L’agence de notation japonaise Rating and Investment Information (R&I) vient de dégrader une nouvelle fois la note d’émetteur en devise étrangère de la Tunisie de B+ à B, avec perspective négative. En novembre 2021, l’agence avait dégradé cette même note de BB- à B+, avec perspective négative outre son retrait de Rating Monitor. Elle avait prévenu à cette époque qu’elle abaissera, de nouveau, la note d’émetteur en devise étrangère de la Tunisie si le processus de négociation se prolonge et si la situation suscite des inquiétudes quant à une diminution de la certitude des remboursements de la dette. Chose qu’elle vient de faire.

L’agence explique, dans un communiqué, les raisons de la baisse de la note. Elle souligne que le pays fait face à des défis économiques importants, à cause de la détérioration de l’environnement extérieur et la hausse de l'inflation provoquée par la guerre en Ukraine. Pour l'organisation, il faudra du temps au gouvernement pour réduire le ratio de la dette publique qui a largement augmenté depuis la pandémie. A cela s’ajoute la hausse du déficit courant du pays et la vulnérabilité de la croissance face aux facteurs externes.

« Pour que la Tunisie rétablisse la stabilité en termes d'évaluation de la notation, il est indispensable de parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour bénéficier de l'aide financière demandée par le gouvernement tunisien », estime R&I dans ce même document.

Et d’ajouter : « Bien que les pourparlers soient en cours, il est difficile de deviner si le gouvernement pourrait garantir un accès continu à l'aide financière du FMI même s'il parvenait à un accord, compte tenu de l'aggravation de l'incertitude politique et sociale ».

Ceci explique les perspectives négatives de la note accordée.

I.N