Dans une interview accordée au journal koweïtien "Al Anbaa", en date du 20 novembre 2013, le président de la République Moncef Marzouki s'est exprimé sur plusieurs questions relatives à la situation interne du pays ainsi que les rapports de la Tunisie avec les pays étrangers, notamment ceux du Golfe, l'Egypte, la Libye …

M. Marzouki, questionné sur les relations qu'entretient la Tunisie avec les pays du Golfe, a répondu: "Vous touchez là un point sensible, il y a eu une crise avec nos frères Emiratis et je profite de l'occasion pour confirmer la volonté de la Tunisie d'entretenir de bonnes relations avec les EAU. Nous ne cherchons pas à exporter notre révolution, ni à servir d'exemple. Et nous ne voulons pas nous immiscer dans les affaires internes des autres pays". Et d'ajouter: "Quant à ma déclaration concernant le président de l'Egypte, je m'exprimais en tant que président militant de droits de l'Homme", avant de revenir sur la crise avec la Emiratis: "Nous étions de bonne foi, et nous voulons mettre un terme au plus vite à cette crise et reprendre les rapports fraternels sur le plan économique et social…".

Sur le volet national et concernant le dialogue national, M. Marzouki a affirmé: "le dialogue national ne s'est jamais arrêté. Même s'il paraît interrompu, il se poursuit en coulisses. Il y a en fait un dialogue sur le devant de la scène et un autre derrière les coulisses. Ce dialogue reprendra cette semaine de nouveau et selon les données dont je dispose, la Tunisie s'approche de l'issue".

Quand les journalistes l’ont questionné sur les jihadistes tunisiens en Syrie, M. Marzouki a soutenu: "malheureusement, selon les chiffres que j'ai obtenus auprès du ministère de l'Intérieur, ces jihadistes se comptent par centaines. Ils sont pour nous une catastrophe, car ils apprennent à manier les armes, ensuite ils reviennent en Tunisie pour tuer les Tunisiens!".