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Le solaire, un plan ambitieux pour une énergie verte destinée à la Tunisie et … à l'Europe
09/11/2010 |
min
Le solaire, un plan ambitieux pour une énergie verte destinée à la Tunisie et … à l'Europe
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Le plan solaire tunisien (PST) est un plan ambitieux qui vise à l’horizon de 2030, 40% d’économie d’énergie et 40%, avec une production de 4.700 mégawatts (MW) d’énergie propre. Ainsi, à l'horizon 2016, la Tunisie ambitionne de produire 1.000 MW d’énergies renouvelables, contre 144 MW actuellement, tout en réalisant une économie de 24% de la demande en énergie primaire, soit environ trois millions de tonnes équivalent pétrole (TEP).
En outre, l'objectif pour 2016 sera, également, de réduire l'indicateur d'efficacité, qui est d’environ 300, actuellement, à 275 kilogrammes équivalent pétrole pour la production de mille dinars de PIB. Ainsi, côté environnemental, la quantité de CO2 évitée par ce plan, est estimée à 2.000.000 tonnes par an, permettant des revenus des mécanismes de développement propre de l’ordre de 400 millions de dinars sur 10 ans (sur la base de 10 € la tonne).


Pour réaliser ces objectifs, le PST se compose de 40 projets pour un coût estimé à 4 milliards de dinars (dont 70% seront réalisés par le secteur privé), et ayant trait à l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’efficacité énergétique et à l‘interconnexion électrique.
La Tunisie ambitionne de devenir, un hub, une plate forme technologique développée et amie de l'environnement. Ce plan qu’elle a mis en place permettra, outre la consolidation de la coopération bilatérale et multilatérale dans les domaines de la recherche scientifique, l'innovation technologique, l'industrialisation, la formation, le développement des ressources humaines, la production et l'exploitation. D’où l’importance du projet.

Ainsi et pour présenter ce plan aux promoteurs outre l’échange d’expériences et d’expertises dans le domaine de la production de l'énergie propre, "Tunisia Solar International Conference" s’est tenue les 29 et 30 octobre 2010 à l’hôtel Mouradi à Gammarth.
La manifestation a été organisée par le ministère de l’Industrie et de la Technologie, avec le concours de l’Institut arabe des chefs d’entreprises et le Conseil Consultatif National de la Recherche Scientifique et de la Technologie. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mohamed Ghannouchi, Premier ministre et rehaussée par la présence de plusieurs hauts responsables arabes, européens et asiatiques ainsi que des représentants de la Banque mondiale, de la Banque européenne d'investissement (BEI), de la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que des Agences françaises de développement (AFD) et des agences allemandes de coopération "KFW" et "GTZ" et avec participation de plusieurs bailleurs de fonds internationaux.
Mohammed Ghannouchi a expliqué que l'énergie constitue un domaine stratégique et l'un des fondements essentiels du progrès économique et social, d’où le souci de la Tunisie à vouloir garantir sa sécurité énergétique.
Afif Chelbi, ministre de l'Industrie et de la Technologie a mis en relief, quant-à-lui, les atouts s par le pays. En effet, la Tunisie dispose de « gisements » solaires et éoliens significatifs répertoriés dans des atlas minutieusement établis.

Ce plan représente aussi une opportunité à saisir dans les domaines de l’énergie renouvelable pour les industriels. En effet, en matière d'industrialisation dans le solaire, la Tunisie dispose déjà de 6 unités industrielles de chauffe-eau solaires avec un taux d'intégration qui atteint 80% et de 1.000 installateurs. 33 entreprises opérant dans l'installation de panneaux photovoltaïques.
Concernant l'industrialisation dans l'éolien, les entreprises tunisiennes sont, actuellement, capables d'intégrer une large partie (40%) des équipements nécessaires pour la construction de parcs éoliens.
Le développement de l’énergie renouvelable permettra, également, le développement de la formation, de l’ingénierie et des technopôles tout en jouant le rôle de catalyseur pour plusieurs projets en gestation. Le pays dispose déjà de plusieurs bureaux d'ingénierie, d’ experts spécialisés dans les domaines de la maîtrise de l'énergie, des énergies renouvelables et du marché du Carbone ainsi que centres de recherche, de formation et d’industrialisation tel que le pole technologique de Borj Cedria qui veut s’affirmer comme un centre d’excellence régional, grâce, notamment à un partenariat étroit avec les Japonais qui ont largement contribué à la mise sur pied de ce technopole.
Grâce à sa position stratégique au centre de la Méditerranée, la Tunisie vise à être au centre d’un immense réseau d'interconnexion électrique reliant les deux rives. L’objectif étant que les pays du Sud, riches en atouts naturels leur permettant de produire de l’énergie solaire et de fournir les pays du Nord en énergie propre.
Ainsi, le projet Elmed entre dans cette perspective ; il s’agit d’une interconnexion électrique avec l'Italie. Ce projet, d'une capacité de 1.000 mégawatt, permettra à la Tunisie d’exporter une partie de l'énergie verte produite vers l'Europe. Les projections tunisiennes prévoient déjà, d’ici 2016, l’exportation au moins de 300 MW de l’énergie propre qu’elle produira.

Bon à savoir que même l’Arabie Saoudite, premier producteur et premier exportateur de pétrole, vient de lancer un vaste programme avec des investissements assez lourds pour mettre en place u système de production de l’énergie solaire, partant du fait que le pays est doté, par la nature, d’un riche potentiel solaire ;
Ainsi, Le Royaume d’Arabie Saoudite, qui possède les plus grandes réserves pétrolières dans le monde, n’hésite pas à opter pour le solaire, convaincu qu’il est de la nécessité d’un environnement plus sain et plus propre et de la nécessité de miser sur le long terme.
Bon à savoir, également que l’Allemagne et, surtout, le Japon passent pour être à la pointe du progrès en matière de recherches dans le domaine de l’énergie solaire et de la photovoltaïque.
09/11/2010 |
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