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Les intellectuels tunisiens crient leur désarroi à travers un manifeste
03/06/2012 | 1
min
Les intellectuels tunisiens crient leur désarroi à travers un manifeste
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Des intellectuels tunisiens ont affirmé leur inquiétude face au climat régnant actuellement en Tunisie, à travers la signature d’une pétition qui indique : «L’esprit de liberté qui a animé la révolution tunisienne subit chaque jour de graves atteintes qui instaurent un climat d’intimidation et de violence. Six mois après l’élection de l’Assemblée constituante, la Tunisie connaît une situation qui inspire de grandes inquiétudes».

Ainsi, 75 personnes ont paraphé ce manifeste daté du 1er juin 2012 et intitulé "L’avenir de la démocratie en Tunisie", parmi lesquelles on peut citer l’écrivain Fethi Belhaj Yahia, l’artiste Meriem Bouderbala, les universitaires Emna Ben Miled, Hamadi Redissi et Abdelwahab Meddeb, l’historienne Sophie Bessis, le cinéaste Fadhel Jaziri ou encore le poète Mohamed Sghaïr Oueld Ahmed.
Dans ce manifeste, ils «estiment de leur devoir d’alerter leurs concitoyens sur le danger qui guette le pays». «Nous ne pensons pas que les menaces actuelles soient dues aux difficultés propres à toute transition démocratique. Nous les attribuons aux violations délibérées des principes mêmes de la démocratie naissante», précisent-t-ils.
Le document pointe du doigt les agissements d’Ennahdha et du gouvernement. Pour eux, le parti d’Ennahdha, suite à sa mainmise sur les ministères de souveraineté, use de stratégies afin d’enraciner «l’idéologie islamiste pour imposer à la société tunisienne son ordre dogmatique» et «organise la défaillance de l’autorité de l’Etat dans le but de créer un climat d’insécurité pour intimider ceux qui s’opposent à ses visées hégémoniques».
Ainsi, «les agissements d’Ennahdha portent les traits d’une contre-réforme qui veut nous dépouiller des acquis en mettant fin à l’exception tunisienne dans le monde arabe», explique le manifeste, tout en révélant l’existence d’«un plan d’offensive généralisée contre les lieux et les figures de la modernité».
La pétition met, également, en relief «le discours de l’identité ethnique et confessionnelle qui envahit le pays».

Enfin, le manifeste souligne «l’émiettement des partis républicains et leur incapacité à incarner l’alternance attendue, ce qui facilite la stratégie hégémonique d’Ennahdha et dilapide les espérances de la révolution».

I.N.
03/06/2012 | 1
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