peut-on imaginer un président diriger le pays depuis la prison
peut-on imaginer DSK diriger le FMI depuis la prison
DSK a du démissionner. kar-OUI & kar-NON doit suivre l'exemple.
Le Tribunal administratif rendra dans quelques heures, sa décision concernant les recours présentés par six candidats suite à la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Epargnés par la désaffection et la suspicion générale et populaire qui ont éclaboussé la magistrature tunisienne, les juges administratifs seront très attendus. Leur décision pourrait, en effet donner une orientation totalement nouvelle au déroulement du deuxième tour de la présidentielle.
Bien entendu, le verdict du tribunal administratif demain, pourrait consacrer les résultats proclamés du premier tour. Dans cette perspective, qui semble être la plus envisageable, le processus électoral se poursuivra selon le schéma prévu par l’Isie, même si le calendrier continuera à être incertain. Mais dans le cas où le jugement du tribunal administratif ira dans le sens de l’invalidation des résultats de l’un des deux candidats gagnants du premier tour, beaucoup de choses seront fortement chamboulées. Une telle décision provoquerait des débats houleux, des tensions extrêmes et pourrait impacter lourdement l’ambiance dans laquelle se déroulera le second tour de l’élection présidentielle, mais aussi les élections législatives prévues le 6 octobre prochain.
Ce scénario relancerait le candidat d’Ennahdha, Abdelfettah Mourou, arrivé troisième à l’issue des résultats proclamés par l’Isie, qui sera amené à annuler l’appel précédent des islamistes à voter en faveur du candidat Kaïs Saïed au second tour. Dans cette perspective, certains appuis actuels de Kaïs Saïed pourraient changer de camps, ce qui conduirait au fait que les 300 mille voix qui le séparent actuellement de Mourou peuvent ne pas être déterminantes dans le décompte final.
La situation peut s’avérer encore plus compliquée si le Tribunal administratif décide d’aller dans le sens du recours présenté par le candidat Abdelkarim Zbidi et invalide de ce fait les résultats des deux candidats Nabil Karoui et Abdelfettah Mourou. On se retrouverait dans cette perspective avec un deuxième tour qui opposerait le premier candidat du premier tour au quatrième candidat du fait de l’élimination du second et du troisième candidat par décision judiciaire.
Beaucoup parmi la famille dite « démocratique et centriste » espèrent que ce scénario devienne réalité, ce qui donnera une seconde chance au candidat Zbidi. Mais cette nouvelle chance pour le candidat Zbidi est-elle réellement une chance pour le pays ou au contraire un saut dans l’inconnu qui n’aura comme seul résultat acquis, que l’élargissement de la faille qui sépare le monde politique des citoyens tunisiens ? Sans interférer dans les décisions de la justice, il est plus judicieux de penser que les élections doivent se gagner sur le terrain et non sur tapis vert. Cela évitera au pays des tensions dont l’issue est incertaine. Cela lui évitera surtout l’éclosion de héros de pacotille qui n’auraient jamais dû exister. Quant au candidat qui profiterait d’une éventuelle décision de la sorte, il ne sera, quoi qu’il fasse, jamais un président à part entière, mais juste un président mal élus et un président de fortune.
Doit-on accepter la situation actuelle donc ? Oui parce qu’elle traduit la volonté des citoyens tunisiens, ceux qui ont boycotté les urnes tout comme ceux, moins nombreux, qui se sont déplacés jusqu’aux bureaux de vote. Mais les absents ont toujours tort. Oui parce qu’elle met aussi à nu toutes les faiblesses, toutes les lacunes et tous les égoïsmes de la classe politique, responsable du saut dans l’inconnu que le pays s’apprête à faire. En effet, cette classe politique a enclavé le pays dans un choix incertain entre un justicialiste révolutionnaire que personne n’a vu venir par ignorance structurelle et égocentrisme maladif ; et un aventurier magouilleur que tous ont cherché à ménager pendant trop longtemps par calculs politiciens et intérêts primaires.
Sans trop espérer de ce qui pourra advenir du pays durant le prochain quinquennat, il restera toujours aux Tunisiens leur vote aux législatives pour atténuer un tant soit peu leur vote à la présidentielle. Qui a dit que la construction démocratique est un long fleuve tranquille ?
Le Tribunal administratif rendra dans quelques heures, sa décision concernant les recours présentés par six candidats suite à la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Epargnés par la désaffection et la suspicion générale et populaire qui ont éclaboussé la magistrature tunisienne, les juges administratifs seront très attendus. Leur décision pourrait, en effet donner une orientation totalement nouvelle au déroulement du deuxième tour de la présidentielle.
Bien entendu, le verdict du tribunal administratif demain, pourrait consacrer les résultats proclamés du premier tour. Dans cette perspective, qui semble être la plus envisageable, le processus électoral se poursuivra selon le schéma prévu par l’Isie, même si le calendrier continuera à être incertain. Mais dans le cas où le jugement du tribunal administratif ira dans le sens de l’invalidation des résultats de l’un des deux candidats gagnants du premier tour, beaucoup de choses seront fortement chamboulées. Une telle décision provoquerait des débats houleux, des tensions extrêmes et pourrait impacter lourdement l’ambiance dans laquelle se déroulera le second tour de l’élection présidentielle, mais aussi les élections législatives prévues le 6 octobre prochain.
Ce scénario relancerait le candidat d’Ennahdha, Abdelfettah Mourou, arrivé troisième à l’issue des résultats proclamés par l’Isie, qui sera amené à annuler l’appel précédent des islamistes à voter en faveur du candidat Kaïs Saïed au second tour. Dans cette perspective, certains appuis actuels de Kaïs Saïed pourraient changer de camps, ce qui conduirait au fait que les 300 mille voix qui le séparent actuellement de Mourou peuvent ne pas être déterminantes dans le décompte final.
La situation peut s’avérer encore plus compliquée si le Tribunal administratif décide d’aller dans le sens du recours présenté par le candidat Abdelkarim Zbidi et invalide de ce fait les résultats des deux candidats Nabil Karoui et Abdelfettah Mourou. On se retrouverait dans cette perspective avec un deuxième tour qui opposerait le premier candidat du premier tour au quatrième candidat du fait de l’élimination du second et du troisième candidat par décision judiciaire.
Beaucoup parmi la famille dite « démocratique et centriste » espèrent que ce scénario devienne réalité, ce qui donnera une seconde chance au candidat Zbidi. Mais cette nouvelle chance pour le candidat Zbidi est-elle réellement une chance pour le pays ou au contraire un saut dans l’inconnu qui n’aura comme seul résultat acquis, que l’élargissement de la faille qui sépare le monde politique des citoyens tunisiens ? Sans interférer dans les décisions de la justice, il est plus judicieux de penser que les élections doivent se gagner sur le terrain et non sur tapis vert. Cela évitera au pays des tensions dont l’issue est incertaine. Cela lui évitera surtout l’éclosion de héros de pacotille qui n’auraient jamais dû exister. Quant au candidat qui profiterait d’une éventuelle décision de la sorte, il ne sera, quoi qu’il fasse, jamais un président à part entière, mais juste un président mal élus et un président de fortune.
Doit-on accepter la situation actuelle donc ? Oui parce qu’elle traduit la volonté des citoyens tunisiens, ceux qui ont boycotté les urnes tout comme ceux, moins nombreux, qui se sont déplacés jusqu’aux bureaux de vote. Mais les absents ont toujours tort. Oui parce qu’elle met aussi à nu toutes les faiblesses, toutes les lacunes et tous les égoïsmes de la classe politique, responsable du saut dans l’inconnu que le pays s’apprête à faire. En effet, cette classe politique a enclavé le pays dans un choix incertain entre un justicialiste révolutionnaire que personne n’a vu venir par ignorance structurelle et égocentrisme maladif ; et un aventurier magouilleur que tous ont cherché à ménager pendant trop longtemps par calculs politiciens et intérêts primaires.
Sans trop espérer de ce qui pourra advenir du pays durant le prochain quinquennat, il restera toujours aux Tunisiens leur vote aux législatives pour atténuer un tant soit peu leur vote à la présidentielle. Qui a dit que la construction démocratique est un long fleuve tranquille ?