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Chroniques
L'investissement étranger : attention aux mirages !
11/09/2016 | 17:47
3 min

 

L’ARP entamera après la trêve de l’aïd, la discussion du nouveau Code des investissements que tout le monde présente comme un outil essentiel de la reprise des investissements bloquées depuis presque cinq ans. Ce nouveau code essayera d’alléger les procédures administratives et donnera de nouveaux avantages aux investisseurs étrangers et nationaux.

Cela sera-t-il suffisant pour les amadouer ? Rien n’est moins certain tant ces investisseurs ont été habitués aux royalties offertes par les gouvernements, en Tunisie et ailleurs, sans réelle contrepartie sauf une pérennité relative de leurs entreprises. En plus, on a tendance à croire que l’investissement étranger est la locomotive de l’économie. En réalité, l’investissement étranger ne fait que suivre la dynamique de l’investissement dans un pays qui doit reposer essentiellement  sur l’investissement national.

 

Au cours de sa récente rencontre avec les acteurs économiques tunisiens, le chef du gouvernement Youcef Chahed a appelé les hommes d’affaires et les entrepreneurs tunisiens à prendre plus de risques. Cet appel, lancé en faisant bien attention aux formes diplomatiques d’usage,  est un véritable réquisitoire contre une certaine catégorie d’entrepreneurs égoïstes qui ont toujours parasité l’Etat pour leurs propres profits.

 

L’heure est à la transparence et au franc-parler nous dit-on. Avouons donc que parmi les acteurs économiques actuels, certains ne doivent leurs fortunes et leurs positions financières qu’aux largesses et au favoritisme d’un Etat-providence qui, par clientélisme politique,  les a toujours choyés. Avouons aussi que parmi ces acteurs politiques, certains s’empressaient, et s’empressent encore, de verser des milliards au parti politique au pouvoir, puis aux partis dominants, alors qu’ils rechignent à s’acquitter de leurs impôts envers l’Etat.

Cela a profité aux acteurs économiques, aux partis et aux carrières des politiques mais n’a nullement profité au pays. Avouons enfin, que des centaines d’hommes d’affaires, trop près de leurs sous, ont décidé depuis 2011 de réduire leurs activités, ou tout simplement de les délocaliser, au Maroc ou ailleurs, sans penser un seul instant à leur responsabilité envers un pays, qui passe par une période difficile certes, mais qui leur a tant donné.

 

Les acteurs économiques tunisiens doivent montrer aujourd’hui qu’ils s’inscrivent tous  dans une dynamique nationale qui vise de sortir le pays au plus vite du marasme économique et social actuel. Ils doivent suivre l’exemple des milliers d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires tunisiens qui ont résisté aux difficultés des cinq dernières années, qui ont préservé leurs activités et les ont développées pour certains.

Ce sont ces femmes et ces hommes d’honneur que nous saluons et qui ont fait que malgré tout, la situation de notre pays n’est pas désespérée et que des lendemains meilleurs sont possibles. C’est avant tout sur eux que nous devons miser.

 

Les investisseurs étrangers ne pourront alors que suivre cette dynamique nouvelle moyennant des encouragements que pourrait leur accorder le nouveau code des investissements. Ils seront parmi nous d’ailleurs à la fin du mois de novembre prochain, venus de plus de soixante-dix pays, pour participer à la conférence internationale pour l’investissement en Tunisie.

C’est un événement très important parait-il. Tellement important que l’Etat, peu confiant dans les capacités de son administration, l’a confié en sous-traitance à deux commissaires généraux, l’un résidant à Tunis et l’autre à Londres. Il parait même que l’un des objectifs majeurs de cet événement, selon les propres dires de l’un des commissaires, est d’améliorer l’image de la Tunisie à l’étranger.

 Quant aux retombées financières de cet événement, personne ne veut se prononcer tant ces investisseurs étrangers ont la langue fourchue. On se rappelle tous comment en 2011 ils ont promis monts et merveilles à Béji Caïd Essebsi, alors Premier ministre de transition, et annoncé même le montant des aides et des crédits qu’ils allaient accorder à notre pays sans jamais honorer leurs engagements.

11/09/2016 | 17:47
3 min
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Commentaires (37)

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KOENIG
| 18-09-2016 22:14
Bonjour
Ameliorer l'image d'une tunisie qui a troqué son charme contre une laideur a nulles autres pareille
qui a transformé ses pigeons blancs en corbeaux noirs sinistres
comme l'a si bien dit notre BCE national
-Je vous invite a reflechir a ces comportements routiers qui tuent les rares touristes qui daignent encore nous visiter
- je vous invite à refléchir à la saleté repoussante de nos villes alors que leurs habitants ne cessent de se prevaloir d'une religion qui prone la propreté comme valeur cardinale
- je vous invite a reflechir à la conscience ; à l'éthique ; à la probité de nos fonctionnaires et de nos professionnels toutes specialités confondues
Comment voulez vous donner une belle image d'un objet de désir que vous avez defiguré ?
Les autres nations méritent au moins le respect de leur capacité à nous donner la valeur à laquelle nous avons réduit la notre au mépris de nos propres enfants qu'on met à distance en les nommant "genérations futures "; ces bébés que l'on fait puis que l'on jette avec l'eau du bain...
vouloir vendre une belle image d'un pays défiguré c'est c'est vouloir dupé nos invités en faisant injure à leur intelligence .
Instituez plutot un engagement sincere ; une éthique et une discipline sans failles à tous les niveaux de la nation .
Reccreez votre identité et interogez vous sur le sens de l'authenticité et de la responsabilité qui devraient devenir les acides aminés de notre ADN.
Transformez l'énergie gaspillée à tromper en énergie consacrée à servir.
Sans cela point de salut et notre territoire sera un jour ou l'autre rayé de la carte comme l'on été tants de civilisations tout au long de l'histoire .
Nous sommes d'autant moins éternels que nous sommes moribonds .
Nos jeunes répondent aux sirènes extremistes pour les uns ; à l'appel des pays avancés pour les plus méritants et visionnaires d'entre eux .
Et cela n'est que la résultante de la démission des familles et de la déliquescence des pouvoirs successifs qui ont achevé le mourant ...

kameleon78
| 17-09-2016 11:26
Jolie chanson, j'aime bien Kafon, ce n'est pas le style de ma musique, moi je suis plutôt Mozart ou Brahms et un peu de jazz mais de temps en temps comme vous nous le proposiez je m'encanaille avec Kafon. Par ailleurs j'aimerais que vous m'expliquiez la sourate des Abeilles, cela parle de que quoi.

Tunisien
| 16-09-2016 14:03
Merci à nos "démocrates" qui ont ruiné la Tunisie.

http://www.jeuneafrique.com/mag/354113/economie/reportage-tanger-symbole-de-lavance-prise-maroc-tunisie/

Alex niffer
| 15-09-2016 09:41
On l appelle homme d affaires, ça veut tout dire. Il viendra jamais s il n'y a rien à gratter. Alors peut être dire créateur de richesse pour changer de visage et de cibles.

alpha1
| 14-09-2016 09:02
Votre désarroi me fait de la peine , je vois mal vos souhait se concrétiser en tunisie , mon conseil quitter le pays chercher un dictateur en Egypte , En Emirates il payent mieux ou encore en ZIMbabwe ou tailande , vous finissez vos jour en plein statut d'esclave , ce qui me semble t il vous comble .

hakim
| 12-09-2016 23:21
donnent le bon rendement mais à condition de satisfaire les 09 conditions citées.Et ces conditions sont majoritairement mis en valeur par les investisseurs honnetes qui cherchent les pre requis de la réussite en y integrant ceux rattachés aux conditions de vie et de prospérité de l'être humain de façon génerale.
Les tunisiens sont travailleurs mais ils ont assez et ras le bol de systèmes, de paradigmes et de pratiques devenus obsolètes et hors de leur conception pour une vie digne et équilibrée.
J'ajouterai 2 indices à prendre en considération pour qu'on se comprenne mieux:
1- Ne jamais prendre à la légére les mouvements et manif de masse.Ce qui s'est passé dans notre pays est à examiner profondément par les sociologues.La pyramide de Maslow est à bien observer.
2-Les grandes entreprises qui realisent les plus grandes performances économiques donnent bcp de choses à leurs employés:le restau, la salle de sport, le plan de carriere,l'implicaton dans la gouvernance, la motivation matérielle et sociale...
Une reelle considération pour la valeur de l'ètre humain et une relation bàtie sur la confiance...le rendement viendra de façon pratiquement systematique..
faites une requete sur google en mettant par exemple: culture d'enteprise et vous allez vous rassurer..

Léon
| 12-09-2016 21:37
Même si je préfère, et de loin, me référer à la parole de Dieu par le
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES,
je ne puis m'empêcher de parler leur langage à ceux dont le coeur reste hermétique à cette sourate, que je cite depuis bientôt six ans, et qui décrit ce qui est arrivé et ce qui va arriver aux tunisiens.
Leur parler leur langage me mène naturellement à leur proposer un nouvel Hymne national en cette chanson qui dit, et de manière crue, toute la vérité sur le quotidien merdolutionnaire, ainsi que ce qui leur est arrivé.
Une chanson frappante de vérité à écouter surtout jusqu'au bout.
Voilà donc ma première proposition à Y. Chahed: Changer l'hymne national en
https://www.youtube.com/watch?v=1FwDLw58yNw

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant Souverainiste.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

slalom
| 12-09-2016 19:10
franchement quel est l,apport d,un soi-disant homme d,affaires qui importe le fouchik pour nous casser les oreilles ou des bananes pour concurrencer nos melons le secteur terciaire est disproportionne a l,economie tunisienne donc il y a investisseur et investisseur

versus
| 12-09-2016 18:54
Vous avez oubliez le 10, le plus important: le tunisien travaille t'il? donne t'il du rendement? de la qualité?
La réponse est dans la question.

zohra
| 12-09-2016 17:50
On bien d'accord il que haibet adawla revienne.