute personne qui nettoie notre saleté est digne de respect et de déférence, ne l’oublions pas. Il faut également remercier les cadres et le personnel du ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale. Ils ont commencé à travailler sur cette conférence avec Yassine Brahim et ensuite avec Fadhel Abdelkefi. Ce dernier, lors d’une interview accordée à Business News, n’a pas tari d’éloges sur son équipe et sur les cadres de son ministère. L’ampleur et la qualité de leur travail s’est vue lors de cette conférence. Il ne faut pas non plus oublier nos diplomates dans les plus grandes capitales du monde. Ils ont abattu un travail conséquent pour faire la promotion de Tunisia 2020 et pour convaincre les investisseurs et les hommes d’affaires de faire le déplacement et de venir en Tunisie. Ils ont également organisé les roadshows qui ont permis de faire connaitre cette conférence et d’expliquer son importance et ses enjeux. Tout cela sans oublier les deux co-commissaires de cette conférence, Mourad Fradi et Hazem Ben Gacem, qui étaient au four et au moulin pendant des jours pour faire que cette conférence se passe dans les meilleures conditions. Il y a des centaines de personnes à remercier à tous les niveaux, sans qui rien n’aurait été possible.

 

Il existe des compétences en Tunisie, il existe des gens qui font bien leur travail, n’en déplaise aux « sympathiques » qui commencent leurs phrases par « les Tunisiens sont… ». Il y a des raisons de se battre, et nous nous battrons.

  

30/11/2016 | 15:58
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Commentaires (7)

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jeromi
| 05-12-2016 18:54
CES gens la qui ont travaille d arrache pied et sans repit ils ont merite le plus grand respect meme une prime pecuniaire mes les hommes politiques en Tunisie n ont pas de maniere

chiraz
| 01-12-2016 12:35
merci Mounir, je partage votre vision des choses.
bonne continuation et bon courage à nous tous.

G&G
| 30-11-2016 23:25
Les chefs du pouvoir non pas appris la leçon de la crise phosphatière. Quand ils avaient annoncé le manque à gagner par les grève de ce secteur(9 millions de dinars par jour) les habitants du bassin avaient réclamé le quote part.
Aujourd'hui le chef du gouvernement doit se préparer à la réaction d'un peuple affamé au 34 mille milliards annoncés par maladroitesse ou par naiveté.
Aujourd'hui le chef n'a plus le droit de demander au citoyen de serrer la ceinture.

sss
| 30-11-2016 20:36
Oui in challah! J'ai espoir! La Tunisie se battra et se relèvera avec tout les tunisiens

zohra
| 30-11-2016 20:03
Milles mercis à tous ces gens qui ont travaillé d'arrache pieds pour préparer et organiser de tel événement, je peux vous assurez que ce n'ai pas une mince affaire, à tous les niveaux que se soit sécuritaire, preparation des lieux, la logistique, les cocktails, les buffets... ect
mercis de nous avoir donner une lueur d'espoir comme l'a dit Marouene.
J'espère que tout leur efforts soient reconnus, au moins la bonne utilisation de ces fonds, et avec des vrais projets d'investissement.

Il y a qu'une chose qui nous a gâché ce plaisir ce Ghanouchi on dirait il y a un état dans l'état, il fait ces affaires avec les turcs, il a dépassé tout le monde toute cette organisation pour faire sa salade tout seul.
C'est nauséabond tous ces comportements.

Mounir
| 30-11-2016 17:25
Je suis tout a fait d'accord.. et c'est pour cela que les bailleurs de fond doivent absolument imposer un contrôle minutieux de ce qui a été fait avec leur argent.
Espérons que le pourcentage que ces voleurs nous laisserons suffira à nous relever. A l'époque de Ben Ali nous n'avions qu'une seule mafia, la famille Trabelsi, aujourd'hui on en trouve dans tous les coins de rues! et il faudra un jour que la Tunisie passe en mode Police brésilienne et balaie toute cette racaille en leur faisant payer. On en a marre de ces campagnes de pardons politiques, pardons économiques et pardons judiciaires, si nous avions su que nous serions pardonnez plus tard, nous aurions nous aussi fait notre propre mafia de quartier (Pour après se faire liquider par les nahdhaouis qui ont eu accès aux dossiers de corruptions).

chiraz
| 30-11-2016 16:48
voyons voir d'abord où irait tout ce flux mirobolant d'oseilles , je parie qu'il fera sonner les poches de la mafia de Tunisie.
wait and see !